À bout de souffle, les Maisons des solidarités alertent sur la protection de l’enfance
Assistantes sociales et travailleurs sociaux lancent un cri d’alarme : ils sont trop peu nombreux pour accueillir les personnes en difficulté et protéger les enfants. Ce reportage signé Christine Ravier pour France 3 Occitanie, décrit bien ce qui se passe en donnant la parole à des agents du Département de Haute-Garonne. La situation est inédite pour ces travailleurs sociaux. Tous tirent le signal d’alarme.
« La grève est vraiment notre dernier recours », estime Nadine Gout, assistante sociale et représentante du personnel SUD dans une maison des solidarités. « Elle ne dure qu’une matinée, car nous ne voulons pas encore davantage pénaliser les personnes que nous devons aider ».
« On reste les derniers humains » …/… « Il y a une déshumanisation et un désengagement de tous les services publics ». « La CAF met en moyenne 11 semaines à traiter les droits, les gens se retrouvent sans ressources avec des loyers impayés, dans des situations qui se dégradent, poursuit-elle. On nous dit que l’emploi repart, mais les plus précaires qui sont sans réseau et sans connexion, en sont exclus ». (lire l’article de France 3 Occitanie)
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Les bugs informatiques à la CAF exaspèrent agents et allocataires
La réforme du calcul des allocations logement des usagers, entrée en vigueur en janvier, a nécessité un très lourd chantier informatique et causé des difficultés chroniques nous explique Isabelle Rey-Lefebvre dans les colonnes du journal Le Monde.
La journaliste a recueilli les témoignages de travailleurs sociaux excédés face aux dysfonctionnements à répétition. Simple sur le papier, la réforme du calcul du montant des APL « a nécessité un très lourd chantier informatique, avec l’instauration d’un nouveau système – tout en maintenant l’ancien – et l’interconnexion avec de multiples bases de données, celles des employeurs versant les salaires, des caisses de retraite, de l’assurance-chômage ou maladie… »
On apprend au passage dans cet article que Vincent Mazauric, directeur de la CNAF a été en quelque sorte exfiltré. Il est parti le 2 novembre dernier face aux retards à répétition qui ont irrité les ministres successifs du Logement. C’est une des raisons de son départ accéléré vers le Conseil d’Etat précise l’article. Pour autant le nouveau directeur est face à un défi car « Le vrai motif de la réforme était de faire des économies, mais en racontant une belle histoire » rapporte un ancien cadre de la CNAF… (lire l’article du Monde)
Landes : « Nous en sommes à gérer l’urgence de l’urgence », déplorent les travailleurs sociaux
À part quelques reportages sur les chaînes nationales, le travail de terrain des travailleurs sociaux fait rarement les gros titres et il est même difficile d’en avoir des témoignages explique Julie L’Hostis pour le journal Sud Ouest. Son article s’il est le recueil de la parole de travailleurs sociaux des Landes (à Mont de Marsan) aurait pu être le même un peu partout en France.
Que nous dit une collègue ? » La prévention est pourtant le cœur de notre métier, mais aujourd’hui, la gestion des informations préoccupantes occupent les trois quarts de notre temps. » « …après trois ans d’études vous commencez à 1 300 euros, avec des amplitudes horaires larges, des dimanches et jours fériés travaillés mais peu de visibilité sur les contrats. » (lire l’article de Sud-Ouest)
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