Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, nous vous emmenons dans un tour d’horizon des informations sociales qui font l’actualité. La Journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars, soit demain, nous rappelle que les luttes pour l’égalité et l’autonomisation des femmes sont toujours d’actualité. En parallèle, une mobilisation citoyenne à Montpellier attire l’attention sur les familles sans abri dont les enfants sont scolarisés. Nous parlons aussi des éducatrices spécialisées. Elles font face à des tensions professionnelles. La DREES en a tiré des statistiques intéressantes. Enfin, savez-vous que les syndicats se mobilisent actuellement pour le 1er avril prochain ? Il s’agit de dénoncer la dégradation des conditions de travail dans le secteur social et médico-social… Sans oublier les multiples liens susceptibles de vous intéresser. Bonne lecture !
Droits des femmes : cinq questions sur la journée du 8 mars
C’est demain la journée internationale des Droits des Femmes. Officialisée en 1977 par l’Organisation des Nations Unies, la journée couvre plusieurs événements avec comme objectif de célébrer les avancées de leurs droits. Ces manifestations se sont fortement institutionnalisées et sont désormais « portées » par les services de l’État. Chaque préfecture diffuse sur son site les rencontres et autres initiatives prise à l’occasion de cette journée. Il en est de même pour les grandes villes telles Paris ou Nantes. Les régions s’y sont mises aussi telle la Bretagne
Il y a aussi des initiatives initiées par des syndicats, comme l’UNSA. Il a placé cette journée sous le thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », soulignant l’importance de lutter pour les droits et l’autonomie de toutes les femmes, quelles que soient leurs origines ou leurs situations. L’UNSA met l’accent sur plusieurs aspects clés de cette lutte, notamment l’égalité salariale.
En effet, malgré les progrès réalisés, les inégalités salariales persistent entre hommes et femmes. Une autre dimension importante de l’engagement de l’UNSA est la promotion d’une approche non-genrée des métiers. Les stéréotypes de genre limitent souvent les choix professionnels des individus, et il est toujours aussi important de promouvoir une vision plus ouverte des carrières. Celles-ci doivent permettre à chacun(e) de choisir son parcours sans être contraint par des préjugés sexistes.
J’ai aussi noté une initiative artistique intéressante : celle proposée par le magazine « connaissance des Arts ». Artistes oubliées, figures incontournables de l’art contemporain, combattantes… Pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes, le magazine vous propose une sélection inspirante de 16 expositions féminines et féministes à ne pas manquer. Anglet, Paris, Nîmes, Marseille, Tours, Deauville et j’en passe accueillent des expositions qui peuvent surprendre par leur dynamisme et éclectisme.
- La violence fondée sur le genre à l’égard des femmes et des filles est l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus généralisées dans le monde : une femme sur trois en a fait l’expérience au cours de sa vie.
- Le droit des femmes de vivre à l’abri de la violence est garanti par des accords internationaux tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Déclaration des Nations Unies de 1993 sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
- Environ 58 % des femmes et des filles ont été victimes de harcèlement en ligne. Ce type de violence a les mêmes conséquences néfastes et mortelles que d’autres formes de violence
Lire
- Droits des femmes : cinq questions sur la journée du 8 mars | Vie Publique
- Journée internationale des femmes 2025. Ses droits, notre avenir, maintenant | ONU
- 8 mars 2025, Journée internationale des droits des femmes| Ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes
- Journée internationale des droits des femmes 2025 : 16 expositions inspirantes à voir absolument ce 8 mars| Connaissance des Arts
« La solidarité c’est bien, mais c’est pas la charité » : ils réclament un hébergement d’urgence pour des enfants scolarisés, mais sans-abri
À Montpellier, la solidarité se développe autour de familles sans abri dont les enfants sont scolarisés. Un collectif de parents d’élèves et d’enseignants se mobilise pour alerter sur cette réalité et demander des solutions d’hébergement d’urgence. Leur action a pris la forme d’une manifestation devant la préfecture de l’Hérault, où ils ont symboliquement installé des tentes pour représenter les conditions de vie précaires de ces familles.
Le collectif souligne l’importance de l’éducation et de la stabilité pour ces enfants. Ils mettent en avant les difficultés qu’ils rencontrent pour suivre leur scolarité dans de telles conditions. « Comment voulez-vous qu’un enfant puisse apprendre sereinement s’il ne sait pas où il va dormir le soir ? », s’interroge une manifestante. Cette situation touche particulièrement les familles issues de pays en guerre ou en grande difficulté économique, qui se retrouvent sans solution d’hébergement malgré leurs demandes répétées auprès des services sociaux.
