Revue de presse | France Travail en 2025 : + de contrôles / ATD : des droits réels à conquérir / Enfance : encourager l’esprit critique

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, nous abordons encore une fois des sujets liés au RSA et aux droits sociaux. Découvrez les changements majeurs apportés par France Travail en 2025, avec une augmentation des inscrits, des obligations et des contrôles. Nous explorerons également les recommandations du Conseil économique, social et environnemental (Cese) pour améliorer l’effectivité des droits sociaux. Ajoutons à cela un article sur les conseils essentiels pour encourager l’esprit critique chez les enfants. Enfin, nous vous présenterons le parcours inspirant de Fayira Chacri, future assistante sociale venue des Comores et devenue française à Mayotte. Bravo à elle pour ce qu’elle nous dit dans un podcast du Média Social.  Installez-vous confortablement Bonne écoute et bonne lecture !


France Travail en 2025 : toujours plus d’inscrits, d’obligations et de contrôles

L’année 2025 marque un tournant majeur pour France Travail, l’organisme qui a remplacé Pôle emploi. Depuis le 1ᵉʳ janvier, tous les bénéficiaires du RSA sont automatiquement inscrits à France Travail, ainsi que leurs conjoints ou partenaires. Cette réforme s’étend également aux jeunes suivis par les missions locales et aux personnes en situation de handicap accompagnées par Cap emploi. Cela représente un afflux considérable de nouveaux inscrits, estimé à environ un million deux cent mille personnes supplémentaires.

Vous le savez, cette nouvelle mesure s’accompagne d’obligations accrues pour les allocataires du RSA. Ils doivent désormais signer un « contrat d’engagement » et réaliser un minimum de quinze heures d’activités hebdomadaires. Cependant, la nature exacte de ces activités reste floue, ce qui suscite des inquiétudes tant chez les agents de France Travail que chez les allocataires. Les exemples cités dans un rapport récent vont des rendez-vous avec un référent à la participation à des forums de l’emploi, en passant par des activités sportives ou bénévoles.

Dans son article publié par Médiapart Cécile Hautefeuille explique que la mise en œuvre de cette réforme soulève de nombreuses questions. Les agents de France Travail expriment leur anxiété face à l’augmentation de la charge de travail, d’autant plus que 500 postes ont été supprimés dans le budget 2025. La direction assure que l’organisme est prêt, mais admet que la prise en charge complète des nouveaux inscrits prendra du temps, avec un objectif fixé à fin 2027.

Par ailleurs, le contrôle des demandeurs d’emploi s’intensifie. L’objectif est d’atteindre 600.000 contrôles en 2025 et un million cinq cent mille en 2027, contre 520.000 en 2023. Une nouvelle sanction, appelée « suspension-remobilisation », est également introduite pour les allocataires du RSA qui ne respecteraient pas leur contrat d’engagement. Cette mesure a été critiquée par la Commission nationale consultative des droits de l’homme, qui la considère comme une atteinte aux droits humains. (lire l’article de Médiapart – abonnés)

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L’effectivité des droits sociaux reste à conquérir

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a récemment adopté un avis important sur l’accès et l’effectivité des droits sociaux. Cet avis, présenté par Isabelle Doresse, vice-présidente d’ATD Quart Monde, et Catherine Pajares y Sanchez de la CFDT, fait l’objet d’un article dans le numéro 553 du journal d’ATD paru en ce début janvier. Il nous donne à voir  les lacunes des politiques publiques actuelles en matière de droits sociaux.

Les rapporteures soulignent que l’existence de droits ne suffit pas, c’est leur application effective qui est primordiale. Elles constatent que les politiques publiques sont souvent basées sur les moyens disponibles plutôt que sur les besoins réels des personnes. L’avis fait une distinction claire entre l’effectivité des droits et la lutte contre le non-recours, mettant en avant la responsabilité sociétale plutôt que d’imputer le non-recours aux individus.

