Une politique familiale ni solidaire, ni responsable : C’est ce que dit l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) qui tape du poing sur la table après avoir analysé les évolutions des prestations délivrées aux familles. C’est, dit-elle, « avec stupeur et une immense déception que l’UNAF découvre les mesures prévues dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2018 ». ainsi
- La Hausse du Complément mode de garde (CMG) : Cette mesure, exclusivement destinée aux familles monoparentales, y compris les plus aisées est en trompe l’œil : elle ne concerne qu’une niche de 78.000 familles avec un montant maximum de 148 euros qui correspond à des situations rarissimes, qui cumulent faibles ressources et durée de garde très élevée. Le remboursement supplémentaire moyen est plutôt proche de 40 euros. Pour toutes les familles modestes, le reste à charge restera élevé.
- La Baisse du montant et des plafonds de la PAJE : perte de 500 Millions d’euros ! C’est 500 euros sur la durée de versement de la prestation qui vont être retirés aux familles les plus modestes et 250 euros aux familles de catégorie intermédiaire ayant de jeunes enfants. A cette baisse du montant, s’ajoute une baisse du plafond de la prestation : près de 10% des familles qui pourraient la toucher aujourd’hui en perdront totalement le bénéfice. C’est donc près d’1/3 des familles ayant un enfant de moins de 3 ans qui seront alors exclues de ce dispositif.
- Le Dégel du montant de la prime de naissance et d’adoption : cette prime, sous conditions de ressources, serait augmentée selon l’inflation en 2018 : un gain potentiel de 11 euros par naissance ..
- L’Augmentation de l’Allocation de soutien familial et du Complément familial : elle avait été décidé dès 2013 avec des augmentations graduelles, programmées et déjà financées par la CNAF jusqu’en 2018. Ce n’est donc pas une nouvelle mesure contrairement à ce que l’on pourrait supposer.
L’Unaf rappelle avec véhémence que la branche famille étant redevenue excédentaire, « il est inadmissible que les aides aux familles soient à nouveau réduites. Annoncer une micro-mesure pour minimiser une nouvelle réduction de la politique familiale, beaucoup plus massive, qui pèsera sur les familles avec jeunes enfants, y compris les plus modestes et les plus fragiles, est scandaleux ». conclut-elle.
Lire ici le communiqué de l’UNAF