Revue de presse : les banques alimentaires inquiètes / Miracle au RSA / L’insertion par l’activité économique au bord du gouffre

Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, nous abordons plusieurs sujets qui traitent de la solidarité et des difficultés économiques actuelles. Les banques alimentaires sont inquiètes face à l’augmentation des travailleurs pauvres qui peinent à joindre les deux bouts, malgré un emploi, en raison de salaires insuffisants et de coûts de vie élevés. D’un autre côté, il existe des histoires de solidarité, comme celle de Davide qui a reçu un geste généreux inattendu. Cela nous rappelle l’importance des actes de bienveillance dans la vie des personnes vulnérables. Enfin, les coupes budgétaires dans l’insertion par l’activité économique suscitent de sérieuses inquiétudes quant à leur impact sur les parcours d’accompagnement et la formation professionnelle. Sans oublier les multiples liens susceptibles de vous intéresser… Bonne lecture !

Des travailleurs n’arrivent pas à joindre les deux bouts : la diversification des profils des bénéficiaires inquiète les banques alimentaires

Cet article du Nouvel Obs explique les difficultés croissantes des salariés à joindre les deux bouts. Les banques alimentaires sont inquiètes face à la diversification des profils de leurs bénéficiaires. Elles incluent désormais des personnes ayant un emploi, mais qui peinent à couvrir leurs besoins essentiels. Cette tendance reflète une augmentation de la précarité chez celles et ceux qui travaillent et sont souvent coincées entre un salaire insuffisant et des coûts de vie élevés.

Ces structures, qui fournissent une aide essentielle aux ménages en grande difficulté financière, sont préoccupées par cette évolution. Les profils des bénéficiaires sont de plus en plus hétérogènes, d’après une enquête réalisée entre le 9 septembre et le 8 novembre dernier auprès de 1037 personnes accueillies au sein de leur réseau. Ce sont notamment des étudiants ou encore des retraités – dont le nombre a augmenté de 3 points depuis 2022, pour atteindre 20 %. Mais ce qui frappe le plus le président de la Fédération des Banques alimentaires, c’est l’augmentation importante des « travailleurs pauvres qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts après avoir payé leur loyer et leurs charges d’énergie ».

L’article souligne également l’importance de réfléchir à des solutions structurelles pour aborder ces précarités. Il faut spécifiquement améliorer les salaires et en renforcer les filets de Sécurité sociale. Cela nécessite une approche globale, impliquant à la fois les pouvoirs publics et les acteurs économiques qui n’ont pas le souhait d’augmenter leurs charges pour s’assurer que leurs salariés puissent vivre dignement de leur travail. On comprend bien le problème ! (lire l’article du Nouvel Obs)

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« Une femme que je ne connais pas m’a payé un mois de loyer », le premier miracle au RSA, Davide retrouve l’espoir à 59 ans

Un article de France 3 présente le témoignage d’un homme dont je vous avais parlé dans une précédente revue de presse. Il a retrouvé l’espoir grâce à une aide inattendue. À 59 ans, Davide, allocataire du RSA, a été très surpris par un geste généreux : une femme qu’il ne connaissait pas lui a payé un mois de loyer. Ce soutien inattendu a été un « premier miracle » lui permettant de surmonter une période difficile. Ce récit nous montre l’importance des actes de solidarité dans la vie des personnes vulnérables, souvent confrontées à des situations financières impossibles à gérer.

Il est aussi mis en avant un changement de regard de ses proches et de son milieu professionnel. La solidarité entre les membres d’une communauté, ici le milieu artistique, est essentielle pour pallier les carences du système social. Cela nous invite à réfléchir à des politiques publiques qui favorisent la cohésion sociale et le soutien mutuel, tout en renforçant les dispositifs d’aide existants pour les personnes les plus vulnérables.

Depuis, Davide qui avait été initialement « promotionné »  par France 3, s’est vu proposer plusieurs projets. Ils sont détaillés dans l’article. Cette histoire nous montre trois choses : 1. Que la solidarité existe. 2. Que quand on est médiatisé, on s’en sort plus facilement, 3. Que le changement de regard sur les allocataires du RSA est essentiel pour leur permettre de réussir (lire l’article de France 3)

L’insertion par l’activité économique face à des coupes de grande ampleur

Un article de Carenews aborde les inquiétudes des acteurs de l’insertion par l’activité économique (IAE) face aux coupes budgétaires importantes prévues dans le budget 2025. L’enveloppe des aides aux postes d’insertion a été réduite de 50 millions d’euros, ce qui pourrait entraîner une diminution de 11.000 parcours d’accompagnement. De plus, le budget pour le plan d’investissement dans les compétences de l’IAE a été diminué de 30 millions d’euros, affectant potentiellement 30.000 personnes qui ne recevront pas de formation professionnelle.

Ces réductions budgétaires sont contradictoires avec les objectifs de plein emploi du gouvernement, alors que le chômage augmente. Les membres du Collectif IAE craignent que ces coupes ne mettent en danger la pérennité de nombreuses structures d’insertion, déjà fragilisées par la réduction du soutien des collectivités territoriales et des fonds européens.

Les acteurs de l’IAE estiment que ces choix budgétaires reflètent des choix de société qui remettent en question le modèle de société actuel. Ils soulignent l’importance de préserver l’IAE comme filet de sécurité pour les personnes en difficulté, tout en critiquant la priorité accordée à d’autres investissements, comme ceux dans l’intelligence artificielle.

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