Revue de presse : Pas de vacances pour la FAS / Mobilisation de travailleurs sociaux à Montpellier / les SDF à l’épreuve de la chaleur

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, nous vous proposons un tour d’horizon du monde de la solidarité : Des mots de Pascal Brice pour défendre la dignité de tous, à la combativité des travailleurs sociaux de Montpellier, en passant par l’engagement des bénévoles à Marseille pendant la canicule… Chaque article témoigne d’un lien social qui refuse de s’effacer. Sans oublier les multiples liens susceptibles de vous intéresser… Bonne lecture !

 


Face aux vents contraires, les acteurs de la solidarité combatifs

Alors que la pauvreté s’étend en silence et que les conditions d’action des associations se détériorent, Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a pris la parole dans la Gazette Santé Social. Il tire la sonnette d’alarme. Dans sa tribune publiée le 15 juillet, il dénonce une gestion publique de plus en plus restrictive, entre coupes budgétaires, contrôle administratif renforcé et stigmatisation des personnes vulnérables. Pour les nombreux acteurs engagés sur le terrain, ces vents contraires rendent leur tâche plus difficile chaque jour, au moment même où les besoins explosent. Une situation qu’il résume ainsi : « Le travail demeure une protection fondamentale, mais n’est plus une garantie ».

La résolution adoptée par la FAS le 20 juin dernier acte un tournant plus combatif. Intitulée « Faire vivre la solidarité face aux vents contraires« , elle prend acte de la fragilisation croissante du tissu associatif : plus de la moitié des structures se trouveraient en situation financière dégradée, et un quart en très grande difficulté. Dans ces conditions, c’est toute la chaîne de la solidarité – des centres communaux d’action sociale aux petites associations locales – qui vacille. Le risque est bien réel de voir s’effriter l’un des piliers du pacte républicain : la capacité collective à protéger les plus faibles.

Pascal Brice ne cache pas son inquiétude face à un climat politique où les discours de division progressent plus vite que les actes de soutien. Il interroge notamment le rôle du ministère de l’Intérieur dans la gestion de la pauvreté, soulignant le glissement vers un traitement sécuritaire des questions sociales. Contre cette tendance, la FAS plaide pour un « pragmatisme fidèle aux réalités humaines », fondé sur la coopération entre l’État, les collectivités et les associations.

Loin de se résigner, la Fédération entend poursuivre son engagement : résister aux décisions injustes, et rappeler sans relâche « la contribution essentielle du travail social à la dignité des personnes, à la tranquillité publique, à la solidité du pacte social ». Ce message d’unité, de résistance qui se veut constructif est un appel clair : malgré les vents contraires, la solidarité reste debout.(lire l’article de la Gazette Santé Social)

Lire aussi sur le site de la FAS :

 


Montpellier. Après 4 semaines de lutte, la mobilisation dans le social se structure et s’élargit

manif TS a Montpellier 07 2025
photo : @lepoinginfo sur X. (capture d’écran)

Une autre forme d’engagement plus radicale a vu le jour à Montpellier. Elle nous est rapportée par le site Révolution Permanente. Élian Palmeran et Lin Dobo ont rencontré les travailleurs sociaux qui manifestent depuis plusieurs semaines dans le silence des grands médias.  Plus de deux cents travailleuses et travailleurs sociaux se sont réunis devant le Conseil Départemental de l’Hérault pour dénoncer, avec une détermination rare, les coupes budgétaires affectant leurs structures.

Malgré la canicule et les vacances qui, d’ordinaire, freinent les ardeurs, la mobilisation ne faiblit pas. L’image du Conseil Départemental barricadé et appelant la police témoigne de la tension d’un mouvement qui s’organise.

L’esprit collectif anime désormais l’action grâce à la création d’une coordination du secteur social, officialisée lors d’une assemblée générale réunissant 80 personnes issues de 27 structures différentes. Cette coordination s’applique à élargir la mobilisation en organisant rencontres et discussions entre travailleurs sociaux afin de convaincre leurs collègues de rejoindre le mouvement. La dynamique s’est rapidement traduite par l’entrée en grève de dizaines de salariés, dont une quinzaine issus d’Unis-Cité, association particulièrement touchée par des suppressions de postes.

Au fil des semaines, la mobilisation a pris une résonance particulière, car elle fait état non seulement la dégradation des conditions de travail, mais aussi la précarisation des services à la population. « Le département de l’Hérault annonçait il y a quelques semaines des coupes drastiques pour l’Association de prévention spécialisée, APS 34, menaçant 15 postes de travailleurs sociaux alors qu’il avait promis en mars dernier qu’aucun poste ne serait supprimé. Dans le même temps, plusieurs services dont le centre social et familial de l’association ADAGES risquent de fermer leurs portes. Puis c’est l’association 2ChosesLune qui a subi cinq licenciements et la suppression de 25 places d’hébergement d’urgence »

Ce climat d’émulation collective porte un projet : organiser une « journée sans social » le 18 septembre, avec l’espoir d’un large rassemblement. D’ici là, les grévistes ne relâchent rien et multiplient les rendez-vous pour étendre le mouvement et impliquer toutes les structures concernées. Ces actions sont le signe d’une volonté farouche de défendre, ensemble, le service public et la dignité professionnelle. (lire l’article de Révolution Permanente)

 


À Marseille, les sans-abri à l’épreuve de la chaleur

Chaleur homme qui fait la mancheDepositphotos 384470668 S
Auteur Jcomp sur depositphotos

À Marseille comme ailleurs, la canicule frappe chaque été avec une intensité qui met à rude épreuve les personnes sans-abri et mal-logées. Ces vagues de chaleur rendent la vie quotidienne encore plus précaire pour celles et ceux qui dorment dehors ou vivent dans des conditions insalubres. L’accès à l’eau potable représente une difficulté supplémentaire en ville. Il condamne les plus précaires à de longues marches et à l’angoisse de la soif. L’asphalte brûlant, les parcs inaccessibles et l’absence d’ombre accentuent ce mal invisible.

Chaque soir, des bénévoles du Secours Catholique sillonnent les rues de la cité phocéenne pour répondre à cette urgence silencieuse. Armés de bouteilles d’eau et d’une oreille attentive, ils vont à la rencontre de celles et ceux qui vivent dehors. Au fil des discussions, une confiance fragile s’installe. « Pendant la journée, il fait trop chaud pour marcher », confie un homme rencontré près de la gare, « alors, on attend la nuit pour se déplacer. » Ces échanges, parfois brefs, sont une bouffée d’oxygène pour des personnes souvent isolées, qui doivent se battre pour leur dignité face à l’indifférence et à la chaleur.

L’action des bénévoles ne se limite pas à la distribution d’eau. Ils fournissent aussi des conseils pour se protéger des insolations, repèrent les points d’eau accessibles ou signalent aux autorités les situations les plus préoccupantes. Par leur présence régulière et leur bienveillance,  tous ces bénévoles tissent un filet de solidarité là où il n’existe parfois plus de liens sociaux. Même dans les rues surchauffées de Marseille, ces rencontres laissent entrevoir, le temps d’un soir, une autre humanité. (lire l’article du Secours Catholique)

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Photo : Pascal Brice à Nantes – DDubasque

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