Didier Dubasque
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Revue de presse | Bilans de manifs (hier) / ASSEDIC : une nouvelle baisse annoncée / Un nouveau record d’expulsions

Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un sujet qui nous touche particulièrement avec la journée d’action hier des travailleurs sociaux. Les professionnels du secteur se sont mobilisés en masse à Paris et un peu partout dans le pays pour réclamer de meilleures conditions de travail et une revalorisation salariale. Nous verrons également que les assistantes sociales se sont réunies à Marseille pour dénoncer leur situation difficile et demander à être davantage écoutées. Enfin, nous nous pencherons sur la question des expulsions locatives, qui ont atteint un niveau record en 2023. Sans oublier la réforme de l’assurance chômage qui en est à sa troisième version en 5 ans.  Alors, installez-vous confortablement et… Bonne lecture !

 


« Mobilisation importante » pour le social et le médico-social

Le Média Social nous indique que la mobilisation à Paris a été plutôt bien suivie lors de cette journée de grève et de manifestation pour le secteur social et médico-social. Selon les chiffres communiqués par la CGT, près de 20.000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale pour réclamer de meilleures conditions de travail et une revalorisation salariale. Les manifestants se sont rassemblés à la Place de la République avant de se diriger vers la Place de la Nation, en passant par le boulevard Voltaire.

Parmi les manifestants, on comptait principalement des travailleurs sociaux. des éducateurs spécialisés, des infirmiers, des aides-soignants, des assistants de service social, des psychologues, des animateurs, des agents d’entretien, des secrétaires médicales et administratives, ainsi que des étudiants en travail social. Tous étaient venus exprimer leur colère et leur ras-le-bol face à des conditions de travail de plus en plus difficiles et à un manque de reconnaissance de leur métier.

Les revendications ont porté sur des augmentations de salaire, des moyens supplémentaires pour les structures et une amélioration des conditions de travail. Les manifestants ont également dénoncé la politique d’austérité du gouvernement et les coupes budgétaires dans le secteur social et médico-social. Cette mobilisation parisienne s’inscrivait dans le mouvement national de grève et de manifestation qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans toute la France. Les travailleurs sociaux et médico-sociaux espèrent que cette journée de mobilisation permettra de faire entendre leurs revendications et d’améliorer leurs conditions de travail. (lire l’article du Média Social)

à Paris la Commission de Mobilisation du Travail Social Ile-de-France est satisfaite, mais il faut aller plus loin

« Ce fut une très belle mobilisation du secteur social et médico-social cet après midi à Paris ! indiquent les représentants de la commission (voir photo en une)
????1200 collègues en grève, étudiant.es, jeunes ont manifesté pour nos conditions de travail, d’études, de salaire et de vie
✊ Il faudra continuer et amplifier la mobilisation ! »

« Invisibilisées, déconsidérées et dévalorisées » : les assistantes sociales se rassemblent à Marseille pour se faire entendre

Les assistantes sociales se sont réunies à Marseille pour faire entendre leurs voix et dénoncer les difficultés auxquelles elles sont confrontées dans leur travail. Elles ont décrit leur situation comme étant invisibilisée, déconsidérée et dévalorisée, alors qu’elles subissent des conditions de travail très difficile actuellement

Elles ont ainsi dénoncé un manque de moyens et une revalorisation salariale nécessaire. Elles soulignent combien leur travail est essentiel pour la société, car elles apportent un soutien crucial aux personnes les plus vulnérables et contribuent à la cohésion sociale. Elles demandent également être davantage écoutées et prises en compte dans les décisions politiques concernant l’action sociale.

