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Revue de presse : La pauvreté s’aggrave en 2024 / Jeunes : 100 milliards pour rien ? / Violences managériales en IRTS

Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Aujourd’hui, nous allons explorer des sujets importants qui ne peuvent que vous interroger. De l’aggravation de la pauvreté en France à l’efficacité du plan « 1 jeune, 1 solution », en passant par les violences managériales dans une école de travail social, cette revue de presse vous propose une sélection d’articles et de liens susceptibles de vous intéresser. Plongez-vous dans ces articles pour mieux comprendre les défis auxquels nous sommes confrontés et les initiatives prises pour y répondre. Installez-vous confortablement et… Bonne lecture !


La pauvreté s’aggrave en France, selon le baromètre annuel du Secours populaire

Le 18e baromètre de la pauvreté et de la précarité, réalisé par Ipsos pour le Secours populaire français, dresse un tableau très préoccupant de la situation sociale en France en 2024. Cette étude annuelle, devenue une référence incontournable, met en lumière l’aggravation des conditions de vie pour de nombreux Français.

L’enquête révèle que 62% des personnes interrogées déclarent avoir déjà connu une situation de pauvreté. Cela correspond à une augmentation de 4 points par rapport à l’année précédente. Ce chiffre inquiétant témoigne de l’étendue croissante de la précarité dans le pays. Le seuil subjectif de pauvreté, c’est-à-dire le montant en dessous duquel les Français estiment être pauvres, s’élève désormais à 1.396 euros par mois, un niveau proche du SMIC. En fait, «Un quart des Français se dit en situation de précarité» explique Pierre Latrille du département des affaires publiques d’Ipsos.

Mais au-delà ce sentiment, les difficultés financières se manifestent dans divers aspects de la vie quotidienne. Ainsi, 39% des Français peinent à payer leurs factures d’énergie, 37% ont du mal à se loger convenablement, et 32% rencontrent des obstacles pour accéder aux soins médicaux. La situation est particulièrement préoccupante en matière d’alimentation, avec 31% des personnes interrogées qui déclarent avoir du mal à se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. Plus inquiétant encore, 33% des parents affirment sauter des repas pour que leurs enfants ne manquent de rien.

Face à ces constats vraiment alarmants, le Secours populaire souligne l’importance de la solidarité. L’étude montre que 66% des Français souhaitent s’engager pour aider les personnes en situation de pauvreté. Cette volonté d’entraide représente un espoir dans un contexte social difficile et rappelle le rôle essentiel des associations comme le Secours populaire dans la lutte contre la précarité. (lire l’article de France Info)

Note : Ce baromètre a été réalisé par Ipsos pour le Secours populaire français, sur un échantillon de 996 personnes âgées de 16 ans et plus, interrogées par téléphone du 24 au 26 mai 2024. (Télécharger l’Etude IPSOS / Secours Populaire)  (Prendre connaissance de l’analyse détaillée du Secours Populaire).

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#1jeune0solution: 100 milliards pour rien ?

C’est une tribune au vitriol publié par l’Opinion qui attire l’attention. Le plan « 1 jeune, 1 solution » lancé par le gouvernement en 2020 pour aider les jeunes face à la crise économique liée au Covid-19 n’a pas été arrété après la crise sanitaire. Selon Bruno Coquet, chercheur associé à l’OFCE, ce plan ambitieux de 100 milliards d’euros n’a pas atteint ses objectifs et n’a pas eu l’impact escompté sur l’emploi des jeunes.

L’auteur souligne que malgré les sommes colossales investies, le taux d’emploi des jeunes n’a pas significativement augmenté. Il argue que les mesures mises en place, telles que les primes à l’embauche et les aides à l’apprentissage, ont principalement profité aux entreprises sans pour autant créer de nouveaux emplois. Cela a été un effet d’aubaine. Bruno Coquet affirme que « Les entreprises ont simplement anticipé des embauches qu’elles auraient de toute façon réalisées ou substitué des contrats aidés à des contrats classiques. »

Le chercheur pointe également du doigt le manque de ciblage du plan. Il a profité à tous les jeunes sans distinction, y compris ceux qui n’avaient pas de difficultés particulières à trouver un emploi. Il estime que cette approche a dilué l’efficacité des mesures et n’a pas permis de concentrer les efforts sur les jeunes les plus en difficulté. L’économiste souligne aussi que certaines mesures, comme l’augmentation du nombre de places en formation, n’ont pas été pleinement utilisées faute de candidats. (

Il conclut sa tribune en soulignant l’importance d’une évaluation rigoureuse des politiques publiques pour éviter de répéter les mêmes errements à l’avenir. Une réflexion approfondie sur les moyens d’améliorer l’insertion professionnelle des jeunes est nécessaire. Elle doit privilégier des mesures plus ciblées  en accordant une attention particulière à la qualité des emplois créés plutôt qu’à leur seule quantité. (lire la tribune publiée par l’Opinion)

 


Un récit de « violences managériales » dans une école de travail social

Cet article signé Olivier Bonnin pour le Média Social relate les témoignages de sept anciens employés de l’Institut du travail social de la région Auvergne (Itsra) à Clermont-Ferrand. Ils dénoncent les « violences managériales » exercées par le directeur général arrivé en 2014. Ces témoignages ont été rassemblés dans un ouvrage intitulé « Surtout, ne fermez pas la porte en sortant ».

Les auteurs décrivent une ambiance de travail délétère qui s’est installée après l’arrivée du nouveau directeur, avec des vexations, des divisions entre collègues et des pressions psychologiques. Conséquence : en quatre ans, près de la moitié du personnel (43 sur 92 salariés) aurait quitté l’établissement dans des conditions difficiles. Brigitte, ancienne directrice adjointe, raconte par exemple comment son enthousiasme initial a été brutalement stoppé dès sa première rencontre avec le directeur. Isabelle, formatrice et syndicaliste, évoque quant à elle un climat de suspicion et de crainte, ainsi qu’un clivage entretenu entre les salariés.

Cette recension souligne que ces témoignages s’inscrivent dans un contexte plus large de difficultés pour le secteur de la formation en travail social depuis les années 2000. Philippe Gaberan, consultant cité en postface de l’ouvrage, estime que les tentatives de rénovation des écoles de travail social se sont souvent transformées en « entreprise de démolition », avec des réformes manquées et des formes de management produisant « le pire ». Le directeur incriminé n’a pas souhaité répondre aux sollicitations du Média Social, mais avait déjà eu l’occasion de s’exprimer dans la presse locale en 2016, évoquant une « phase de restructuration » et des « problématiques humaines ». (lire l’article du Média Social – abonnés)

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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

 

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