Bonjour et bienvenue à cette revue de presse ! Découvrez les 70 propositions du rapport « Des enfants à protéger » pour réformer en profondeur le système de protection de l’enfance dans notre pays. Nous verrons aussi les difficultés actuelles des structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) ainsi que les dysfonctionnements des arrêts maladie causés par un logiciel défaillant de l’assurance maladie. Enfin, nous nous pencherons sur les tensions budgétaires des départements concernant le versement du RSA. Sans oublier les multiples liens sur des sujets suceptibles de vous interesser. Bonne lecture !
Des enfants à protéger : 70 propositions pour agir vite
Voilà un nouveau rapport intitulé « Des enfants à protéger : 70 propositions pour agir vite » qui vient compléter ceux qui existent déjà et les commissions d’enquête. Il a été rédigé par un collectif d’experts et soutenu par la Fédération nationale des ADEPAPE qui défend les enfants sous mesure de protection et les pupilles de l’État. Publié par la Fondation Jean Jaurès, ce rapport rappelle la crise actuelle dans ce secteur. À l’approche de la Journée internationale des droits de l’enfant, il souligne les défaillances du système, avec des chiffres révélateurs : 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année et des milliers d’entre eux laissés sans protection adéquate. Ce constat est renforcé par une préface d’Adeline Hazan, présidente d’Unicef France, qui appelle à une action immédiate pour garantir les droits fondamentaux de tous les enfants.
Le rapport – c’est là son intérêt – présente une série de propositions visant à restaurer l’efficacité du système de protection de l’enfance. Parmi celles-ci, il est demandé d’assurer le respect des lois existantes (!) et d’augmenter les moyens alloués aux départements pour qu’ils puissent répondre aux besoins spécifiques des enfants. Il est aussi proposé la création d’une fondation nationale pour la protection de l’enfance avec l’instauration d’un mécanisme compensatoire pour le financement… Ces mesures visent à garantir que chaque enfant bénéficie d’un accompagnement adapté à ses besoins, notamment en matière de santé mentale et d’éducation. On en est loin
Les auteurs insistent également sur la nécessité de mieux former et soutenir les professionnels du secteur. Un socle de formation commun est proposé pour aborder les enjeux complexes rencontrés par les enfants en situation vulnérable. De plus, le rapport plaide pour une amélioration des conditions de travail des travailleurs sociaux, afin de lutter contre la pénurie croissante de personnel dans le domaine. En somme, ce rapport constitue un appel fort à l’action pour réformer en profondeur le système de protection de l’enfance en France. (lire l’article de présentation) (lire le rapport)
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Donner les moyens aux structures de l’IAE d’accompagner efficacement les personnes les plus éloignées de l’emploi
Les temps sont durs pour les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE). Dans un communiqué de presse signé par huit de ses fédérations, le collectif explique que leurs structures peinent à atteindre leurs objectifs en termes d’embauches malgré une augmentation du nombre de personnes en parcours d’insertion. Pourquoi ? Cette situation paradoxale s’explique par plusieurs facteurs, notamment la difficulté à recruter des encadrants techniques et des accompagnateurs socioprofessionnels, ainsi que la complexité administrative croissante.
Le communiqué du collectif rappelle que les SIAE ont un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes éloignées de l’emploi, en particulier dans un contexte économique incertain. Cependant, elles font face à des obstacles majeurs qui entravent leur capacité à remplir pleinement leur mission. Le manque de moyens financiers pour proposer des salaires attractifs aux encadrants et accompagnateurs, ainsi que la lourdeur administrative, sont pointés du doigt comme des freins importants à l’efficacité du secteur.