Valérie Brignol, assistante sociale de l’Éducation Nationale, a partagé son expérience.  Elle explique à la journaliste de France 3  Mélanie Philips  que  « On a 3-4-5 établissements chacune, ce qui représente en moyenne 2.000 élèves. Ce qui est énorme ». S’ajoute à cela les contraintes de déplacement et une enveloppe budgétaire insuffisante. « Dans ces conditions, c’est difficile d’être là au bon moment. Le travail social, c’est un travail de fond. Il est compliqué d’exercer dans des conditions sereines, et c’est satisfaisant pour personne, souligne l’assistante sociale. On est le maillon important quand un enfant parle des soucis qu’il peut avoir, de violences ou de tensions à la maison. On demande aux enfants et aux femmes de parler, mais s’il n’y a personne pour les écouter, on fait quoi ? » (lire l’article de France 3 Provence – Côte d’Azur)

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Précarité : Cinq ans de « durcissement » de l’assurance-chômage, mais pour quel bilan sur la courbe des chômeurs ?

Depuis cinq ans, les différentes réformes de l’assurance chômage ont considérablement durci les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi.  Elles qui visaient à inciter les chômeurs à reprendre plus rapidement un emploi, a eu des effets pervers sur les plus précaires. C’est ce que révèle un article publié sur le site de 20 Minutes, qui dresse un bilan de la situation alors que Gabriel Attal veut encore plus durcir les conditions d’indemnisation.

Le journaliste Jean-Loup Delmas explique très clairement comment le durcissement des règles d’indemnisation a entraîné une baisse du nombre de chômeurs indemnisés, mais pas forcément une baisse du nombre de chômeurs tout court. En effet, de nombreux demandeurs d’emploi se sont retrouvés exclus du système d’indemnisation, faute de pouvoir justifier d’une activité suffisante ou d’une durée d’affiliation minimale. Cette situation a eu des conséquences dramatiques pour les personnes les plus précaires, qui se sont retrouvées privées de ressources et ont dû faire face à des difficultés financières importantes.

En effet, selon une étude de l’Unédic, le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés a baissé de 10% entre 2019 et 2021, mais le nombre de chômeurs en fin de droits a augmenté de 20% sur la même période. Face à cette situation, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer la réforme de l’assurance chômage. Les syndicats et les associations de défense des chômeurs dénoncent une mesure injuste et inefficace, qui pénalise les plus précaires sans pour autant favoriser le retour à l’emploi. Ils appellent à une réforme en profondeur du système d’indemnisation, qui prenne mieux en compte les réalités du marché du travail et les besoins des demandeurs d’emploi.

En résumé, la réforme de l’assurance chômage a eu des effets pervers sur les plus précaires, en les excluant du système d’indemnisation et en les privant de ressources. Cette mesure, qui visait à inciter les chômeurs à reprendre plus rapidement un emploi, s’est révélée inefficace et injuste. Il est urgent de repenser le système d’indemnisation pour mieux prendre en compte les réalités du marché du travail et les besoins des demandeurs d’emploi. Mais le gouvernement s’apprête une nouvelle fois à diminuer les droits à indemnisation. Que vous dire ???  (lire l’article de 20 Minutes).

 


Logement : record d’expulsions locatives en 2023

Franceinfo, revient sur le record d’expulsions locatives enregistré en 2023 dans le pays. Selon les chiffres du ministère de la Cohésion des territoires, plus de 18.000 ménages ont été expulsés de leur logement l’année dernière, soit une hausse de 12,5% par rapport à 2022. Cette augmentation s’explique en partie par la fin de la trêve hivernale, qui avait été prolongée en raison de la crise sanitaire.

Mais elle témoigne aussi de la précarité croissante des locataires, qui ont de plus en plus de mal à payer leur loyer. Les associations de défense des mal-logés tirent la sonnette d’alarme et appellent à une réforme en profondeur du système.Plusieurs solutions sont proposées. Il y a ma création d’un encadrement des loyers plus strict, la mise en place d’un dispositif de prévention des expulsions plus efficace, ou encore la construction de logements sociaux en nombre suffisant.

« Il faut que les pouvoirs publics prennent conscience de l’urgence de la situation et agissent concrètement pour protéger les plus vulnérables »,  disait récemment Christophe Robert. Le délégué général de la Fondation Abbé Pierre ne lâche rien. En attendant, les associations se mobilisent pour soutenir les personnes expulsées et les aider à trouver des solutions de relogement.  Mais c’est la galère. (lire l’article de France Info)

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Photo : Commission de Mobilisation du Travail Social Ile-de-France

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