Revue de presse | Les beaux portraits du cœur / La galère des AESH / « Sans l’ASE, ne ne m’en serait pas sorti »

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, je vous propose avec Michèle Flandre un voyage à travers des initiatives originales et des témoignages tout aussi intéressants. Il y a d’abord cette action intitulée « Les portraits du cœur » du Secours Populaire. Sympa, l’association a offert des séances photo professionnelles à des familles en difficulté et, ça aussi, c’est bon pour le moral ! Plus inquiétant est ce que vivent actuellement les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) dans les écoles dites inclusives : une précarité institutionnalisée. Nous parlerons aussi du parcours remarquable d’un éducateur spécialisé. Christian Haag témoigne à travers son dernier ouvrage. Il remercie les professionnel(le)s de l’Aide Sociale à l’Enfance si souvent critiquée. Enfin 2 mots sur une petite collection de livre pour enfants à partir de quatre ans. Elle propose l’histoire de deux petits lapins placés en famille d’accueil. Chapeau ! N’oublions pas les dizaines de liens recueillis à votre intention pour bien terminer la semaine. Bonne lecture !

 


Avec « Les portraits du cœur », la photographie se place sous le signe de la solidarité

Voilà une belle action du Secours Populaire ! L’association vient d’offrir une expérience unique aux familles en difficulté dans toute la France. Cette initiative a permis à ces familles de bénéficier d’une séance photo professionnelle gratuite, un luxe souvent inaccessible pour elles. Les photographes bénévoles ont mis leur talent au service de cette cause, offrant aux participants des portraits de qualité et des souvenirs précieux. Quelle belle idée !

L’événement s’est tenu dans plusieurs villes, dont Lille, qui en parle dans La voix du Nord. La journaliste Colette Cornil explique comment les familles ont été accueillies dans un studio éphémère installé dans les locaux du Secours Populaire. Les participants peuvent choisir entre des portraits individuels ou en groupe, selon leurs préférences. Cette expérience va au-delà de la simple prise de photo ; elle permet aux familles de se voir sous un nouveau jour, de renforcer leurs liens et de gagner en confiance.

Les témoignages recueillis lors de ces séances sont sympas. Une mère célibataire montre sa joie de pouvoir enfin avoir une belle photo avec ses enfants, tandis qu’une autre famille apprécie l’opportunité de créer des souvenirs durables. Les photographes bénévoles soulignentde leur côté l’importance de cette action qui permet de redonner de la dignité et de l’estime de soi aux personnes en situation de précarité.

Cette initiative du Secours Populaire s’inscrit dans une démarche plus large visant à offrir des moments de bonheur et de partage aux familles défavorisées. Elle  nous montre comment la photographie peut devenir un outil puissant pour renforcer les liens familiaux et sociaux. C’est vraiment une initiative à renouveler ou à déployer ailleurs !   (Lire l’article de La Voix du Nord)

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Des AESH souffrent, des enfants aussi : quand l’école inclusive fabrique de la précarité

L’école dite « inclusive », un concept noble visant à intégrer tous les enfants dans le système éducatif, révèle de sérieuses failles et de sacrées contradictions. À Limoges, comme dans de nombreuses autres villes françaises, les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) font face à des conditions de travail précaires et à un manque de reconnaissance flagrant.

Ces professionnelles, essentielles pour les enfants qu’elles aident, se retrouvent souvent dans des situations difficiles comme l’explique dans cet article la journaliste Florence Clavaud-Parant du Populaire du Centre.  Elles doivent jongler entre plusieurs élèves, parfois dans différents établissements, avec des horaires morcelés et des salaires insuffisants. « On nous demande d’être polyvalents, mais on ne nous en donne pas les moyens », témoigne une AESH, soulignant le décalage entre les attentes et la réalité du terrain.

Les AESH qui bénéficient d’un temps plein sont extrêmement rares. « La plupart sont à 54 % pour 700 à 900 € nets par mois, ou à 75 % pour environ 1.200 euros, poursuit Stéphane Lajaumont (syndicaliste du SNES-FSU). Les AESH sont, de fait, entretenues dans une situation précaire » dit-il à la journaliste venue l’interroger.

Le manque de formation spécifique est également pointé du doigt. Les AESH se sentent parfois démunies face à certaines situations, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur les enfants qu’elles accompagnent. « On fait ce qu’on peut, mais ce n’est pas toujours suffisant », confie une autre accompagnante. Cette situation précaire affecte non seulement les AESH, mais aussi les élèves en situation de handicap qui ne bénéficient pas toujours de l’accompagnement dont ils auraient besoin pour s’épanouir pleinement dans leur scolarité.

Malgré ces difficultés, de très nombreuses AESH restent dévoués à leur mission. Elles appellent à une meilleure reconnaissance de leur métier.  L’école inclusive, pour être véritablement efficace, nécessite un investissement plus important de la part des pouvoirs publics afin de garantir un accompagnement de qualité pour tous les élèves. (Lire l’article du Populaire du Centre)

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Témoignage : « Sans l’aide sociale à l’enfance, je ne m’en serais pas sorti », un éducateur spécialisé raconte son parcours

Christian Haag, un éducateur spécialisé strasbourgeois d’une trentaine d’années, partage son parcours de vie dans son nouveau livre « Dans les sillons du quotidien ». Placé en foyer dès sa naissance jusqu’à ses 18 ans, il offre un témoignage sur son expérience au sein de l’Aide sociale à l’enfance et sa carrière actuelle dans le champ de la protection de l’enfance. Cet article est signé Marie Joan pour France 3 Grand Est.

dans les sillons du quotidienLa journaliste explique que l’auteur s’efforce dans son ouvrage de présenter une image plus positive de l’ASE, souvent dépeinte négativement dans les médias. Il souligne l’importance du soutien qu’il a reçu. Il évoque les soins, le logement, l’accompagnement psychologique et l’affection prodigués par les travailleurs sociaux tout au long de son parcours.

Malgré les difficultés de la vie en foyer, notamment le bruit et la vie en groupe, cet auteur – éducateur met en avant l’amour et le soutien reçus comme éléments clés de sa réussite. Son expérience l’a conduit à devenir éducateur spécialisé, un métier qu’il exerce depuis près de 20 ans. Il travaille actuellement dans un foyer d’accueil d’urgence à Strasbourg, où il s’efforce de créer un environnement aussi normal que possible pour les jeunes dont il s’occupe.

Fort de son expérience, Christian  Haag propose aussi dans son livre des pistes d’amélioration pour le fonctionnement de l’ASE. Une plus grande implication des jeunes dans la vie du foyer et une meilleure gestion des groupes lui semblent être deux aspects à prendre en compte en priorité. Il aborde des sujets tels que le rôle de l’éducateur, l’importance de l’affection, et l’utilisation de l’humour comme outil pour désamorcer les situations difficiles. Son témoignage est vraiment intéressant. C’est un message d’espoir aux enfants confiés. Il apporte un éclairage précieux sur les réalités de l’aide sociale à l’enfance notamment auprès de celles et ceux qui en parlent sans savoir. (lire l’article de France 3

N’hésitez pas à lire la présentation du livre de Chistian Haag parue sur ce blog. Elle est signée Jacques Trémintin :

 


Bonus :

Galurin & Mélusine : 2 petits lapin placés en famille d’accueil

C’est une collection d’albums destinée aux enfants à partir de quatre ans. De la visite médiatisée à la vie quotidienne en famille d’accueil, voilà de quoi expliquer à des enfants ce qu’est le quotidien d’un enfant confié.  Voici des explications dans cette vidéo :

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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

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