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L’extrême droite est la négation de la Solidarité / La carte électorale, reflet de la carte de la pauvreté / La revanche d’Inès

Appel – L’extrême droite est la négation-même de la solidarité

Dans la perspective du second tour de l’élection présidentielle, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) lance un appel pour une mobilisation générale et empêcher l’extrême droite de diriger notre pays. Il s’agit pour la Fédération de décréter la mobilisation générale pour la solidarité. « Nous sommes lucides sur les fragmentations, les assignations sociales et territoriales, les abandons, les inquiétudes, les instrumentalisations, les exaspérations qui alimentent l’extrême droite dans un temps de fragilités sociales et culturelles. » écrit Pascal Brice le président de la FAS mais  « Nos associations, les travailleurs sociaux comme les bénévoles et les personnes que nous accompagnons, sont au premier rang du combat contre ces fractures ».

La solidarité ne se divise pas. En exclure les étrangers, ou certains étrangers en raison de leur origine ou de leur religion, c’est admettre que l’humanité peut être divisée et autoriser ainsi l’exclusion des pauvres, des sans domicile fixe, d’autres encore, étrangers comme français. C’est laisser le champ libre aux catégorisations, aux stigmatisations, aux violences. Il n’y a pas de limite à cet engrenage qui finit toujours par broyer bien d’autres que les seuls étrangers.

« Exclure par principe, au nom de la « préférence nationale », les étrangers de la solidarité nationale, c’est porter une atteinte mortelle au principe même de solidarité. Ce sont toutes celles et ceux qui en ont besoin, qui y ont droit, mais aussi celles et ceux pour qui vivre la solidarité par métier ou par engagement citoyen est une condition de la dignité et de l’ordre social, qui finiraient par rejoindre le rang des bannis ». N’hésitez pas à signer et soutenir cet appel  (lire et signer l’appel de la FAS)

 


Pauvreté et niveau d’éducation dessinent la carte électorale française

Comme lors de l’élection présidentielle de 2017, les niveaux de vie et d’éducation ont joué un rôle déterminant dans le vote des Français, alors que la question du pouvoir d’achat a dominé la fin de la campagne électorale. L’agence Reuters dans son article a fait la corrélation entre le niveau de vie des Français les plus modestes et les votes. L‘analyse démographique des résultats a montré que la promesse de la candidate d’extrème droite sont plus écoutées dans les lieux où le niveau de vie est inférieur, où davantage de personnes abandonnent leurs études et ont une espérance de vie inférieure à la moyenne nationale

Selon Reuters « Le facteur qui suit le mieux les contours du vote lepéniste est celui de l’espérance de vie, souvent utilisé comme baromètre du bien-être économique et social. Les femmes nées en 2021 peuvent espérer vivre en moyenne un an de plus dans les départements où Emmanuel Macron l’a emporté que dans ceux où Marine Le Pen l’a devancé, selon les calculs de Reuters. Dans le même temps, l’espérance de vie féminine dans les deux départements où la candidate du Rassemblement national a réalisé ses meilleurs scores – l’Aisne et le Pas-de-Calais – est inférieure de deux ans à la moyenne nationale.

Parmi les autres facteurs corrélés au vote en faveur de Marine Le Pen figurent le nombre de vols avec violence et le faible taux de diplômés de l’enseignement supérieur. L’agence d’Information explique aussi qu’il y a une grande incertitude su le comportement des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, issus, eux aussi, des classes populaires qui se sont notamment mobilisées en sa faveur en région parisienne. Le candidat LFI, s’est, lui aussi, emparé à bras le corps de la question sociale, après un début de campagne plutôt axé sur l’écologie. II a obtenu près de 50% des voix en Seine-Saint-Denis, le département le plus pauvre du pays, avec une population immigrée dépassant 30% qui paraît peu susceptible de soutenir la candidate d’extrême droite (lire l’article de Reuters publié par zonebourse.com)

 


 La revanche d’Inès : sortir de la pauvreté et combattre les inégalités

Voici un bel article signé Marie Loison-Leruste publié par La Vie des Idées. « Inès est cheffe de service d’un centre d’hébergement dédié à l’accueil des femmes sans domicile. Sa propre expérience de la pauvreté a fait naître en elle un sentiment de révolte sur lequel elle s’appuie pour motiver son engagement » résume la journaliste.

Quand Inès commence à travailler comme animatrice socio-éducatrice au Foyer des femmes en 2005, elle est tout de suite séduite par l’équipe, le fonctionnement et le projet de cette structure d’accueil. Elle s’y sent rapidement à l’aise et « à sa place ». …/… Dix ans plus tard, Inès explique qu’elle est toujours là parce qu’elle entretient des liens particuliers avec ce lieu de vie. « J’ai toujours choisi un peu les choses que je faisais en fonction des gens qui y étaient ou ce que je ressentais des gens. C’est pour ça que je suis toujours [au Foyer], il y a quelque chose au niveau de la relation humaine qui est essentielle. Ce n’est pas que le boulot en lui-même, c’est vraiment la relation. »

Cet article nous montre aussi tout ce que nous apporte les métiers de l’humain lorsque les professionnels sont respectés. « Malgré la précarité, l’isolement et les difficultés relationnelles que rencontrent les femmes accueillies, il fait bon vivre au Foyer des femmes où travaille Inès ». Les clés de cette « bonne vie » avec et pour les autres dans des institutions justes se trouvent à mon sens dans la pratique même de cette travailleuse sociale qui dirige le foyer. À méditer… (lire l’article de La Vie des Idées)

 


Droit Au Logement : une répression sans précédent

Mais que se passe-t-il en pleine période électorale ? Une manifestation devant le ministère du logement a été violemment réprimée. Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au Logement, a subi une clé d’étranglement avant d’être placé en garde à vue et plusieurs manifestants pacifiques ont été blessés.

Jérémie Rochas, journaliste, nous apprend sur le site de Lien Social que depuis le 5 mars, la place de la Bastille est occupée jour et nuit par 220 familles « oubliées du DALO (Droit au logement opposable) ». Elles sont en attente de relogement. Face au silence de la préfecture, l’association DAL organisait le 12 avril dernier une manifestation pacifique devant le ministère du Logement.

Les familles, dont certaines accompagnées d’enfants, auraient reçu du gaz lacrymogène. Alors que le porte-parole du DAL est pris à partie par cinq policiers. « Il subira une clé d’étranglement pendant de longues secondes avant d’être interpellé pour « rébellion » et mis en garde à vue au commissariat du 7ᵉ arrondissement pour être libéré plus tard dans la soirée. «  Ils ont brutalisé des mères de familles, des retraités, des personnes âgées. On va porter plainte sur la violation du droit de manifester et sur l’usage excessif de la force contre les familles », indique-t-il. (lire l’article de Lien Social)

 


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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser.

 

Photo créée par mego-studio – fr.freepik.com

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