Audrey Adam : communiqué du HCTS / Familles d’accueil et droit à la présomption d’innocence / CAF : l’enfer des contrôles

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« Le monde du Travail Social endeuillé par le décès d’une professionnelle de l’Action Sociale »

Le Haut Conseil du Travail Social rend hommage à Audrey ADAM, conseillère en économie sociale familiale, tuée par une personne qu’elle accompagnait. Dans un communiqué sa vice-présidente, Véronique Arriau,  précise que « ce drame vient rappeler avec cruauté que les travailleurs sociaux, qui sont au service des autres, au contact quotidien avec les plus vulnérables et avec des personnes en très grandes difficultés, exercent un métier exigeant, indispensable pour les individus et la société, mais comportant des risques pouvant aller jusqu’à mettre en jeu leur sécurité ».

C’est pourquoi, précise-t-elle, « comme auprès des soignants, la nation doit se tenir unie au côté de nos travailleurs sociaux ». « C’est dans cet esprit que le Haut Conseil du travail social continuera d’œuvrer sans relâche pour une meilleure reconnaissance de tous les professionnels du travail social et de l’intervention sociale ». (lire le communiqué du HCTS)


Des familles d’accueil demandent un « droit à la présomption d’innocence »

Des assistants familiaux de la protection de l’enfance étaient en grève ce jeudi 20 mai à l’appel de la CGT. Le journal La Croix en parle et interroge la demande des grévistes de les grévistes de disposer, entre autres revendications, « le droit à la présomption d’innocence ». La journaliste Emmanuelle Lucas  estime que cette démarche a de quoi surprendre dans un contexte de lutte accrue contre les violences faites aux enfants.

Elle donne la parole à Annick Moine, ancienne enfant placée et présidente de la Fédération nationale des assistants familiaux. « Nous sommes à la portée de n’importe quelle dénonciation calomnieuse. » dit-elle. Aujourd’hui, en cas d’accusation de mauvais traitements, l’ensemble des enfants qui sont confiés à la famille d’accueil lui sont retirés au nom du principe de précaution, avant même que les propos soient vérifiés. Cela se comprend : qui prendrait le risque qu’un enfant continue d’être maltraité si la dénonciation se justifie ?

« Si une telle rapidité va dans le sens de la sécurité des jeunes, elle pose néanmoins question en cas de dénonciations calomnieuses, fréquentes dans ce secteur délicat. La malveillance peut se déclencher pour des motifs aussi futiles que les querelles de voisinage, la manipulation de jeunes au profil parfois instables… » au passage Annick Moine appelle aussi à mieux connaître les familles d’accueil en les laissant moins seules. « Je connais une famille qui accueille un enfant depuis juillet 2019 et n’a jamais vu son éducateur » dit-elle. (Lire l’article de la Croix)


CAF : l’enfer des contrôles antifraude

J’en ai déjà parlé, mais cet article et ce podcast du Monde dépassent l’entendement. « Des contrôles industrialisés, souvent déshumanisés, parfois même humiliants : pour lutter contre la fraude, la Caisse d’allocations familiales déploie des méthodes critiquées. Enquête en podcast avec Isabelle Rey-Lefebvre, journaliste au « Monde » et spécialiste des questions d’exclusion et de pauvreté. « 

En 2019, la Caisse d’allocations familiales (CAF) a réalisé 28 millions de vérifications automatiques, mais aussi plusieurs centaines de milliers de contrôles sur pièces, sur rendez-vous ou au domicile.Ces contrôles, de plus en plus nombreux, frôlent parfois l’acharnement et laissent peu de place au droit à l’erreur. Une pratique critiquée par plusieurs associations, telles qu’ATD Quart Monde, le Secours catholique, Aequitaz…  (lire l’article du Monde)

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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle

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