Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Commençons avec le témoignage authentique de Kyan Khojandi. Cet humoriste fils de réfugié politique nous explique combien le RSA a été un soutien vital dans sa vie. Il nous montre à sa manière l’importance et la nécessité des prestations sociales pour tous ceux qui en ont besoin. Nous abordons également la polémique autour de la loi Attal sur la délinquance des mineurs. Elle est critiquée à juste titre pour son approche punitive qui néglige les causes profondes du problème. Enfin, nous verrons comment le développement des épiceries solidaires, luttent contre la « pauvreté alimentaire ». Des problèmes logistiques et financiers les mettent dans l’embarras. Sans oublier les multiples liens susceptibles de vous intéresser, Bonne lecture !
Kyan Khojandi confie que le RSA lui a sauvé la vie. Un témoignage sincère et touchant
Pourquoi mettre en avant cette info ? Eh bien parce qu’il est tellement rare de lire quelque chose de positif sur le RSA et même la Caf que cela mérite d’être cité même s’il ne faut pas en faire une généralité. Kyan Khojandi, l’acteur et humoriste, scénariste derrière la série à succès Bref, a récemment partagé un témoignage émouvant sur son parcours, soulignant le rôle vital du Revenu de Solidarité Active (RSA) dans sa vie. Avant de devenir une figure emblématique de l’humour français, cet acteur fils de réfugié politique, comme tant d’autres, a traversé une période de grande précarité, où il a dû recourir au RSA pour survivre.
L’humoriste se souvient avec émotion de l’accueil chaleureux qu’il avait reçu à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et il le dit. Une personne l’a écouté avec douceur et compréhension. Ce soutien a été essentiel pour lui, lui permettant de maintenir un peu de dignité et d’éviter une précarité extrême. « J’étais dans une détresse folle et une personne m’a reçu avec de la douceur en me disant de ne pas m’inquiéter » précise-t-il. Ce récit a fait réagir la Caf sur LinkedIn : « Ce témoignage met en lumière l’importance du travail quotidien des salariés de la CAF, qui œuvrent chaque jour pour soutenir et accompagner ceux qui en ont besoin ». Il est vrai que des milliers d’agents de multiples administrations et collectivités font vivre un service public humain et attentionné. On l’oublie trop souvent.
Aujourd’hui, en plus de Bref, Kyan Khojandi continue de faire rire et réfléchir son public. Son parcours est intéressant. Il a vécu une situation initiale de détresse pour rencontrer plus tard le succès. Cela nous montre combien il est nécessaire de reconnaitre les bienfaits des prestations sociales qui permettent à chacun de garder la tête hors de l’eau. Ce témoignage nous rappelle l’importance et la valeur de notre système social que certains vilipendent et remettent en cause. En tout cas, c’est un message d’espoir pour celles et ceux qui traversent des épreuves similaires. (lire l’article le site Positivr)
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La loi Attal sur la délinquance des mineurs : de vaines promesses
Le projet de loi PPL (Proposition de loi) Attal, visant à lutter contre la délinquance des mineurs, a de quoi susciter de vives critiques. Ce texte a pour conséquence de renforcer les mesures répressives à l’égard des mineurs délinquants. L’ancien juge pour enfants Jean Pierre Rosenczveig nous le présente comme étant une série de vaines promesses. Ses critiques soulignent que cette approche ne s’attaque pas aux causes profondes de la délinquance juvénile, telles que la pauvreté, l’exclusion sociale et le manque de ressources éducatives et sociales.
Infantiliser et stigmatiser ne font pas une politique, déclare de son côté la CFDT : « Plutôt que d’accompagner des parents souvent isolés, cette loi propose uniquement une issue pénale. Elle privilégie l’approche strictement punitive en proposant notamment la mise en application de la comparution immédiate pour les adolescents de 16 ans. Enfin, en remettant en cause le principe de l’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs, ce texte de loi passe outre un principe à valeur constitutionnelle. Il va aussi à l’encontre de la Convention internationale des droits de l’enfant ratifiée par la France »
Les opposants de cette loi qui a été votée en première lecture à l’Assemblée Nationale mettent en avant le fait que les mesures répressives ne sont pas efficaces à long terme pour réduire la délinquance. Ils estiment que ces mesures risquent d’aggraver la situation en marginalisant davantage les jeunes déjà en difficulté. En outre, ils soulignent que la prévention et la réinsertion devraient être privilégiées, avec des programmes ciblés pour aider les mineurs à sortir de la délinquance et à se réinsérer dans la société.
Cette loi de circonstance, à portée une nouvelle fois politique, ne prend pas suffisamment en compte les spécificités de la délinquance juvénile. Les mineurs ont des besoins particuliers qui nécessitent des approches adaptées, incluant des interventions psychologiques, éducatives et sociales. En tout cas, faut-il le rappeler, cette proposition de loi ne répond pas aux attentes des professionnels du secteur, qui plaident pour des solutions plus globales et plus efficaces à long terme. (lire l’article de Jean Pierre Rosenczveig)
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Moins de produits et plus de pauvreté : les épiceries solidaires se développent dans la douleur
Les épiceries solidaires se développent, tout simplement en raison de la hausse de la pauvreté et de la précarité alimentaire. Ces structures proposent des produits à bas prix, voire gratuits, aux personnes en situation de vulnérabilité, leur permettant d’accéder à une alimentation de base. Cependant, elles sont confrontées à une réduction de l’offre de produits disponibles, ce qui complique leur mission.
La diminution des dons alimentaires, souvent dus à des facteurs économiques et à la pression sur les chaînes d’approvisionnement, pèse lourdement sur ces épiceries. Les conséquences sont directes : les personnes qui en bénéficient doivent faire face à une offre réduite, ce qui n’arrange pas leur situation. Pourtant ces structures continuent de jouer un rôle majeur dans le soutien aux populations les plus fragiles, en leur offrant un accès à des denrées essentielles.
Cet article de Nicolas Joly d’Ici Belfort Montbéliard nous montre aussi que les épiceries solidaires ne se limitent pas à la distribution alimentaire ; elles offrent également un espace de convivialité et de soutien social. Elles contribuent ainsi à lutter contre l’isolement et à renforcer le lien social au sein des communes qu’elles desservent. Cependant, leur développement estentravé par les contraintes financières et logistiques, qui rendent difficile la pérennisation de leurs activités. (lire l’article d’Ici)
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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser. Michelle assure une veille sociale indispensable !
Photo : Kyan Khojandi capture d’écran – Quelle époque sur France 2,