Revue de presse | Jusqu’où ira notre précarité ? / Handicap : les familles en danger / Enfance : « ça va laisser des traces »

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Bonjour et bienvenue dans cette revue de presse. En cette fin de semaine, j’ai sélectionné pour vous avec Michelle Flandre des informations qui traitent d’un sujet qui n’est pas nouveau, mais qui remplit les colonnes de nos journaux : la précarité. Elle se développe dans notre pays, c’est certain. J’en profite aussi pour mettre à l’honneur deux blogs : Celui d’une étudiante révoltée (Zoeabechir) et celui d’un consultant formateur spécialiste de l’économie sociale et solidaire (Michel Abhervé). Bonne lecture !

 


Jusqu’où ira notre précarité ?

Ne manquez pas ce témoignage ! Zoe Abechir, qui se définit comme une étudiante révoltée, aborde dans son blog hébergé par Médiapart la précarité financière et existentielle dans la vie quotidienne. Elle décrit sa propre situation, en soulignant que son compte bancaire est à découvert parce que son salaire n’a pas encore été versé. Elle évoque également ses dettes de santé et les dettes envers ses amis. « Il est 9h30. Je me lève. C’est le 2 octobre, je regarde mon compte bancaire, toujours à moins 206 euros car mon salaire n’a pas encore été versé », écrit-elle.

Zoe explore ensuite les implications psychologiques et émotionnelles de la précarité. Elle nous parle de son petit déjeuner composé d’un café et d’une cigarette, qu’elle qualifie de « petit déjeuner de la précarité ». Elle mentionne aussi ses achats dans des magasins à bas prix et son regret d’avoir fait un achat impulsif dans une boutique de cosmétiques bon marché. « Je me demande si mon ancien petit copain travaille à plein temps désormais. Ses parents le menaçaient, chaque année d’études de plus, de lui couper les vivres », ajoute-t-elle.

Enfin, l’auteure relie la précarité à la notion de « temps volé ». Elle explique que la précarité prend du temps dans la vie des gens, du temps pour s’inquiéter, pour planifier, et même pour des choses aussi basiques que l’achat de papier toilette. « Je songe que la précarité, c’est du temps volé. Du temps à rassurer les autres sur le fait qu’on les remboursera un jour, du temps à se demander qui solliciter, du temps à penser où aller glaner, du temps à guetter les promos, du temps à appeler la CAF, et même du temps à se laver les fesses lorsqu’on n’a plus de papier pour se torcher », conclut-elle de façon provocatrice, mais aussi désespérée. C’est triste, triste tout ça mais au moins les choses sont dites. (lire l’article du blog de Médiapart)

 


« Ça va laisser des traces », le quotidien de deux enfants qui vivent dans la rue

Preuve que la situation se dégrade, le nombre d’enfants vivant dans la rue a augmenté de 20% par rapport à l’année dernière. La région des Hauts-de-France est particulièrement touchée avec 218 enfants sans abri. Cet article de Léo Marron de France 3 Hauts de France se concentre sur deux situation : Kélia, 3 ans, et Rayane, 10 ans. Kélia vit avec ses parents dans une tente derrière une église à Lille. Son père, Nicolas, a entamé une grève de la faim pour médiatiser leur situation. Rayane, quant à lui, est arrivé à Lille avec sa mère, Clarine, qui a trouvé un emploi mais pas de logement. Ils ont dû dormir dans des abribus et sont actuellement en colocation temporaire.

La situation est particulièrement difficile pour les enfants. Kélia pense que la tente est leur « maison d’été » car ses parents essaient de minimiser l’impact psychologique de leur précarité. Rayane, scolarisé en CM2, cache sa situation à l’école par peur du jugement et de l’exclusion. Les parents sont conscients des effets potentiellement dévastateurs de cette vie sur le développement et le bien-être de leurs enfants. Ils font tout leur possible pour maintenir une certaine normalité, notamment en ce qui concerne la scolarisation.

Les familles à la rue se tournent vers des associations comme Eole qui propose des accueils de jour pour. Ces structures offrent des repas chauds et un soutien pour les démarches administratives. Cependant, la demande dépasse largement l’offre, et les services d’urgence sont saturés. Les parents expriment un sentiment d’injustice et d’impuissance face à la difficulté d’accéder à un logement stable. Avec l’arrivée de l’hiver, la situation devient encore plus critique, car ni les tentes ni les voitures ne fournissent une protection adéquate contre le froid. (lire ce dossier sur France 3 Hauts de France)

 


« Une crise de l’aide à domicile » : l’AFM Téléthon et l’APF France Handicap saisissent la Défenseure des droits

Les familles de personnes en situation de handicap ont de plus en plus de difficultés à trouver des aides à domicile pour leur proche explique sur ICI  la journaliste Géraldine Houdayer. La présidente de l’AFM-Téléthon, Laurence Tiennot-Herment, et l’APF France handicap ont décidé de saisir la Défenseure des droits pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance généralisée à personnes en danger ».

Les deux associations pointent du doigt le manque de personnel dans le secteur de l’aide aux personnes, ce qui met en danger de nombreuses familles. Elles évoquent des « menaces graves pour la sécurité, l’intégrité et la dignité des personnes ». Les associations ont connaissance d’un nombre croissant de faits et manquements répétés partout en France, constituant des menaces graves pour la sécurité des personnes en situation de handicap.

La responsable de l’AFM-Téléthon appelle à une réforme structurelle du secteur de l’aide à domicile. Elle déplore le manque de valorisation financière et de formation adéquate pour les personnels du secteur. Selon elle, la solidarité familiale ne peut pas se substituer à la solidarité nationale, surtout lorsque la personne est très dépendante. Elle réclame donc une action urgente des pouvoirs publics pour résoudre cette crise. (lire l’article de France 3)

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…. Sans oublier

 


Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

Photo : zoeabechir, Etudiante révoltée (Photo issue de son blog Mediapart)

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