Revue de presse : La galère des femmes retraitées / Domiciliation, des mairies dans l’illégalité / Des jeunes de l’ASE formateurs

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse  ! Découvrez comment des femmes retraitées se retrouvent contraintes de reprendre le travail pour faire face à des pensions insuffisantes. Des galères qui illustrent les inégalités persistantes dans le système de retraite. En parallèle, voyez l’illégalité de certaines mairies en Île-de-France qui refusent d’attribuer des adresses fixes aux personnes sans domicile stable, malgré la loi. Enfin, découvrez une initiative innovante où des jeunes de la protection de l’enfance deviennent formateurs pour sensibiliser les futurs travailleurs sociaux à leurs réalités. Sans oublier les multiples liens susceptibles de vous intéresser, installez-vous confortablement et… Bonne lecture !

 


« Ce n’est pas normal » : des femmes retraitées reprennent un travail pour s’en sortir financièrement

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Le quotidien de nombreuses femmes retraitées dans notre pays est synonyme de galère financière, comme le révèle cet article de France 3 Nouvelle-Aquitaine. Julie Chapman et Gladys Cuadrat ont enquêté à Bordeaux. Plusieurs femmes âgées, ayant travaillé toute leur vie, se voient contraintes de reprendre une activité professionnelle pour subvenir à leurs besoins financiers. Ce phénomène soulève de sérieuses questions sur les inégalités persistantes dans les pensions de retraite et sur la précarité croissante chez les seniors.

L’article nous plonge dans le témoignage de ces femmes qui, après des décennies de labeur, ne peuvent profiter pleinement de leur retraite. Certaines d’entre elles occupent des postes à temps partiel ou réalisent des tâches domestiques pour compléter des pensions insuffisantes. En cause : des carrières souvent marquées par des emplois précaires ou à temps partiel, ainsi que l’impact des inégalités salariales entre hommes et femmes. Ces disparités se traduisent directement dans le montant des retraites perçues, laissant ces femmes dans une situation financière difficile.

« Bientôt, ils vont nous faire faire le ménage avec la canne » explique Rosa, interrogée par les journalistes. Ce constat révèle aussi une problématique sociale plus large : la valorisation du travail des femmes et la reconnaissance de leurs contributions tout au long de leur vie active. Les interlocutrices citées dans l’article dénoncent une forme d’injustice structurelle qui contraint ces retraitées à sacrifier leur repos bien mérité pour survivre. Elles appellent à une réflexion collective sur la réforme du système de retraite et sur la prise en compte des spécificités liées aux carrières féminines.  (lire l’article de France 3 Nouvelle-Aquitaine).

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Des mairies dans l’illégalité en Île-de-France : obtenir une adresse fixe est un parcours du combattant

Vous le savez, les mairies et leurs CCAS ont l’obligation d’attribuer une adresse fixe pour les personnes sans domicile stable. En Île-de-France, ce n’est pas toujours le cas. Ce droit, pourtant garanti par la loi, se heurte à des pratiques illégales dans certaines mairies de la région. Ces dernières refusent parfois d’accorder une domiciliation administrative, un dispositif essentiel pour permettre aux personnes en grande précarité d’accéder à leurs droits fondamentaux, tels que le RSA, la Sécurité sociale ou encore l’inscription sur les listes électorales.

En fait c’est un parcours semé d’embûches auquel sont confrontées les demandeurs. Plusieurs témoignages de cet article signé Émilie Salabelle rapportent des refus injustifiés ou des exigences illégales, comme la présentation d’un justificatif de lien avec la commune. Ces pratiques sont contraires au Code de l’action sociale et des familles, qui stipule que toute personne sans domicile stable a droit à une domiciliation dans la commune où elle a un lien, même ténu.

Parmi les mauvais élèves, figurent les départements de l’Essonne, du Val-d’Oise, ou encore de la Seine-Saint-Denis. Ce dernier est « un département où c’est très compliqué, abonde Marthe Chabrol de Médecins du monde. La majorité des CCAS ont des critères illégaux, cumulatifs ». Sur les 13 CCAS interrogés, quatre refusent de domicilier les personnes sans papiers, sept les personnes vivant à la rue, et dix refusent le suivi médical comme preuve du lien avec leur commune.

