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Dans le froid, « Ça ne peut pas durer… » / La punition à côté de la plaque / Egos et amnésies de la protection de l’enfance

« Ça ne peut pas durer » : l’alerte des associations pour les SDF et les enfants à la rue dans le froid

Alors que des températures glaciales touchent le pays depuis une semaine, les associations aidant à la mise à l’abri des SDF lancent un cri d’alarme en France. Plusieurs municipalités s’en prennent également au rôle de l’État. Le journaliste Vincent Chevalier explique que plusieurs grandes villes françaises s’apprêtent à embrayer le pas à Strasbourg, qui a décidé la semaine dernière de poursuivre l’État pour sa « défaillance » à mettre à l’abri les personnes à la rue. Paris, Bordeaux ou Marseille envisagent de se joindre à cette action. La ville de Lyon a même acté l’engagement de cette procédure.

La météo actuelle inquiète. Le journaliste à interrogé Jassim Boukeroui, l’un des responsables de l’association Help’night Lyon. Depuis 2019, cette structure organise des maraudes les dimanches auprès d’une cinquantaine de personnes. Selon lui, l’idée que Lyon porte plainte contre le gouvernement, pour l’obliger à agir, a du sens. « Il faut dire à l’Etat qu’il y un ras-le-bol et que ce n’est pas concevable de laisser des Français à la rue comme ça en plein hiver, sans rien », se désole-t-il, alors que la métropole lyonnaise compterait plus de 19.000 personnes à la rue ou hébergées dans les structures d’accueil.

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, estime que la priorité est de mettre à l’abri les jeunes, qui seraient au moins 2.000 sur le territoire à dormir dans la rue en ce moment en France. « Un engagement a été pris par le gouvernement il y a plus d’un mois à les sortir de la rue, ça n’est toujours pas fait » (lire l’article de BFM/RMC)

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La punition à côté de la plaque.

Une fois n’est pas coutume, je vous propose ce titre qui me parait plus adapté que celui du magazine Capital. Le journaliste nous explique pourquoi les aides accordées à un quartier de la ville de Fréjus ont été suspendues. La qualification récente du Maroc lors du mondial de football est sans doute historique. Mais la décision de l’agglomération de Fréjus l’est tout autant.

À l’issue du match donnant la victoire au Maroc, des heurts ont éclaté entre des jeunes et des policiers dans un quartier de Fréjus, entre jets de pierres, bombes lacrymogènes et tirs de mortier comme le rapporte Actu Var, Au final, il n’y a eu aucun blessé et personne n’a été arrêté, mais le président de l’agglomération de Fréjus, le LR Frédéric Masquelier, a fustigé des « événements inacceptables ». Il aurait pu en rester là. Mais non, il a aussitôt décidé de suspendre les aides de l’agglomération en direction de ce quartier. Une décision conjointe avec le RN

Ces aides suspendues représentent la somme de 69.000 euros, répartie en plusieurs pôles : plus de la moitié (36.000 euros) pour une structure modulable (Algeco) qui sert à mettre en relation agents de l’agglomération et jeunes ; 11.000 euros pour des cours de français et de soutien aux femmes, ainsi que 20.000 euros pour créer une micro-crèche. Celle-ci devait être votée en conseil municipal le 9 décembre. 2.000 euros devaient aussi être accordés à trois éducateurs pour l’aide sociale à l’enfance.

Le maire de Fréjus, le RN David Rachline et le président de l’agglomération, le LR Frédéric Masquelier inaugurent ensemble le principe de punition collective. Ils s’en prennent tous deux principalement à une population et à des professionnels qui œuvrent pour la cohésion sociale. Bravo les artistes ! C’est aussi leur façon de s’en prendre aux services de l’État et de faire le buzz. (lire l’article de Capital)

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Espoirs, egos et amnésies de la protection de l’enfance

Maximilien Bachelart, Fondateur de « l’Institut du Comment » publie une tribune dans Lien Social. En matière de protection de l’enfance, L’intelligence n’est plus dans la formulation d’idées grandioses, écrit-il. Des centaines de conférences et de débats ont eu lieu. Pratiquement tout a été dit, écrit et sermonné sous les applaudissements. Les diagnostics multiples de la protection de l’enfance sont connus des professionnels.

Les professionnels ne sont soit pas entendus, soit invités à s’installer dans un décor qui leur a été aménagé par les politiques. C’est pourquoi, il lance un appel vers les décideurs : « mobilisez des professionnels de terrain en amont si votre intention est sincères, dit-il, car faire « plus de la même chose » est une fuite en avant qui alimente le désespoir qu’elle est censée fuir.

L’amnésie est aussi puissante que l’espoir écrit l’auteur »Le constat est dur, mais sans prise en compte de l’histoire et des multiples boucles précédentes »…/… « La protection de l’enfance est victime d’elle-même et va devoir prendre conscience qu’elle effectue la même représentation chaque année. »  Alors on fait quoi ? Personnellement, je trouve dommage que cette tribune se limite à dénoncer ce qui n’irait pas sans apporter l’amorce d’une ou de plusieurs solutions. (lire la tribune publiée par Lien Social)

 


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