Quand la surexposition des enfants d’influenceurs pose problème
L’influenceuse Kenza Benchrif (Poupette Kenza) , suivie par un million de followers, est sous le coup d’une enquête pénale après des signalements de maltraitance envers ses enfants. Le HuffPost revient avec une spécialiste sur cette histoire, qui incarne le pire des réseaux sociaux. Comme l’a confirmé le parquet de Rouen auprès de 76actu, la jeune femme est bien sous le coup d’une enquête pénale. Elle est accusée de « soustraction par le parent d’un enfant mineur sans motif légitime à ses obligations légales compromettant sa santé, sécurité, moralité ou son éducation ». Des maltraitances qu’elle a fortement démenties, en pleurs, dans l’émission de Cyril Hanouna.
La mise en ligne permanente sur les réseaux sociaux de cette jeune mère âgée de 22 ans qui met régulièrement en scène ses enfants pour son business d’influenceuse lui vaut aussi la haine de nombreux internautes. Ses contenus, postés d’abord sur Snapchat puis sur TikTok et Instagram, sont des vidéos de son quotidien de mère au foyer mariée avec un homme, de ses enfants, de sa vie quotidienne. Elle n’avait pas du tout été prévu la réaction des internautes. Elle se présente en victime des « hateurs » termes utilisés pour décrire , ceux qui critiquent exclusivement négativement son contenu en ligne.
Les enfants sont pris dans cette tourmente et sont associés à ses communications. Sa fille de 3-4 ans est sur ses genoux quand elle partage ses codes promo. Elle n’hésite pas non plus à les mettre en scène pour tester des produits. Ces pratiques s’assimilent à un travail d’enfant qui est strictement encadré. Il est en moyenne estimé qu’un enfant apparaît sur 1 300 photographies publiées en ligne avant l’âge de 13 ans, sur ses comptes propres, ceux de ses parents ou de ses proches. La journaliste Lucie Hennequin a interrogé pour cet article Myriam Roche, fondatrice du site Les Gens d’Internet et spécialiste du marketing d’influence. La publication sur les comptes des parents de contenus relatifs à leurs enfants, en anglais dénommée sharenting (contraction de sharing et parenting), constitue ainsi aujourd’hui l’un des principaux risques d’atteinte à la vie privée des mineurs (…). (lire l’article du HuffPost)
Lien Social est en Redressement Judiciaire
Pour comprendre ce qui se passe, André Jonis Directeur de la publication chère au milieu éducatif et social, apporte des explications. Le redressement judiciaire était la seule formule permettant d’éviter un dépôt de bilan du journal qui est le seul à être resté indépendant. « Nos difficultés ont commencé en 2020, puis continué en 2021 et 2022. C’est essentiellement pendant ces trois années que notre trésorerie a fondu » explique-t-il. La Covid est passé par là. L’équilibre financier d’un journal spécialisé est une gageure qui justifie un engagement sans faille.
« Le tribunal de Commerce de Toulouse nous a octroyé la procédure la « meilleure » : une « Période d’observation » qui dans le meilleur ou pire des cas dure six mois. Puis étant admis que six mois ce n’est pas suffisant pour qu’une entreprise en difficulté puisse fournir des gages incontestables de redressement durable, cette période d’observation est généralement prolongée d’une à deux fois six mois supplémentaires ».
« Il n’empêche qu’il existe aujourd’hui à Lien Social une source de revenus grâce à la force potentielle que constitue notre site. Tous les journaux qui ont pu résister l’ont fait avec leur site : Libé, Le Figaro, Ouest France et tant d’autres. Le Monde à la fin des années 90 est passé de 500 000 journaux vendus à 86.000. En deux à trois ans, il a recueilli 300.000 abonnés numériques. Tous ont connu ce passage à vide de deux à trois ans avant un démarrage fulgurant. Lien Social en est à deux ans ».
Alors ? Dépêchez- vous de vous abonner au site pendant que le prix de son abonnement est à 50 euros. Vous ferez un beau geste et une très bonne affaire. (Pour ma part, je m’y abonne dès aujourd’hui. C’est une question de principe) (Lire la tribune d’André Jonis)
Professeure tuée, notre société va mal et les jeunes en sont le reflet
Bérangère Lepetit, journaliste au Parisien a interrogé une infirmière scolaire suite à l’assassinat d’une enseignante dans un établissement scolaire à Saint Jean de Luz. Les troubles psychiatriques dont souffrirait le jeune auteur de ce meurtre pouvaient-ils être décelés ? « Un professionnel de santé peut identifier les élèves qui vont mal. Mais certaines décompensations psychiques (rupture de l’équilibre psychique d’un individu) se font lentement, et parfois, on ne voit rien arriver » indique Saphia Guereschi, infirmière scolaire secrétaire générale du syndicat SNICS-FSU. Les infirmières de l’Éducation nationale, dont elle fait partie, ont pour mission de dépister de façon précoce tous les troubles, physiques ou psychiques, qui peuvent entraver la scolarité.
Dans le privé, chaque établissement reçoit une somme forfaitaire du ministère pour mener à bien des missions annexes à l’enseignement. Les missions de santé en font partie mais chaque établissement utilise cet argent comme il le souhaite. « Les élèves vont mal et nous n’avons pas le temps d’instaurer une relation de confiance avec eux, de faire un travail de fond » explique l’infirmière. « On ne fait pas bien notre travail dit cette infirmière, car on manque de temps. Les retards de prise en charge s’accumulent et il y a des jeunes qui s’enfoncent à bas bruit. Notre société va mal et les jeunes, qui sont des éponges, en sont le reflet conclut-elle (lire l’article du Parisien)
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