Cet article avait été publié dans le numéro 152 de la revue de la CNAF en avril 2009. ce numéro traitait des dynamiques du travail social. Il est construit en 3 parties. Après un rapide historique qui rappelle que L’ISIC est une construction typiquement française, je rappelle que le développement du mode d’intervention collectif dans notre pays a été assez laborieux. Pourtant, choisir de pratiquer l’ISIC aujourd’hui implique de relever plusieurs défis à la fois professionnels qu’institutionnels. Une fois repérés les enjeux professionnels et institutionnels, les travailleurs sociaux qui feront appel à ce mode d’intervention pourront (re)trouver une légitimité non seulement auprès de la population mais aussi auprès des élus locaux. Mais les institutions devront être prêtes à assumer les risques de la liberté de parole des acteurs et en premier lieu celle des usagers / habitants / citoyens, qui, dans le cadre d’une confiance retrouvée, posent des questions souvent difficiles à entendre et à traiter. Aider à renouer le dialogue dans une confiance retrouvée et dans la proximité reste aujourd’hui une priorité.
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Résumé et problématique : l’ISIC (Intervention sociale d’intérêt Collectif) est un mode d’intervention reconnu qui, selon l’IGAS et les instances représentatives du travail social, n’est pas suffisamment utilisé par les institutions et les professionnels. Après avoir observé quelques freins qui expliquent sa faible utilisation, l’auteur indique que l’ISIC peut être un outil qui inscrit les travailleurs sociaux dans de nouvelles légitimités et dans un rapport à la population plus pertinent pour répondre à la crise sociale qui secoue actuellement nos institutions. L’investissement des acteurs du travail social dans ce mode d’intervention est un enjeu permettant de renforcer la cohésion sociale et retrouver le sens du vivre ensemble.