Un point central de l’avis est la recommandation de ne pas subordonner les aides sociales à des contreparties. Les rapporteures critiquent la tendance croissante des politiques sociales à devenir des politiques « d’activation », où les allocataires sont soumis de plus en plus à des contrôles et des sanctions. Cette proposition a suscité des débats au sein du Cese, certains groupes s’y opposant tandis que d’autres l’ont soutenue, soulignant l’importance de préserver l’universalité des droits et de lutter contre la fracture sociale. L’avis formule en outre 19 préconisations visant à améliorer l’accès et l’effectivité des droits sociaux. Je ne les décline pas ici vous pouvez les découvrir dans l’article. (lire l’article d’ATD Quart Monde)

 


Encourager l’esprit critique chez les enfants : 5 conseils essentiels

L’esprit critique est une compétence fondamentale que les parents peuvent cultiver chez leurs enfants dès leur plus jeune âge. Heidi Matisonn spécialiste de Bioéthique qui travaille à la faculté des sciences humaines de l’université de Cape Town en Afrique du Sud propose dans le site The Conversation 5 conseils pour mettre en pratique cet esprit critique chez les enfants. En effet, dit-elle, il est essentiel d’apprendre aux plus jeunes à analyser et à évaluer les informations qu’ils reçoivent. Pour aider les parents dans cette tâche, elle propose cinq conseils pratiques.

Mais qu’est-ce que L’esprit critique ? C’est la capacité d’analyser et d’évaluer des informations et des arguments de manière claire, rationnelle et objective. Face à des informations, l’esprit critique nous pousse à nous demander : pourquoi cette personne dit-elle cela ? Quel pourrait être son objectif ? Existe-t-il une autre explication possible ?

Le premier conseil est d’encourager la curiosité naturelle des enfants. Au lieu de répondre directement à leurs questions, les parents peuvent les inciter à réfléchir par eux-mêmes en leur posant des questions en retour. Cette approche stimule leur réflexion et les incite à explorer différentes perspectives.

Le deuxième conseil est de montrer l’exemple en tant que parent. En partageant leurs propres questionnements et en expliquant leur raisonnement, les parents peuvent démontrer concrètement comment aborder les problèmes de manière critique.

Le troisième conseil est de favoriser les discussions ouvertes en famille. Cela crée un environnement où chacun peut exprimer librement ses opinions. Les enfants apprennent alors à écouter différents points de vue et à formuler leurs propres arguments.

Le quatrième conseil est d’utiliser les médias comme support d’apprentissage. En regardant des émissions ou en lisant des articles ensemble, les parents peuvent aider leurs enfants à développer un regard critique sur l’information qu’ils consomment.

Enfin, le cinquième conseil est d’encourager la résolution de problèmes. En laissant les enfants trouver des solutions par eux-mêmes, on les aide à développer leur autonomie et leur capacité d’analyse.

Il est important de noter que ces conseils doivent être adaptés à l’âge et au niveau de développement de l’enfant. L’objectif n’est pas de transformer les enfants en petits sceptiques, mais de les équiper avec des outils nécessaires pour comprendre ce monde complexe tout en tentant d’éviter d’être manipulé. En cultivant l’esprit critique dès le plus jeune âge, on prépare les enfants à devenir des citoyens éclairés et responsables. Il y a aussi dans cet article des exemples d’actions à mener que je vous laisse découvrir (lire l’article de The Conversation).

 


Bonus :

[Podcast Les Voix du Social] De Mayotte à Paris, le parcours de Fayira, future assistante sociale

Le podcast « Les Voix du Social » nous présentait en juillet dernier le parcours de Fayira Chacri, une jeune femme de 24 ans originaire des Comores et élevée à Mayotte. Son histoire est un témoignage de détermination et de passion pour la profession d’assistante sociale. Elle est encore plus d’actualité au moment où ce département Français issu des îles Comores vit des temps très difficiles pour sa population, qu’elle soit ou non en situation régulière.

Fayira a dû surmonter de nombreux obstacles pour réaliser son rêve. Née aux Comores, elle a d’abord dû obtenir un titre de séjour à 17 ans pour éviter l’expulsion du territoire français. Malgré ces difficultés administratives, elle n’a pas renoncé à son ambition. Elle a pris la décision courageuse de quitter Mayotte pour poursuivre sa formation en métropole, sans connaissances ni ressources financières.

Actuellement en deuxième année de formation, Fayira défend avec ferveur son choix de carrière. Elle souligne l’importance de valoriser les métiers du social, particulièrement reconnus à Mayotte mais souvent sous-estimés en métropole. Son message est clair : « Il est temps de cesser de souhaiter bon courage à toutes les personnes qui s’engagent dans un métier social, mais plutôt de voir cela comme un engagement pour un monde plus humain ».

À travers son témoignage, Fayira souhaite inspirer d’autres personnes à poursuivre leurs rêves, quelle que soit leur origine. Elle incarne l’espoir et la persévérance, démontrant que la détermination peut surmonter tous les obstacles. Son parcours remarquable est un exemple édifiant pour tous ceux qui aspirent à faire une différence dans le domaine social. (lire l’article et écouter le Podcast du Média Social)

 


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Photo : paxiax sur dépositphotos

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