20 mineurs de l’ASE placés en Essonne par une société illégale
Comment peut-on en arriver là ? Teddy Vaury journaliste du Républicain de l’Essonne nous apprend que les forces de l’ordre sont allées en début de semaine dernière récupérer en urgence des enfants confiés par des aides sociales à l’enfance de plusieurs départements. Ils avaient été confiés via les services d’une entreprise d’Eure-et-Loir qui ne disposaient pas d’autorisation d’exercer une quelconque mission de protection. Les familles n’étaient pas agrées et résidaient en Essonne.
C’est en inspectant l’établissement IASS – Dispositif Motema, créée le 24 mai 2021 que les services de la préfecture et du Conseil départemental d’Eure-et-Loir ont découvert que la structure n’était pas agréée. Cette visite a en outre révélé « de graves carences éducatives et des conditions d’hébergement mettant en danger les mineurs », indique le Conseil départemental d’Eure-et-Loir dans un arrêté pris le jeudi 1er décembre.
L’arrêté pris souligne le danger encouru par les enfants, « du fait de leur délaissement, de leur déscolarisation et à l’accès non sécurisé à leur traitement, notamment psychiatrique », écrit le préfet de l’Essonne. Cette situation concernait selon l’arrêté une vingtaine de mineurs placés par les services de l’ ASE de 4 Départements : La Nièvre, la Gironde, la Loire-Atlantique et les Deux-Sèvres. Les enfants ont été pris en charge par les services de l’État et du Conseil Départemental d’Eure et Loir « pour s’assurer qu’ils n’étaient pas en danger, puis pour s’assurer qu’ils soient repris en charge par leurs départements d’origine ». Comment a-t-on pu en arriver là ? Le manque de place d’accueil dans certains Départements ne les exonèrent pas de vérifier à qui sont confiés les enfants et la légalité des structures qui les accueillent. Non ? (lire l’article du Républicain de l’Essonne)
Comment la démarche éthique se développe-t-elle dans les pratiques du travail social ?
C’est la question que vous pose la commission éthique et déontologie du Haut Conseil du Travail Social (HCTS). Dans le cadre de ses travaux, la commission souhaite mieux appréhender les pratiques travailleurs sociaux au sein de leurs institutions. Particularité, ce questionnaire n’est pas en ligne, mais peut-être remplie sur papier et retourné par mail.
Les questions sont ouvertes, c’est-à-dire qu’elles vous permettent d’argumenter ou du moins d’expliciter vos pratiques de réflexion qu’elles soient éthiques ou déontologiques. 5 questions vous sont posées. Les réponses sont à envoyer au plus tard pour le vendredi 13 janvier 2023 à l’adresse mail qui est indiquée dans le questionnaire. N’hésitez pas à prendre un peu de temps pour cela ! (télécharger le questionnaire HCTS)
« J’ai froid, aidez-moi » : dans les services saturés du 115, la détresse des sans-abri
C’est un manque « désespérant » de places d’hébergement d’urgence que dénoncent les responsables du 115 dans plusieurs Départements et notamment du Samu Social de Paris. L’AFP est allée enquêter auprès des intervenants sociaux : « Dans Paris intra muros, chaque jour, 700 à 900 personnes (contre 400 à 500 en début d’année) doivent dormir dehors bien qu’elles aient appelé le 115 pour demander une mise à l’abri. Et seules 50 à 60 demandes sont pourvues chaque soir (contre une centaine il y a quelques mois) » explique Vanessa Benoit, la directrice générale du Samu social parisien.
Mais cela n’indique pas une réalité : celle qui concerne celles et ceux qui n’appellent plus : selon une étude réalisée en juin par l’association Interlogement 93, qui opère en Seine-Saint-Denis, plus de 70 % des personnes à la rue « n’appellent plus le 115. Pourquoi ? Parce que le temps d’attente est trop long ou parce qu’elles savent, par expérience, que leurs chances d’avoir un toit pour la nuit sont minimes »
« Bonjour Madame, on nous a dit de quitter l’hôtel ce matin. Vous avez une chambre pour ce soir ? On a froid », résume la voix d’Issouf (prénom modifié), qui appelle régulièrement depuis avril, et n’a été orienté vers une chambre que de manière épisodique, pour deux ou trois nuits à chaque fois. Issouf et sa femme ont un bébé d’à peine un mois. Ils sont considérés comme un ménage « fragile » dans la base des données du 115 et sont donc prioritaires. Un enfant en bas âge, une femme enceinte, ou bien trente refus d’affilée pour la même famille, ce sont des cas prioritaires.
(lire l’article de l’AFP publié par Sud Ouest)
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