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Votre actualité sociale dans le rétroviseur de l’année 2023, de juillet à décembre…

Cette fin d’année est l’occasion de jeter un regard en arrière sur les moments clés de l’actualité sociale qui a rythmé les échanges professionnels de notre année 2023. C’est aussi une façon de vous donner à voir mois par mois les infos que vous avez plébiscitées. Après avoir vu mardi les sujets qui vous ont intéressé entre janvier et juin voyons aujourd’hui ceux qui ont attiré votre attention entre juillet et décembre. Les statistiques de WordPress apportent des résultats qui ne sont pas toujours ceux auxquels on s’attend. Allez, c’est parti !

Juillet 2023

  • La perte de sens au travail : un défi éthique majeur dans le secteur social : nous sommes en juillet, la moitié d’entre vous ou presque est en vacances. Pourtant vous êtes toujours au rendez-vous (1539) dès lors que ces sujets sont abordés (la perte de sens et l’éthique). Les économistes Thomas Coutrot et Coralie Perez soulignaient dans un article paru dans Alternatives Économiques que le management par le chiffre, qui privilégie les résultats quantitatifs au détriment des aspects qualitatifs, est l’un des principaux facteurs contribuant à cette fameuse perte de sens.
  • Aurore Bergé, désormais ministre des Solidarités : le parcours d’une femme de pouvoir. Cette arrivée de cette figure politique plus habituée à s’exprimer sur tous les sujets dans les réseaux sociaux nous a tous surpris. La biographie rapide et partielle que j’avais rédigé avait fait l’objet de votre attention (1316). Que dire de plus… Pas grand-chose, il a fallu attendre quelques semaines pour se rendre compte que le travail social n’apparait pas vraiment comme sa priorité. Le report de la parution officielle du Livre Blanc en atteste. Notre secteur n’a pas besoin de discours clivants. Il attend des actes et des engagements qui tardent à venir.

 

Aout 2023

 

Septembre 2023

  • Ce que nous dit Esther Duflo, prix Nobel de l’économie, sur les origines de la pauvreté, les solutions et l’impact des crises : ce blog faut souvent référence aux effets destructeurs de la pauvreté. Cet article qui a retenu votre attention (1569), rapporte les propos d’Esther Duflo interrogé par France 24. Pour elle, la pauvreté n’est pas un problème isolé, mais est intrinsèquement liée aux grandes crises mondiales, qu’il s’agisse de pandémies, de guerres ou de crises financières. « Il y a près de 60 pays aujourd’hui qui sont soit dans une crise de dette, soit très proche », souligne-t-elle. Elle rappelle combien la pauvreté est exacerbée par d’autres crises. Cette interconnexion des problèmes mondiaux nécessite une approche globale et multidimensionnelle pour trouver des solutions durables. En tout cas, ce ne sont pas des mesures isolées et des primes diverses qui permettent de résoudre les problèmes. Nous sommes bien tous d’accord avec ces constats.
  • Comment comprendre le burn-out chez les travailleurs sociaux de la protection de l’enfance ? L’actualité nous rappelle que les travailleurs sociaux sont  confrontés à des situations complexes et stressantes, ce qui peut conduire à un épuisement professionnel, que l’on appelle plus communément le « burn-out ». Cependant, malgré cette réalité, de nombreux sont ceux qui continuent de trouver un sens et une satisfaction dans leur travail. Comment est-ce possible ? Une étude internationale est là pour nous apporter quelques réponses.  Selon une revue systématique de la littérature menée par McFadden, Campbell et Taylor, le burn-out est un problème courant chez les professionnels de la protection de l’enfance. Cependant, cette étude a également révélé que certains travailleurs sociaux sont plus capables que d’autres de résister à l’épuisement professionnel grâce à une combinaison de facteurs individuels et organisationnels. Qui sont-ils et commet font-ils. C’est ce que tente d’expliquer cet article qui a recueilli vos faveurs (1927)

 

Octobre 2023

  • Qu’est ce que le positionnement professionnel ? pourquoi est-il si utile ? Curieusement, cet article que j’avais rédigé en novembre 2019 et que j’ai republié en octobre a rencontré votre intérêt (1130). Les mots ont du sens, écrivais-je. « En travail social, notre pain quotidien ne se résume pas aux actes que nous posons, mais aussi aux réflexions qui les accompagnent. Il existe bien un « art » du travail social dès lors que l’on a en face de soi des personnes à aider et à accompagner. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous faisons a un impact sur la vie d’une personne et que celle-ci mérite toujours – quoiqu’il advienne – le respect ». Ce qui vaut la réaction d’un(e) internaute : « Un texte qui en dit long sur l’accompagnement social et sur la façon dont le travailleur social devrait mettre en œuvre sa pratique. Faire sens dans ses actes, si infimes soient-ils, dans le quotidien génère de la réflexion, un regard, un sentiment d’être en phase et au cœur de son travail ». Et si c’était cela le meilleur moyen de résister à la déprime ambiante et la perte de sens du métier ?
  • Comment « enrayer la fabrique de la pauvreté » ? En suivant les propositions du CESER de Nouvelle Aquitaine. C’est un sujet qui revient régulièrement. Cette fois-ci, c’est la région Nouvelle-Aquitaine qui se penche sur ce sujet en interrogeant les personnes qui vivent la pauvreté. « On a envie que nos enfants vivent dans un monde vivable » disent-elles. L’expression des personnes rencontrées lors des groupes de discussion a mis en évidence un fort ressenti de déshumanisation dans leur relation aux institutions. Cela concerne notamment celles chargées de la gestion de certaines prestations ou aides. Cette perception résulte de la lourdeur des procédures imposées aux allocataires potentiels qui alimente chez ces derniers un sentiment d’humiliation et parfois une démotivation allant jusqu’à un renoncement aux droits.