Face à ces constats, plusieurs propositions concrètes sont apportées pour améliorer la situation. Parmi celles-ci, on trouve la revalorisation des aides au poste pour permettre une meilleure rémunération des professionnels, la simplification des démarches administratives, et le renforcement des moyens alloués à l’accompagnement des personnes en insertion. Le collectif insiste sur l’importance d’une action rapide et coordonnée pour préserver la capacité du secteur à accompagner efficacement les personnes vers l’emploi durable. (lire le communiqué du collectif)
Arrêt maladie : des assurés privés d’indemnités à cause d’un test logiciel défaillant
Les caisses primaires d’assurance-maladie de Loire-Atlantique et de Vendée ont été « noyées d’appels » en raison de dysfonctionnements qui touchent plusieurs milliers d’assurés sociaux en arrêt maladie. Ces deux départements sont expérimentateurs d’un nouveau logiciel qui répond au doux nom d’Arpege. Le dysfonctionnement, survenu lors d’un test de logiciel, a entraîné le blocage du traitement des arrêts maladie d’assurés sociaux qui ont reçu des lettres automatisées leur annonçant la suppression des prestations auxquelles ils avaient droit.
La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) minimise l’affaire en laissant supposer que des erreurs proviennent des agents qui saisissent les données. Ce qui est inexact. Face à la situation, elle a dû mettre en place des mesures d’urgence. Des acomptes ont été versés aux assurés les plus touchés et des équipes supplémentaires ont été mobilisées pour traiter manuellement les dossiers en souffrance. Cependant, ces actions n’ont pas suffi à compenser pleinement le préjudice subi par les assurés.
La CGT de l’Assurance maladie, a vivement réagi à cette défaillance technique. Le syndicat demande l’abandon pur et simple du robot chargé de traiter automatiquement les arrêts maladie, estimant que cet outil met en péril le service public et les droits fondamentaux des assurés. Cette crise soulève de sérieuses questions sur la fiabilité des systèmes automatisés dans le traitement de données aussi sensibles telles que celles liées à la santé et aux revenus des citoyens. Ce bug révèle la fragilité et les risques liés à une numérisation excessive des services publics. Il souligne également l’importance d’un traitement humain et attentif des dossiers, particulièrement lorsqu’il s’agit de personnes vulnérables en situation d’arrêt maladie. (Je reviendrai prochainement sur cette affaire, ayant eu la possibilité de rencontrer des agents de la CPAM qui m’ont expliqué en détail ce qui se passe depuis maintenant plusieurs mois). (lire l’article de 20 Minutes)
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Suspension du versement du RSA : « Ce n’est pas une menace, c’est un constat », assure François Sauvadet
François Sauvadet, président de l’Assemblée des Départements de France, a fait une déclaration percutante sur Public Sénat concernant le versement du Revenu de Solidarité Active (RSA). Selon lui, la suspension éventuelle du versement du RSA par les départements n’est pas une menace, mais plutôt un constat de la situation financière critique dans laquelle se trouvent ces collectivités territoriales.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions budgétaires croissantes pour les départements . Le RSA, dont la gestion et le financement incombent à ces collectivités, représente une charge financière considérable qui pèse lourdement sur leurs budgets. C’est logiqiue puisque l’action sociale est la principale compétence des Départements, ce que certains semblent oublier. François Sauvadet souligne que la capacité des départements à continuer à verser cette prestation sociale est sérieusement remise en question par leur situation économique actuelle.
Le président de l’Assemblée des Départements de France cherche à attirer l’attention sur l’urgence de la situation. En évoquant la possibilité d’une suspension du RSA, il ne fait pas de chantage, mais expose simplement les conséquences potentielles des difficultés financières auxquelles font face les départements. Cette prise de position vise à alerter le gouvernement sur la nécessité d’un soutien accru aux collectivités territoriales pour qu’elles puissent continuer à assumer leurs responsabilités sociales. (lire l’article de Public Sénat)
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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser
Photo en une : DepositPhotos
Une réponse
Éducateur Specialisé depuis 38 ans en Protection de l’Enfance Formateur vcataire occasionnel.
Pourquoi parler de 70 propositions pour améliorer le dispositif de la protection de l’enfance alors que depuis depuis la réforme de 2007 jusqu’aujourdui l’Etat et aucun département à respecté les lois qui sont en place? Voilà 70 nouvelles propositions pour continuer à ne pas respecter! Pour moi c’est encore du » blàblàblà » et le dispositif va se complexifier davantage. Il faut que les décideurs commencent à respecter la loi et après , je pense, le dispositif s’améliorera de lui même! Je souhaite bon courage aux travailleurs sociaux de terrain.