Crise dans les crèches : l’inquiétude des professionnels après l’autorisation de recrutement de personnels sans les qualifications normalement requises
Faut-il être candide de penser qu’il ne devrait pas être possible d’exercer professionnellement un métier de l’aide et du soin sans aucune formation. Mais non, désormais, face à la pénurie de personnel, un arrêté paru le 4 août dernier permet désormais le recrutement des personnes sans les qualifications normalement requises pour travailler dans les crèches.
L’arrêté entrera en vigueur au 31 août. Mais il crée déjà l’inquiétude parmi les professionnels de la petite enfance. Cela se comprend aisément. Ainsi, les crèches pourront, de manière exceptionnelle, recourir à l’embauche de personnes « sans aucune qualification ». C’est une mesure « pas du tout appropriée » estime Emilie Philippe, membre du collectif crèche « Pas de bébés à la consigne« . Elle est interrogée par Arthur Fradin de France Info.
Jérôme Dumortier directeur d’une crèche, estime quant à lui que le message envoyé à la société, est une catastrophe. Il rappelle fort justement que travailler avec des jeunes enfants, ne s’improvise pas, ça s’apprend. « Ça ne peut pas être donné à n’importe qui. S’il y a des formations, c’est bien qu’il y a une raison » dit-il… (lire l’article de France Info)
RSA sous condition: le gouvernement compte lancer une expérimentation à l’automne
La réforme visant à conditionner le versement de la prestation à 15 à 20 heures d’activité par semaine doit être expérimentée dans une dizaine de territoires à l’automne, avant d’être généralisée en 2024, selon le journal « Les Échos». « Contraindre les bénéficiaires du RSA à avoir une activité est une rengaine historique à droite : portée par Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, ou encore Valérie Pécresse tout au long de sa campagne présidentielle » rappelle Nina Jackowski dans Libération.
Mais voilà, la donne a changé depuis : il a désormais les fortes pénuries de main-d’œuvre. Le chef d’État a donné un coup d’accélérateur sur la réforme du RSA comme celle de l’assurance-chômage, cette dernière devant donner le coup d’envoi de la rentrée parlementaire en octobre.
À ceux qui, comme moi, rétorquent qu’il existe déjà les contrats d’engagement réciproques, la Cour des comptes estime dans un rapport au vitriol qu’ils ne sont pas respectés comme il le faudrait. La cour indique que seule la moitié des allocataires en ont signé, avec une forte disparité entre les départements. L’objectif affiché de la réforme est donc de renforcer l’accompagnement des allocataires… (lire l’article de Libération)
lire aussi :
- Réforme du RSA : Une expérimentation pourrait être lancée à l’automne dans certains départements | MoneyVox
- Réforme du RSA en 2022 : le gouvernement veut s’inspirer du contrat d’engagement jeune | Mercipourlinfo
70 mineurs isolés dorment sous un pont d’Ivry-sur-Seine
Ils n’ont aucun accès à l’eau ni aux sanitaires, nous précise Pauline Gauer dans Street Press. Sans solution de logement, ils attendent de pouvoir justifier de leur minorité au tribunal dans l’espoir de ne plus être à la rue. La photo journaliste nous donne à voir la réalité de ces jeunes à travers le parcours de Romin qui « est arrivé en France seul, avec un vêtement de rechange dans son sac à dos. Ses papiers ont brûlé dans un incendie en Afghanistan ».
Il ne peut justifier de sa minorité avec un document officiel, il a toutefois engagé des démarches adminstratives. Au total, plus de 70 jeunes hommes dorment sur place, à l’écart de Paris. À l’horizon, aucune fontaine d’eau à moins de deux kilomètres, aucun sanitaire et le premier commerce est à 15 minutes de marche. Ils sont seuls au monde dans un campement invisible depuis la route.
La journaliste donne aussi la parole à Steve, un Camerounais de 16 ans qui n’a pas été reconnu mineur. Puis c’est au tour de Mehdi, 17 ans, originaire d’Algérie. (les prénoms ont été changés). « À force d’être abandonnés et invisibles, certains ados comme Mehdi sont entraînés dans les réseaux de trafic, la consommation de stupéfiants ou le vol ». Il n’ont aucun autre moyen pour vivre, car ils ne peuvent être embauchés. Ils se « débrouillent ». Ils passent d’évacuations en évacuations : Ils viennent du campement du Cheval Noir, à Pantin, démantelé début mai, ou de celui de la Marseillaise, dans le 19ème arrondissement de Paris, évacué le 22 juin. (lire l’article de Street-Press)
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- Canicule : les habitants des logements sociaux mal isolés souffrent de la chaleur | France 2 (Ce n’est pas une surprise, les habitants des logements anciens sont davantage exposés aux fortes températures).
- Travail social : le pire moment pour lancer un nouveau projet | Le GuideSocial.be
- Éco-anxiété : un psychiatre confirme voir arriver « des vagues de personnes qui ont du mal à se projeter dans un avenir qui paraît de plus en plus sombre » | France Info
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