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Protection de l’enfance : le rapport de l’ONPE est paru / Accès aux droits : une caravane solidaire / La galère de Dimitri

Le 16ème rapport de l’ONPE au Gouvernement et au Parlement sur la santé des enfants protégés a été publié

L’Observatoire National de la Protection de l’Enfance en Danger a mis en ligne son dernier rapport qui dresse un état des lieux sur la situation des mineurs protégés par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance. Il dresse une synthèse de l’état des connaissances disponibles en France et à l’international sur la santé de ces enfants, au regard des situations de danger qu’ils ont pu connaitre, mais aussi des spécificités liées à leur parcours institutionnel.

Ce rapport fait ensuite le lien entre les recherches existantes, le droit applicable et les pratiques mises en œuvre à un échelon local pour répondre aux besoins de soins des enfants. Il s’appuie sur les données réceptionnées en 2020. Une  partie de ce rapport rappelle les chiffres clés en protection de l’enfance au 31 décembre de cette année là. Ainsi, plus de 308 000 mineurs et 32 000 jeunes majeurs sont accompagnés au titre de la protection de l’enfance pour des dépenses départementales en constante augmentation depuis 1999 et s’élevant en 2020, à 8,9 milliards d’euros.

Voici les principaux chiffres clés extraits du rapport :

chiffres cles onpe

(Télécharger le Rapport) (lire le communiqué de l’ONPE)

 


« On ne connaît pas nos droits » : une caravane solidaire facilite les démarches administratives

Je vous ai parlé avant-hier (mercredi 27) de l’initiative de médecins du Monde qui a mis en place un bus itinérant à Lyon afin d’aller vers les personnes qui sont en rupture de Droits. Aujourd’hui, c’est le Département des Hauts-de-Seine et l’ARS qui se mobilise sur ce même sujet. Un article du Parisien présente la première permanence de la caravane qui va à la rencontre de la population. journaliste, , auteure de ce reportage, a interrogé de multiples intervenants dont les personnes présentes sur place.

« Ce projet de caravane solidaire, en phase d’expérimentation, fait vraiment partie de notre dispositif aller vers. Il faut accepter de se déplacer au pied des immeubles », explique Alexandra Fourcade, conseillère départementale à la santé et à l’autonomie. Les assistantes sociales, présentes lors de l’opération, remarquent une lassitude plus grande depuis la pandémie. « Les gens sont épuisés, les démarches sont longues, fastidieuses, ils abandonnent souvent. Avec le tout numérique, ça laisse toute une population à la marge », témoigne l’une d’elles.

Éloi Simon, conseiller municipal chargé du numérique, constate aussi cette fatigue administrative : « Les gens qui pourraient bénéficier d’aides n’en profitent souvent pas, car ils ignorent qu’ils peuvent y avoir droit. Le non-accès au RSA, par exemple, est bien plus important que les quelques abus. » dit-il. Mais ce sont surtout les propos des personnes des cités recueillis par la journaliste qui sont éclairants :

  • « On ne connaît pas nos droits, vous savez. S’il n’y a pas une assistante sociale qui me reçoit et qui m’explique les démarches à suivre, je lâche l’affaire, explique Malika, désespérée. Ma sœur, ça fait 5 mois qu’elle galère pour toucher sa retraite. Elle n’en peut plus. Je vais lui dire de passer ici aujourd’hui. »
  • « Depuis le Covid, on vit dans une galère insupportable. Je ne trouve d’aide nulle part, j’ai l’impression d’être exclue. Le problème c’est que la plupart du temps, on ne me reçoit pas, il faut téléphoner, il n’y a plus de contact humain, ça ne facilite pas mes démarches. »

 

(Lire l’article du Parisien)


Loire-Atlantique : sans logement, pas de travail, la galère de Dimitri, SDF à Guérande

C’est un reportage intéressant que propose ici la journaliste Cathy Rio de l’Echo de la Presqu’île. Elle donne la parole à Dimitri, qui vit dans la rue dans la petite cité historique de Guérande. On ne le croisera pas à faire la manche, il ne veut pas faire cela. Il souhaite tout simplement travailler. À l’heure où l’on nous annonce une baisse du chômage et le manque de main d’œuvre dans de nombreux secteurs, la demande de Dimitri devrait normalement pouvoir aboutir ?

Dimitri ne se cache pas, mais se pose dans des endroits discrets, avec son chien et son gros sac noir, ses seuls trésors, nous explique la journaliste de l’Écho. Il veut travailler, mais sans logement, pas d’emploi. Une situation qui le mine. « Très souvent j’ai dû mentir sur ma situation, ne pas dire que j’étais SDF. Je me suis toujours débrouillé pour le cacher et pour trouver une solution pour faire garder mon chien quand je travaillais. Mais aujourd’hui, à 32 ans, je veux me poser, avoir une vie normale, un chez-moi, un travail. »

Sa demande de logement social remonte à 2021, mais il n’a eu aucune proposition. « Je peux payer, j’ai du chômage », dit-il « car j’ai travaillé. Je suis suivi par une assistante sociale qui se démène pour me trouver un logement, j’ai fait des démarches auprès des associations d’hébergement (le CCAS de Guérande a également été saisi), je suis à jour de mes papiers. Je ne bois pas, je ne me drogue pas, je suis comme tout le monde ! » Mais comment se loger dans une cité touristique en pleine saison ? (lire l’article de l’Echo de la Presqu’île publié par actu.fr)

 


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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

 

Photo : Pixabay

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