Témoignage. Yves est assistant familial, un métier difficile, mais un maillon essentiel de la protection de l’enfance
Yves Mabon est un assistant familial qui a accueilli une douzaine d’enfants au cours de ses seize années de carrière. Il est interrogé par Johann Pailloux et Murielle Dreux journalistes à France3 Pays-de-Loire. Le plus important pour lui dans son métier est d’apporter sécurité et bien-être aux enfants qu’il accueille. Ces enfants, en difficulté familiale, sont placés chez lui par décision judiciaire. Yves se souvient particulièrement de son premier accueil, Mickaël, qui est resté treize ans chez lui et avec qui il a appris les ficelles du métier.
Ce reportage nous rappelle combien le métier d’assistant familial est essentiel pour la protection de l’enfance. Il connaît actuellement une crise d’attractivité sans doute au regard de l’engagement conséquent que ce métier demande. En Loire-Atlantique, où Yves exerce, 600 personnes sont assistants familiaux. Fin 2022, 6.600 enfants étaient sous mesure de protection de l’enfance dans ce département, et environ la moitié d’entre eux étaient confiés à ces professionnelles, en très large majorité des femmes. Yves souligne que le plus important dans ce métier est de savoir séparer la vie professionnelle de la vie personnelle, ce qui peut être difficile puisque l’on travaille chez soi jour et nuit.
Yves Mabon donne en exemple la situation de Mickaël, qui a eu des moments difficiles, notamment à l’école où il pouvait avoir des accès de colère et d’agressivité. Yves était à l’époque le seul ou presque à pouvoir le calmer. Il a également dû gérer des fugues. Il est rappelé dans ce reportage que les assistantes familiales sont soutenues par des équipes de professionnels, dont des référents, des éducateurs et des psychologues. Aujourd’hui, Mickaël a intégré une formation dans le domaine du sport, ce qui remplit Yves de fierté. Il est convaincu que les enfants qu’il accueille repartent avec quelque chose de positif de leur séjour chez lui. Pour en savoir plus sur le métier d’assistant familial et engager une démarche d’agrément, vous pouvez consulter ici le site de Loire-Atlantique dédié à ce sujet (lire l’article de France 3 Pays-de-Loire)
La France troisième puissance mondiale… en nombre de millionnaires
Qui l’eut cru ? Selon le dernier rapport sur la richesse d’UBS-Crédit Suisse, la France se classe troisième au niveau mondial en nombre de millionnaires en dollars, juste après les États-Unis et la Chine. En 2022, plus de 2 millions 800 mille personnes étaient millionnaires en France, soit près de 5 % des millionnaires mondiaux. Sur ce sujet, nous sommes des champions !
Alors que les plus aisés ne cessent de se plaindre de leur taux d’imposition, cette étude démontre que les inégalités sont bien là. On comprend alors pourquoi l’industrie du luxe se porte si bien dans notre pays boosté aussi par les touristes très aisés. Ces riches savent aussi défendre leurs intérêts contrairement aux plus modestes.
Parmi ces millionnaires français, 3.890 détiennent une fortune excédant 100 millions de dollars. 82 d’entre eux possèdent plus de 500 millions de dollars. Le rapport d’UBS-Crédit Suisse note également que la richesse par adulte a baissé dans le monde de 3,6 %, une première depuis la crise financière mondiale de 2008. Même la France connait une légère baisse du nombre de millionnaires (passant de 2,831 millions à 2,821 millions) par rapport à l’année passée. Mais où va-t-on ? (lire l’article de Libération)
En Italie, l’extrême droite de Meloni contre les minima sociaux
La dirigeante d’extrême droite italienne, Giorgia Meloni, a supprimé l’équivalent du RSA instauré en 2019 et s’oppose à la création d’un salaire minimum. Près de 169 000 familles italiennes ont reçu un SMS les informant de la fin du versement de leur « revenu de citoyenneté ». Le reste des quelque 1,9 million de bénéficiaires de l’allocation devraient s’en voir privés par vagues successives jusqu’à l’extinction finale de la mesure, prévue pour le 1er janvier 2024.
En remplacement, un « chèque d’inclusion » devrait voir le jour en janvier 2024. Réservé aux familles comprenant des personnes handicapées, mineures ou âgées de plus de soixante ans, le pécule sera plafonné à 500 euros par mois (il pourra être augmenté en cas de handicap sévère ou pour les plus de 67 ans). Il sera valable pour dix-huit mois renouvelables pour une seule année (Et après ?). En attendant cette future aide, des milliers de familles n’ont plus rien. Selon Georgia Meloni il s’agit de « faire la différence entre ceux qui sont capables de travailler et ceux qui ne le sont pas. » Des arguments populistes qui rencontrent toujours une certaine acceptabilité de la part de ceux qui ont une activité. Elle veut remettre, de gré ou de force, ceux qui le peuvent sur le marché de l’emploi.
La suppression du revenu de citoyenneté, qui a permis, selon l’Institut italien de la statistique, de sortir près d’un million de personnes de la pauvreté, n’est pas compensée par une avancée des droits des salariés. Le recours aux contrats à durée déterminée est ainsi assoupli : les employeurs pourront renouveler deux fois les contrats sans obligation de les muer en CDI à leur terme. La présidente du Conseil se dit par ailleurs opposée à toute généralisation d’un revenu minimum, réclamée par l’ensemble de la gauche et deux tiers des Italiens, selon les sondages. (lire l’article de Libération)
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