Revue de presse : L’éducation populaire en danger / Et le « présentéisme » au travail ? / Apprendre à dire non !

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse. Dans l’édition de cette semaine, j’ai sélectionné pour vous avec Michèle Flandre les actualités qui nous paraissent les plus intéressantes de ces derniers jours. L’éducation populaire est en galère, les salariés malades qui travaillent sont légion et une psychologue nous apprend à savoir dire non. Sans oublier la liste des liens pour les infos sans résumés.  Installez-vous confortablement et plongez-vous dans ces infos avant le grand rush de la rentrée.


Éducation populaire : sans moyens suffisants, le secteur risque de revenir à un service complètement marchand

Cet article de Perrine Kempf publié dans Libération se penche sur ce à quoi est confronté le secteur de l’éducation populaire dans notre pays. David Cluzeau, directeur d’Hexopée, un syndicat majeur du secteur, met en garde contre les conséquences d’un manque de financement stable. Il souligne que le secteur associatif a été durement touché par la baisse des subventions de l’État.

Dans le contexte actuel d’inflation et de réduction des aides, de nombreuses associations du secteur de l’éducation populaire sont en grande difficulté financière. Ces associations, qui œuvrent dans des domaines tels que le soutien scolaire, l’insertion par le sport ou l’accès à la culture, jouent pourtant un rôle essentiel dans la société. Cependant, leur capacité à mener de nouveaux projets est compromise.

Il y a des signes d’amélioration à noter malgré les difficultés de financement. Par exemple la mise en place du « pass colo » permet de  soutenir les activités de loisirs pour les enfants. Cependant, le secteur continue de plaider pour une meilleure coordination entre les différents financeurs et pour des financements pluriannuels.  Si la tendance à la baisse des financements pérennes se poursuit, le danger est la fermeture d’une partie de ce que propose l’éducation populaire à la  tranche de la population la plus fragile. « Le risque est de revenir à un service complètement marchand avec des coûts de services ». (Lire l’article de Libération)

 


Travailler en étant malade, un phénomène plus préoccupant que les prétendus arrêts maladie de confort

Cet article de Khedidja Zerouali publié sur Médiapart aborde le phénomène du présentéisme, qui est l’inverse de l’absentéisme au travail. Ce « présentéisme »  se traduit par le fait que des salariés en arrêt maladie continuent à aller au travail malgré leurs conditions de santé dégradées. Pourquoi cet article ? Médiapart tord ainsi le cou  à des idées reçues. Cet été, le ministère de l’Économie a lancé la chasse aux arrêts maladie dits « de complaisance », estimant que les salariés français et leurs médecins abuseraient des caisses de l’assurance-maladie avec des arrêts de travail « de confort ». Bruno Le Maire, estime pouvoir récupérer ainsi près de 10 milliards d’euros en limitant les arrêts maladie.

Alain Vilbrod, professeur de sociologie à l’Université de Bretagne occidentale à Brest et auteur de nombreux ouvrages sur le travail social et la santé, indique que le phénomène des « arrêts de complaisance » est infiniment plus négligeable que celui du présentéisme. En août 2022, il publiait une enquête sociologique quantitative intitulée « Travailler en étant malade », dans laquelle il souligne que le fait social inquiétant en matière de santé au travail n’est pas les prétendus « arrêts maladie de complaisance », mais plutôt le nombre important de salariés qui continuent d’aller au travail tout en étant malades. Il souligne que les conditions de travail en France sont parmi les plus dégradées d’Europe, et que le présentéisme est un phénomène bien plus répandu et préoccupant.

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les salariés ne respectent pas leurs arrêts de travail. La première est la perte de revenus due aux jours de carence, pendant lesquels aucune indemnité n’est versée au salarié. La deuxième est la solidarité avec les collègues, car les salariés ne veulent pas mettre leurs collègues en mauvaise posture en sachant qu’ils ne seront pas remplacés. La troisième est le goût au travail, car le travail est un facteur de sociabilité et l’identité sociale tient aussi à toutes les relations que l’on peut nouer dans le travail. Enfin, la quatrième est la crainte de rester à la maison, car certains salariés ont peur de tourner en rond et préfèrent continuer à aller au travail malgré tout. (lire l’article de Médiapart – abonnés)

 


Je suis psychologue et voici ma méthode efficace pour apprendre à dire non

Cet article du Journal des Femmes signé aborde la difficulté que certaines personnes éprouvent à dire « non ». La psychologue clinicienne Barbara Vionnet offre des conseils pour apprendre à refuser poliment. Elle explique que le « non » est une réponse naturelle qui permet de se différencier des autres et d’affirmer ses désirs et besoins.

Plusieurs raisons peuvent expliquer la réticence à dire « non ». Cela s’explique notamment la peur du rejet ou un manque de confiance en soi. Ne pas savoir dire « non » peut entraîner des conséquences négatives, comme se retrouver dans des situations inconfortables ou ne pas respecter ses propres limites. Et s’épuiser tout simplement !

Barbara Vionnet propose des solutions pratiques pour surmonter cette peur. Elle suggère de revenir au sens premier du « non » et de se rassurer en se disant qu’il ne s’agit pas d’une agression. Elle recommande également de chercher de l’aide si la peur est trop envahissante, car cette incapacité à dire « non » peut avoir des racines profondes liées à l’enfance. (lire l’article du Journal des Femmes)

 


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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Un grand merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser.

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