Le magazine slate.fr nous rappelle d’abord qu’une famille, ce n’est plus forcément un papa, son épouse et leurs enfants biologiques. Dans un article consacré par le Guardian aux mutations des schémas familiaux, une statistique toute simple résume bien cette évolution : aux États-Unis, moins de la moitié des enfants vivent avec leurs deux parents biologiques dont c’est le premier mariage.
Alors que va devenir la famille ? Le journal anglais The Guardian nous en propose un portrait tôt à fait nouveau. En effet, « La technologie et l’économie pourraient changer radicalement notre compréhension de la famille dans les années à venir et « renforcer les privilèges hérités ».
La famille, un modèle qui évolue imperceptiblement
Aujourd’hui, le modèle dominant en Angleterre comme en France, reste le couple hétérosexuel. Mais il y a un certain nombre de faits qui nous montrent une lente évolution. Un nombre croissant de femmes devient le soutien ou, si vous préférez, le chef de famille. N’imaginez pas que ce sont toutes des femmes à revenu élevé, supportant facilement le fardeau financier que cela représente. La plupart sont de ces femmes dispose de faibles revenus, les chiffres incluant les mères célibataires. Autre réalité, les pressions financières sur les jeunes adultes les incitent à rester chez leurs parents plus longtemps. Il y a eu une augmentation de 46,3% du nombre de jeunes adultes vivant avec leurs parents au cours des deux dernières décennies.
Le nombre de personnes vivant seules augmente, tout comme le nombre de femmes qui choisissent de ne pas avoir d’enfants, car nous avons aussi moins d’enfants qu’avant.
La technologie va-t-elle contribuer à recomposer la famille ?
La technologie de reproduction se développe et évolue parallèlement au changement des attitudes sociales. Susan Golombok, directrice du Center for Family Research de l’Université de Cambridge, et auteure du livre « We Are Family » explique par exemple qu’il existe aujourd’hui un nombre restreint, mais croissant de personnes qui se rencontrent sur Internet pour avoir des enfants ensemble, sans relation amoureuse. « Nous ne savons pas encore comment cela fonctionne pour eux ou pour les enfants » précise-t-elle.
« Au cours des deux dernières décennies, nous avons constaté une augmentation considérable du nombre de mères célibataires par choix ». Ce sont des femmes célibataires qui décident de faire cavalier seul et d’avoir des enfants, grâce à l’insémination par donneur. Mais, précise-t-elle, nous commençons maintenant à voir des célibataires pères par choix. C’est un très petit groupe. Certains d’entre eux sont des hommes homosexuels, ce qui est en quelque sorte plus évident, mais il existe également des hommes hétérosexuels célibataires ayant des enfants par le biais de la maternité de substitution et du don d’ovules.
Il y a aussi une augmentation du nombre de parents transgenres. « … En raison de l’évolution de la procréation assistée et des personnes capables de conserver les ovules et les spermatozoïdes, davantage de personnes transgenres ont des enfants après leur transition » indique Susan Golombok.
La technologie au service des plus riches avec des enfants génétiquement modifiés ?
« Les progrès technologiques créeront des débats éthiques de plus en plus importants ». En effet, les futurs parents vont être capables de sélectionner des embryons pour éliminer les maladies et affections héréditaires. Mais d’ici à 2050, ils pourraient payer pour choisir non seulement pour une bonne santé, mais pour des traits tels que l’intelligence, l’attrait ou les capacités physiques.
Les bébés de parents riches pourraient être génétiquement supérieurs à ceux nés dans des familles à faible revenu. « Les ovules et le sperme artificiels sont à l’horizon », dit Susan Golombok, « ce qui ne sera pas seulement utile aux couples hétérosexuels infertiles, mais permettra aux couples de même sexe d’être tous les deux les parents biologiques de leurs enfants. Cela signifie que les hommes peuvent produire des œufs et le sperme et les femmes aussi. Pour les célibataires qui veulent avoir des enfants, il leur serait même possible de produire des ovules et du sperme.» Est-ce de la science-fiction ? Plus vraiment aujourd’hui car cette évolution apparait tout à fait crédible.
Les tests génétiques seront de plus en plus courants. Il sera plus difficile pour les parents de garder le secret de l’origine de leurs enfants tels qu’ils ont été conçus en utilisant des ovules ou du sperme de donneurs.
Évidemment avec ces évolutions, de nouveaux problèmes vont apparaitre. Mais rappelons toutefois que la génétique n’est pas primordiale dans le concept de famille. « La famille n’est plus nécessairement liée à la parenté biologique. La famille est aussi celle des « parents » non biologiques qui élèvent et prennent soin de l’enfant.
La journaliste du Guardian Emine Saner (@eminesaner) va beaucoup plus loin.
Des utérus artificiels seront sur le marché
D’ici à 2050, il faudra compter sur des utérus artificiels pour faire grandir les bébés. « Ils sont développés actuellement pour aider les bébés très prématurés à reproduire autant que possible l’utérus humain. Mais finalement, il est possible à terme que des utérus artificiels soient utilisés à la place de la grossesse. » Cela aurait pour conséquence de « libérer » des femmes pour qui la grossesse et ses conséquences physiques et psychologiques, ainsi que le coût financier qu’elles subissent en prenant du temps sur leur carrière, est quelque chose de subi plutôt qu’apprécié ». On imagine la suite…
Un nombre croissant de femmes congèlent leurs ovules et l’âge auquel les femmes ont leur premier enfant augmente également. En 2050, sera-t-il plus normal pour les femmes dans la cinquantaine, voire la soixantaine, de devenir mères ? « C’est techniquement possible », explique Susan Golombok. Mais il lui semble peu probable que de nombreuses femmes souhaitent réellement le faire.
En tout cas, vous l’avez compris, la façon de « faire des enfants » évolue, même si sa structure traditionnelle résiste face aux avancées technologiques.
Photo PRO Steve C Famille-B -Steve.C- le 29 novembre 2014 Certains droits réservés
3 réponses
En tous cas, il faut saluer l’effort de produire un tel article à la suite des recherches entreprises sur ce sujet. Bravo et bon courage pour la suite.
Bonjour,
Votre article est possiblement intéressant, cependant j’ai beaucoup de mal à le lire du fait que vous ne respectez pas la langue française. Ayant une expérience dans le domaine du journalisme et de l’édition, je trouve qu’il n’est pas correct de présenter un article sans se relire (ce qui est sans doute le cas de part les nombreuses fautes d’orthographes).
Cordialement
Ok, mais je fais de mon mieux… Bien évidemment vous pouvez me signaler les erreurs et fautes afin que je puisse plus facilement remettre cela en bon ordre…
Cordialement
DD