Faut-il réformer le système des aides sociales ? « Le gouvernement s’apprête à intervenir dans les mécanismes de solidarité. Au risque de se montrer trop brutal avec les plus fragiles. C’est ce que nous explique le journal « La Vie ». Mais de quoi parle-t-on précisément ? La majorité a été claire : elle ne veut pas s’attaquer aux dépenses sociales contributives (retraites, maladie, prestations familiales…), mais au système d’aides qui permettent de lutter contre la pauvreté ». Le journal a interrogé François Soulage, président du collectif Alerte, qui réunit les associations de lutte contre l’exclusion. Il reconnaît que [les allocations] «C’est une vraie jungle» Pour lui, le gouvernement a raison de vouloir simplifier le système. C’est selon cette logique que l’exécutif envisage un «versement social unique», qui devrait être mis en place en 2019. Mais cela risque d’avoir un effet sur les finances publiques. Le pourcentage des ayants droit aux minima sociaux qui ne réclament pas leur dû se situerait autour de 30%. Or le gouvernement a décidé de verser automatiquement les allocations à ceux qui y sont éligibles, dans le cadre du plan de lutte antipauvreté. L’annonce pourrait être faite le 9 juillet. Cette mesure qui fonctionnera grâce à l’échange automatisé de données entre administrations devrait être effective dès 2020.
Pour Politis « L’exécutif prépare les esprits à faire travailler les allocataires du RSA ». Seule certitude, le plan pauvreté en préparation se fera «sans argent mis sur la table», indique Emmanuel Macron. « Dans le viseur également, les salariés en activité réduite, qui cumulent leur(s) emploi(s) avec une petite allocation chômage. Ce cumul pourrait être limité dans le temps, a esquissé Aurélien Taché, député LREM et rapporteur de la loi chômage à l’Assemblée, devant l’Association des journalistes de l’information sociale ».
Il faudrait toutefois que l’on nous explique un jour comment il se fait que (selon Christophe Castaner) le chômage baisse alors que le nombre d’allocataires du RSA serait selon lui en constante augmentation. Libération précise que si le nombre d’allocataires a augmenté de 50% en dix ans, le chômage, lui aussi, a augmenté de 50% sur la même période. Le minima social suit en réalité les cycles économiques.
Or, le nombre d’allocataires est en diminution nous indique Alternatives Economiques : « Pour la deuxième année consécutive depuis la crise de 2008, le nombre de ménages bénéficiaires du revenu de solidarité active baisse en France de 11000. Il s’élève dorénavant à un peu plus de 1,6 million de ménages ». Pourtant, le chômage ne baisse pas tant que cela. Il a augmenté de 0,2 % au cours du premier trimestre 2018 précise Ouest France.
C’est donc un fort mauvais procès que de faire croire que le RSA crée une trappe à emploi qui ne permettrait pas aux allocataires de retrouver du travail. Dès qu’il y en a le nombre d’allocataires diminue, Dès que le chômage augmente celui des demandes de RSA aussi. C’est tout simplement logique.
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