Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, nous abordons des sujets sociaux et société. Découvrez la réalité des femmes sans abri en France, avec des chiffres en augmentation révélés par la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS). Nous irons voir ce que dit le point d’étape du ministre des Solidarités sur le Pacte des solidarités. Enfin vous ne manquerez pas ce témoignage de Davide, 59 ans, qui raconte son quotidien en tant qu’allocataire du RSA. Enfin, nous jetterons juste un œil sur une initiative gouvernementale pour l’attractivité des métiers du soin. Sans oublier les multiples liens susceptibles de vous intéresser… Bonne lecture !
Femmes sans abri : quelle réalité ?
Une enquête réalisée par la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS) nous permet de mieux toucher du doigt cette réalité. De plus en plus de femmes sont à la rue sans aucune solution de relogement. Pour mieux mesurer l’ampleur du phénomène la FAS a demandé aux SIAO sur tout le territoire de lui remonter pour analyse les demandes non pourvues (DNP), c’est-à-dire les demandes qui n’ont pas pu être satisfaites en raison de l’absence de places disponibles ou de places compatibles avec la composition du ménage. Ces données proviennent des baromètres des enfants à la rue de 2022 et de 2024, couvrant la période du 22 août 2022 au 19 août 2024.
Que nous disent les chiffres ? Les résultats montrent qu’une personne en famille sur trois appartient à une famille monoparentale dirigée par une femme. Leur nombre a augmenté de 31,5% entre le 22 août 2022 et le 19 août 2024. De plus, une personne isolée sans enfant sur quatre est une femme.
Leur nombre a été multiplié par 1,7 entre août 2022 et août 2024. Par ailleurs, près de trois femmes sur quatre en DNP ont déclaré avoir dormi à la rue la veille de leur demande. Enfin, le 19 août 2024, au moins 879 personnes appartenant à des ménages composés d’une femme seule avec enfant et 354 femmes seules ont dormi à la rue.
La FAS fait de multiples propositions pour répondre aux besoins spécifiques des femmes et des familles. Il est demandé de créer 10.000 places d’hébergement non mixtes. En 2025, 2.000 places supplémentaires seront dédiées aux femmes victimes de violences et à leurs enfants, avec l’objectif d’atteindre 10.000 places à moyen terme. Il est également essentiel de revaloriser le financement des places créées en 2020 suite au Grenelle des violences conjugales. En outre, 1.000 places devraient être réservées aux femmes enceintes ou sortant de maternité.
Pour améliorer l’efficacité des services, il est recommandé de renforcer les moyens alloués à la veille sociale et aux Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO). Enfin, il est proposé d’engager des réflexions sur le transfert de compétence du département à l’État concernant l’hébergement des femmes enceintes et des mères isolées avec un enfant de moins de trois ans. (lire le rapport de la FAS)
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Le ministre des Solidarités fait un point d’étape sur le Pacte des solidarités
Un article de la rédaction de Weka nous en dit un peu plus sur cette communication gouvernementale. Le ministre a d’abord annoncé que le financement du Pacte est assuré jusqu’en 2027. L’enveloppe s’élève à 342 millions d’euros pour son ministère. Elle est en hausse de 20% par rapport à l’année précédente. Le ministre s’est également réjoui de la progression de la contractualisation avec les départements et a exprimé sa volonté d’aborder les enjeux spécifiques à la ruralité et de revoir le modèle de l’aide alimentaire.
De leur côté, les associations réunies au sein du Collectif Alerte estiment que les efforts ne sont pas suffisants. Bien qu’elles reconnaissent le maintien de l’effort financier de l’État, elles soulignent que l’augmentation est loin des 50% promis par la Première ministre lors du lancement du Pacte en septembre 2023. Les associations déplorent notamment l’absence d’un objectif chiffré d’éradication de la pauvreté, pourtant prévu par la loi.
Le Collectif Alerte a exprimé deux inquiétudes majeures. Il demande d’abord au gouvernement de communiquer en urgence son projet de décret sur les sanctions pour les allocataires du RSA qui ne respecteraient pas leurs heures d’activité. La mesure doit entrer en vigueur en janvier prochain. Ensuite, les associations s’inquiètent du chantier de « l’allocation sociale unique » et réclament un dialogue approfondi sur ses objectifs. De son côté, l’Union Nationale des CCAS et d’autres associations ont appelé à une augmentation du nombre de places d’hébergement d’urgence, face au nombre croissant de familles sans abri. (lire l’article de Weka)
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- Le communiqué du 15 novembre 2024 du Collectif Alerte
Davide, 59 ans, raconte sa vie au RSA : « Vous êtes malade, sans argent et on vous demande d’être au top »
Lisa Douard et Tania Gomès journalistes à France 3 Nouvelle Aquitaine, ont recueilli un témoignage qui conduit à réfléchir sur le concept d’insertion. La parole est donnée à Davide Finelli, 59 ans, qui nous partage son quotidien difficile en tant qu’allocataire du revenu de solidarité active (RSA) à Tulle, en Corrèze. Après une carrière de quarante ans comme intermittent du spectacle, Il se retrouve invalide à 49 %. Cette situation ne lui permet pas d’être reconnu comme handicapé. Il vit désormais avec 607 euros par mois. Bien évidemment, c’est une somme insuffisante pour couvrir ses besoins essentiels. Chaque mois, il doit jongler entre le paiement des factures et la nécessité de garder un peu d’argent pour l’essence. Utiliser sa voiture est indispensable pour ses déplacements, notamment ses rendez-vous avec les services sociaux qu’il ne souhaite pas manquer.
La pression administrative constante pour conserver ses aides ajoute à son stress quotidien. Davide décrit un climat de suspicion autour des bénéficiaires du RSA, où chaque aide financière reçue doit être déclarée sous peine d’être accusé de fraude. Cette surveillance permanente contribue à l’épuisement émotionnel des personnes déjà en difficulté. La complexité administrative est telle que le moindre oubli ou erreur dans les démarches peut entraîner la suspension des aides pour trois mois. C’est pour cet allocataire et comme tant d’autres un véritable parcours du combattant. Il est aidé par le Secours catholique, qui mène une campagne actuellement sur les difficultés croissantes rencontrées par les plus pauvres pour accéder aux prestations sociales.
Les associations caritatives, comme le Secours populaire de Tulle, constatent une augmentation du nombre d’allocataires du RSA. Elles insistent sur la précarisation croissante des personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Les logements énergivores et les factures élevées pèsent lourdement sur le budget des ménages déjà fragilisés. L’arrivée de l’hiver accentue ces difficultés, obligeant certaines familles à choisir entre se chauffer ou se nourrir. Ayse Tari, secrétaire générale du Secours populaire en Corrèze, met en garde contre l’engrenage de la pauvreté qui peut frapper n’importe qui du jour au lendemain. (Lire l’article de France 3 Nouvelle Aquitaine)
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Bonus
Un problème ? Une appli !
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais tout projet gouvernemental qui traite d’une problématique sociale se traduit désormais par une application numérique. Dernière en date : prendresoin.fr . Ce site est développé par France Travail dans le cadre de l’attractivité des métiers du soin et de l’accompagnement social. Derrière des chiffres importants d’offres d’emploi (93.266) on retrouve celles proposées par France Travail. Je ne sais si ce type d’application est efficace. Permettez-moi d’en douter un peu.
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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser
Photo en une : DepositPhotos
Une réponse
Merci pour tout ce travail de documentation qui permet la réflexion et un regard global sur le travail social qui est bien mal mené en ce moment…