Face à cette problématique, les manifestants appellent à une prise de conscience et à une action rapide des autorités. Ils soulignent que la solidarité citoyenne, bien que précieuse, ne peut se substituer à la responsabilité de l’État en matière d’hébergement d’urgence. « La solidarité c’est bien, mais c’est pas la charité », affirme une participante, mettant en lumière la nécessité d’une réponse institutionnelle à cette crise.
Cet article, rédigé par Guilhem Ricavy pour France 3 Occitanie, nous montre que la mobilisation citoyenne n’est pas un vain mot. Il nous met face à nos responsabilités. Que faire et jusqu’où aller alors que s’entremêlent les questions d’éducation, de logement et de droits humains. Cette action solidaire nous montre cette belle volonté de parents d’élèves de trouver des solutions concrètes pour les familles en difficulté, tout en interpellant les pouvoirs publics sur leurs responsabilités. On est loin du chacun pour soi ! Bravo (lire l’article de France 3 Occitanie)
Éducatrices spécialisées : neuf ans après l’entrée dans la profession, une sur deux a quitté le métier
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient tout juste de publier une étude sur les trajectoires professionnelles des éducatrices spécialisées. Parmi les éducatrices spécialisées ayant commencé à exercer en 2011 ou en 2012, 51 % sont encore dans la profession neuf ans après leur début de carrière. C’est le taux de maintien le plus élevé parmi les professions sociales. En 2022 il y avait 116.000 éducatrices spécialisées en exercice, dont 79% de femmes.
Parmi celles (et ceux) qui changent de carrière, les départs se font pour moitié vers un emploi qui n’est pas dans un métier du social. Un peu moins de la moitié se dirige vers d’autres métiers sociaux, comme assistante de service social ou cadre socio-éducatif. Les carrières d’éducatrices spécialisées vont vers davantage de contrats à durée indéterminée. Comme le métier est en tension, les employeurs cherchent à les garder : Les Contrats à durée déterminée passent de 42 % à l’entrée dans le métier à 3 % au bout de neuf ans.
L’étude rappelle aussi que quand elles quittent le métier, les éducatrices voient leurs salaires augmenter dans les nouveaux métiers qu’elles choisissent. Au cours des dix années d’observation, les éducatrices spécialisées moins bien rémunérées quittent la profession, mais obtiennent, in fine, un revenu salarial moyen qui évolue plus favorablement. Ceci explique aussi cela ? (lire l’article de la DREES), (Télécharger l’étude)
Des organisations syndicales appellent à manifester le 1er avril prochain
Le Média Social met à la disposition de ses lecteurs la déclaration intersyndicale qui explique l’objet du mouvement. Elle nous apprend que les principales organisations syndicales de notre secteur ont lancé un appel à la mobilisation pour le 1ᵉʳ avril 2025. Cette décision fait suite à une réunion tenue le 26 février 2025 à Paris, où les représentants syndicaux ont dressé un bilan inquiétant de la situation dans leur domaine d’activité.
Les syndicats dénoncent une dégradation générale des conditions de travail et de rémunération dans l’ensemble du secteur. Ils pointent du doigt l’austérité budgétaire croissante qui se traduit par des réductions de financement dans les établissements et services.
Les négociations salariales sont au point mort dans les conventions collectives. Le versement de la prime Ségur de 183 euros est bloqué dans de nombreux départements et certaines Agences Régionales de Santé (ARS). De plus, les avenants salariaux dans la Branche de l’Aide à Domicile (BAD) et la Convention Collective Nationale du Travail de 1965 (CCNT 65) n’ont pas été agréés. Cela s’explique par le refus des départements de financer toute augmentation sans compensation de l’État.
Face à cette situation, les syndicats appellent à une grève et une manifestation le 1er avril 2025. Leurs revendications incluent une augmentation générale des salaires pour compenser la perte de pouvoir d’achat des 30 dernières années. Il est demandé le versement inconditionnel des 183 euros de la prime Ségur pour tous les salariés du secteur, un financement adéquat des établissements, une amélioration des conditions de travail, et la création des postes nécessaires.
Les organisations syndicales appellent à une mobilisation massive pour faire entendre leurs voix et obtenir des avancées concrètes. Ce communiqué a été rédigé conjointement par :
- La Fédération nationale CFE-CGC Santé Social,
- Les Unions Fédérales CGT Action Sociale et CGT Santé Privée,
- La Fédération nationale CFDT Santé Sociaux,
- La Fédération nationale FO Action Sociale et l’Union nationale FO Santé Privée,
- la Fédération nationale SUD Santé Sociaux.
(télécharger la déclaration intersyndicale) (lire l’article du Média Social) (lire l’article des ASH)
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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser.
Photo : Pour l’égalité, contre le patriarcat par Jeanne Menjoulet Certains droits réservés