J’ai participé à la restitution du « labo numérique de l’ANSA » qui m’avait invité à son lancement il y a quelques mois. Entre juillet et novembre 2017, l’Agence a réuni tout un ensemble d’acteurs œuvrant dans le champ du numérique et de l’action sociale (au sens large du terme) dans le cadre de ce Labo dédié à la thématique de l’inclusion numérique. Des travaux menés tambour battant avec la participation de plus d’une cinquantaine de professionnels et une soixantaine d’usagers.
Il a été identifié dans un premier temps les publics en situation de risque ou du moins en difficulté avec le numérique. Et ,surprise, les travailleurs sociaux sont clairement identifiés selon le schéma suivant :
En cliquant sur l’image, vous en ouvrez un nouvel onglet qui vous permet si vous cliquez sur la tête des personnages de découvrir les « profils type » des personnes en risque vis à vis du numérique. Il y a aussi dans le descriptif des éléments de réponses apportées par les participants.
Michele Pasteur, directrice de l’ANSA a rappelé en introduction le contexte dans lequel nous nous trouvons. « Nous sommes tous entrés dans l’ère des services numériques qui « impactent » notre vie personnelle et professionnelle ». Il y a nécessité dit-elle « d’accompagner le personnes aux usages » mais voilà, le rythme des évolutions des applications et services est fulgurant. D’où cette question « comment agir pour que le numérique ne soit pas facteur d’exclusion ? » Il existe des initiatives intéressantes mais peu visibles.
En fait chacun à sa manière tente d’apporter des réponses selon les problèmes rencontrés. Par exemple le coffre fort numérique est proposé par plusieurs sociétés qui sont au final sur un marché concurrentiel qui n’a pas trouvé pour l’instant son modèle économique.
Les applications ne sont pas toujours conçues en tenant compte des personnes les plus fragiles, de plus, les « acteurs sociaux que nous sommes sont mal équipés, peu formés pour accompagner de façon efficace les personnes afin de les rendre autonomes
Bref la question est alors de pouvoir transformer ce qui est une contrainte en opportunité et là, ce n’est pas facile. Nous avons aussi eu droit lors de cette présentation à l’intervention décapante d’une femme allocataire du RSA. Je n’ai pas eu le temps de l’interviewer mais elle nous a rappelé une évidence : quand on vit avec 545 euros par mois on ne peut pas assumer un smartphone, un abonnement ou encore un ordinateur récent alors que c’est nécessaire pour accéder aux services de pôle emploi ou de la CAF. En fait dit-elle, « c’est à nous de payer pour avoir accès aux droits et aux services puisque tout est désormais sur Internet. » Personne ne s’est autorisé à la contredire. Elle n’avait pas tort.
pour en revenir aux objectifs de l’ANSA, voici cette petite vidéo qui vous en dira un peu plus…
Nous avons écouté ensuite l’intervention de plusieurs promoteurs d’applications à caractère social. Certaines d’entre elles sont fort utiles et peuvent être utilisées par des travailleurs sociaux au bénéfice des personnes qu’ils rencontrent. C’est pourquoi je vous présenterai prochainement l’une d’entre elles. Enfin, il faut aussi que je rédige un compte rendu de mon intervention lors de cette table ronde à laquelle j’ai eu le plaisir de participer.
voici aussi en lien la synthèse des travaux du labo d l’ANSA