L’article souligne aussi le rôle des associations dans ce combat pour faire respecter la loi.  Ces organisations rappellent que l’absence d’adresse fixe est souvent synonyme d’exclusion sociale et administrative. Elles appellent les pouvoirs publics à renforcer les contrôles et à sanctionner les mairies qui ne respectent pas leurs obligations légales. (lire l’article sur actu.fr)

 


Pour ne plus subir, les jeunes de la protection de l’enfance forment les futurs travailleurs sociaux

Une initiative inédite de l’Institut régional du travail social (IRTS), a permis à sept jeunes de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), âgés de 13 à 21 ans, de devenir formateurs d’un jour. Face à une centaine d’étudiants en première année, ces jeunes, membres du collectif des Jeunes experts de la protection de l’enfance du Département du Nord, ont partagé leurs expériences et leurs recommandations. L’objectif ? Réduire le fossé entre les perceptions théoriques et la réalité du terrain en matière de protection de l’enfance. Raphaël Fritsch, cadre pédagogique à l’IRTS, explique que cette approche inversée – partir des vécus pour revenir ensuite aux concepts – est particulièrement enrichissante pour les futurs travailleurs sociaux.

Pour préparer leur intervention, ces jeunes ont échangé avec Caroline Dubreil, cheffe de projet, afin de structurer un plaidoyer en sept messages clés. Parmi eux : « Simplifiez-nous la vie », « Soyez présents à nos côtés » ou encore « Protégez notre intimité ». Ces recommandations ont été illustrées par des témoignages assortis d’exemples. Ainsi, les étudiants ont pu percevoir des réalités souvent invisibles, comme les micro-violences institutionnelles. Les échanges interactifs, notamment via des post-it commentés en direct, ont permis un dialogue riche et constructif. Pour Bridget, jeune experte de 21 ans, cette reconnaissance est essentielle : « Être entendu et reconnu est déterminant après un parcours compliqué. »

Cette démarche pédagogique innovante a également marqué les étudiants présents. Lucie, 30 ans et en reconversion professionnelle, a trouvé particulièrement intéressant d’entendre directement les personnes concernées : « Cela aide à se faire une idée concrète de ce qui nous attend. » Cette pratique qu’il serait bon d’étendre a permis de dresser le portrait idéal du travailleur social : bienveillant, respectueux et centré sur la parole des jeunes. Lucas, 18 ans et lui-même aspirant éducateur spécialisé, rappelle que « les enfants sont au centre du sujet ».

Caroline Dubreil souligne que cette intervention s’inscrit dans une volonté plus large d’intégrer davantage la voix des jeunes dans les formations initiales et continues. En trois heures seulement, ces témoignages ont non seulement enrichi les étudiants, mais aussi peut-être contribué à faire évoluer les mentalités. Mais trois heures d’échange, c’est bien mais est-ce bien suffisant ? (lire l’article d’Info-Nord)

 


Mais où va-t-on ?

Une assistante sociale accusée d’espionnage

De graves manquements à la profession seront retenus contre une assistante sociale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Elle n’aurait pas hésité à fournir des renseignements sur des opposants algériens qui résident en France. Elle aurait transmis ces informations à un fonctionnaire de Bercy accusé d’espionnage au profit du gouvernement algérien.

L’assistante sociale, quadragénaire, a été mise en examen le 7 février pour violation du secret professionnel. Au cours des investigations, elle a assuré n’avoir touché aucune contrepartie, d’après une source proche du dossier. Contacté par Libération, son avocat Fabien Arakelian n’a pas souhaité s’exprimer.

L’affaire remonte à juin 2024. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait été alertée à l’époque d’une relation entre un employé de Bercy et un fonctionnaire algérien. En novembre, les enquêtes étaient confiées à deux juges d’instruction pour « intelligence avec une puissance étrangère, livraison à une puissance étrangère d’information sur intérêt fondamental à la nation, soustraction et divulgation de secret-défense nationale par son dépositaire, provocation à un crime de trahison ou espionnage non suivie d’effet, et violation du secret professionnel ». C’est du lourd (lire l’article de Libération et de l’AFP -abonnés)

 


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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser.

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