 

Novembre 2023

  • Assistante sociale : une formation « pas comme les autres ». En ce mois de novembre, c’est le huitième épisode du podcast « Les voix du social » publié par le Média Social qui a attiré votre attention (1914). Nous faisons connaissance avec Justine Pivert, une jeune professionnelle de 24 ans. Elle a obtenu son diplôme d’État d’assistante de service social (DEASS) en juin dernier au centre Croix-Rouge Compétences de Chambray-lès-Tours. Son témoignage est particulièrement intéressant. Elle nous fait part avec authenticité de son parcours de formation, une aventure qu’elle qualifie d’unique en son genre. Je crois que son témoignage reflète bien ce que nombre d’entre nous avons connu lors de ces trois années d’études : un profond changement de notre regard sur le monde qui nous entoure et notre société.
  • La suppression de l’aide médicale de l’État par le Sénat : Une hérésie humanitaire. Voilà un sujet d’actualité qui vous a fait vivement réagir sur les réseaux sociaux et notamment LinkedIn. (C’est sur ce réseau que je diffuse un résumé des articles du blog). « Hérésie humanitaire » c’est avec ces termes que la Fédération hospitalière de France (FHF) a dénoncé le mois dernier le projet de suppression de l’aide médicale d’État (AME) réservée aux sans-papiers. On ne peut que lui donner raison. Les sénateurs ont, par un vote majoritaire, rejeté le principe de fraternité, l’une des trois valeurs de notre devise républicaine. Ce fut l’occaiion de rappeler que les dépenses d’AME ne représentent que 0,4 % des dépenses de soins. Même si elle augmente au fil des ans, on voit bien que ce « deux poids, deux mesures » s’inscrit dans autre chose : le rejet de l’autre, de celui qui est différent. Nous nous approchons progressivement d’une discrimination institutionnalisée.

 

Décembre 2023

  • Discrimination numérique : Le fléau des algorithmes de la CNAF confirmé (AAH, RSA, familles monoparentales).  C’est un article qui m’a demandé beaucoup de temps qui a retenu votre attention (6319). Certains algorithmes ciblent différentes catégories d’allocataires, notamment ceux qui perçoivent des minimas sociaux (RSA), les familles monoparentales et les personnes handicapés. Il leur attribuent un haut score de risque. Plus ce score est élevé, plus les contrôles, souvent intrusifs, se multiplient. Cette méthode conduit à une présomption systématique de fraude envers les personnes concernées. Cette dérive scandaleuse ne date pas d’hier. Pour ma part j’avais commencé à en parler en février 2018. Je me suis engagé depuis dans le collectif « Changer de Cap » que je vous invite à rejoindre pour vous opposer à cette pratique d’usages des algorithmes qui contrbue à déshumaniser nos relations avec des institutions censées protéger les plus fragiles.
  • Le Livre Blanc du Travail Social : un appel à l’action pour un avenir solidaire. Nous attendions sa présentation officielle pour en parler. Face à la crise d’attractivité de notre secteur, le Livre Blanc appelle en toute logique à une revalorisation de nos métiers afin de leur redonner du sens et les inscrire dans un projet sociétal ambitieux. Cet article qui a été beaucoup partagé (2130) revient en détail sur l’ensemble des recommandations faites par les membres du Haut Conseil du Travail Social en direction des différents ministères sociaux. Ce livre blanc est plus qu’un simple rapport : il pose clairement la question du genre, il appelle à une revalorisation financière des salaires et identifie ce qui ne va pas dans les conditions de travail qui conduisent à la perte de sens. Toute une dimension du rapport valorise la nécessité de développer la recherche et réaffirme une conviction forte : celle du développement des actions collectives.  Ce Livre Blanc du HCTS représente un travail conséquent de synthèse, de rédaction et de collectes d’information sur tout ce qui touche le travail social et ses problématiques d’avenir. Ses propositions sont réalistes et proches du terrain. Puissions nous être entendus !
  • L’Art de l’Éthique en travail social : naviguer entre déontologie, droits humains, « care » et justice sociale. Cet article publié le 20 décembre dernier a aussi été partagé (1600). Comme je le disais récemment, les sujets éthiques intéressent les professionnels du travail social. Mais peut-être aussiparce qu’elle  est régulièrement malmenée et détournée de ses objectifs premiers.

 

Enfin je ne quitterai pas cette rétrospective pour vous parler d’une information que j’avais rédigé il y a plusieurs années et qui continue d’être lue et partagée à bas bruit de façon massive tout au long de l’année (19.512 lecteurs). Rédigée en 2018, elle comptabilise plus de 80.120 vues depuis mars 2019. Elle s’intitule  :  « Quelles différences entre le travail en réseau et le travail en partenariat ? »

En tout cas merci à vous pour votre fidélité et à bientôt ! En vous souhaitant un peu en avance une belle et heureuse année 2024 qui arrive à grands pas.

 


Note : les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre de lecteurs recensés sur cette info au cours du mois.

Photo créé par asier_relampagoestudio – fr.freepik.com

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