Les « Travailleurs sociaux sans frontières » se retrouvent au sein d’une association qui a été créée en réponse au refus des politiques nationales de différents pays d’accueillir des réfugiés considérés comme des simples migrants. Ces professionnels agissent bénévolement et offrent un soutien volontaire aux demandeurs d’asile, aux réfugiés et aux personnes bloquées aux frontières, indépendamment des gouvernements et des autorités locales.
Ils utilisent leurs compétences et leur expertise en matière de travail social. Cela leur permet d’élaborer leurs propres critères d’intervention, ainsi que le but et l’orientation de l’appui fourni, conformément à une éthique professionnelle et aux valeurs telles que définies parles associations professionnelles et la Fédération internationale des travailleurs sociaux.
Le mouvement est mondial. Il est installé presqu’exclusivement dans les pays anglo-saxons. Le réseau en expansion comprend désormais des travailleurs sociaux et des étudiants en travail social originaires de pays du «Nord mondial» et du «Sud mondial», notamment des pays tels le Canada, la Jordanie, l’Australie, l’Iran, le Royaume-Uni, l’Inde, la Nouvelle-Zélande, l’Arabie Saoudite et les États-Unis.
L’exemple du fonctionnement de ce réseau au Royaume Uni :
La structure s’adresse directement aux réfugiés et demandeurs d’asile qui ne sont plus accompagnés par les services sociaux traditionnels. Ils peuvent alors faire appel à « Social workers without borders » (SWWB) qui les met en relation avec un travailleur social bénévole susceptible de les aider grâce à une évaluation de la situation. SWWB soutient et encadre des travailleurs sociaux bénévoles (volontaires) à travers tout le pays. Cela permet fournir gratuitement des évaluations de travail social pour les mineurs non accompagnés notamment les enfants, les familles et les adultes vulnérables menacés de renvoi du Royaume-Uni. Elle s’adresse aussi aux enfants revendiquant des droits acquis de regroupement familial (accord de Dublin III). Pour autant il ne s’agit pas d’un service qui gère les urgences.
Les personnes soutenu ont accès à une évaluation du travail social construite avec empathie. Elle est construite avec un argumentaire qui aborde leurs besoins et mais aussi l’impact de toute violation de leurs droits humains. Les travailleurs sociaux bénévoles ne sont pas seuls. Ceux qui réalisent ces rapports sociaux bénéficient de conseils et d’un accompagnement de supervision notamment pour les situations les plus difficiles.
Mais nous pouvons aussi si nous le souhaitons agir en France et se relier à se réseau international : tout ou presque serait alors à construire. Voici le lien qui présente l’action du réseau des « travailleurs sociaux sans frontière »
Vous pouvez suivre les actions avec cette newsletter en ligne.
Photo issue du site de la newsletter de travailleurs sociaux sans frontière
Une réponse
Bonjour,
je suis intéressé par cette mise en lien, je viens de m’inscrire à la news letter, et serais partisan d’une mise en réseau des travailleurs sociaux investis, engagés auprès des exilés. Mais il faut veiller à ne pas se substituer aux missions de l’état, des services sociaux départementaux… c’est à mon avis le risque majeur en ces temps de coupes budgétaires pour l’action sociale…