Certains signaux de dégradation de la santé mentale des adolescents (démotivation, décrochage scolaire, repli, refus scolaire anxieux) ont été constatés par des professionnels de l’Éducation nationale, des pédiatres et pédopsychiatres. Ils ont fait suite au 2ᵉ confinement et à l’installation dans le temps de la crise sanitaire. Ajoutons à cela une étude baptisée CONFEADO, qui a permis de mieux comprendre la manière dont les enfants et les adolescents âgés de 9 à 18 ans, dont les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance, ont vécu le premier confinement et comment celui-ci a pu avoir des conséquences sur leur bien-être permet de mieux mesurer l’ampleur du phénomène
Les résultats font ressortir une nette fracture sociale. « Les enfants et les adolescents issus de familles plus vulnérables (familles monoparentales, avec un niveau d’étude plus faible, davantage ouvriers ou employés, nés à l’étranger), ayant des conditions de vie plus difficiles (difficultés financières et alimentaires, logement sur occupé ou sans accès à l’extérieur) et en situation d’isolement social ont ressenti davantage de détresse psychologique. Un manque d’activités, une augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux et les écrans, un sentiment d’être dépassé par rapport au travail scolaire ».
Une campagne d’information 100% digitale.
La santé mentale des ados se dégrade, et il fallait faire quelque chose. Le choix a été fait de ne communiquer avec eux qu’en faisant appel aux outils numériques et les réseaux sociaux qu’ils utilisent. Le dispositif s’appuie sur un outil déjà existant d’aide à distance « Fil Santé Jeunes », et notamment en privilégiant ses services en ligne.
Ce service anonyme et gratuit à destination des jeunes de 12 à 25 ans, propose une ligne d’écoute 0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h, et un site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat, et une orientation vers des structures d’aide. Est ce suffisant ? En tout cas une série d’articles s’adressant directement aux jeunes tente d’apporter de réponses à leurs éventuelles questions :
- Tu passes tes journées dans ton lit ?
- T’es décalé dans tes horaires jour/nuit ?
- Tu te sens vidé, triste ?
- Tu repousses tout au lendemain ?
- Tu es souvent énervé, en colère ?
- Tu te prends souvent la tête avec tes parents et/ou tes potes ?
–
Un tchat vient compléter l’ensemble ainsi que qu’un système accessible pour les enfants sourds ou mal entendants.
N’hésitez pas à informer les parents de ce dispositif accessible à leurs enfants dès l’âge de 12 ans.
S’engager pour l’attractivité des métiers du domicile
Le domicile est, plus que jamais, l’espace au cœur du parcours de la personne, des premiers âges de la vie au maintien de l’autonomie, en passant par l’accompagnement des foyers actifs explique l’Institut IPERIA qui a produit une étude pour « Observer les évolutions des emplois, des métiers et des compétences à l’horizon 2030″
L’emploi à domicile fait de ce lieu intime un endroit où déployer des gestes professionnels et monter en compétences. C’est aussi un lieu de coopération intergénérationnelle. On apprend ainsi que la formation s’est considérablement développée ces dernières années : en 2009, 5.700 professionnel(le)s partaient en formation contre plus de 64.000 en 2019. En complément, plus de 27 000 titres ont été délivrés par IPERIA, certificateur des trois titres « Assistant maternel/Garde d’enfants », « Employé familial » et « Assistant de vie dépendance »,
Pour autant des problèmes demeurent : de faibles rémunérations, des temps partiels souvent subis alors que plus de 700.000 postes seront à pourvoir dans moins de 10 ans du fait des départs à la retraite d’une majorité de salariés. En parallèle, dans les métiers du vieillissement, des créations d’emploi importantes sont annoncées en raison des tendances démographiques. (lire l’étude d’IPERIA)
lire aussi
Pour le moment, pas d’hommage. Mais une reconnaissance au Journal officiel. « Mme Adam (Audrey, Renée, Simone), conseillère en économie sociale et familiale du pôle solidarités d’un conseil départemental ; 14 ans de services. Tuée dans l’exercice de ses fonctions », est-il sobrement écrit dans le décret du président de la République.
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle
Photo : campagne « Fil Santé Jeunes »
Une réponse
A quand un hommage public pour Audrey Adam?