- Vieux et chez soi : Un manifeste lance le débat sur la question du très grand âge et le sort des personnes placées dans des établissements où elles ne se voient plus d’avenir. «Nous publions ce manifeste pour une vieillesse libre et assumée jusqu’au bout de la vie. Parce que nous ne sommes pas satisfaits de la façon dont notre société organise aujourd’hui l’accompagnement jusqu’au bout de la vieillesse. Parce que les « vieux », qui n’ont plus ni la voix ni la force de décider pour eux-mêmes, se voient alors trop souvent imposer des conditions de vie contraires à ce qu’ils auraient souhaité, comme de devoir être assistés pour tous les actes de la vie, ou de finir en institution. Nous sommes résolument pour que chacun choisisse jusqu’au bout les risques qu’il veut assumer, comme les désirs et plaisirs qu’il souhaite encore, en toute responsabilité, s’autoriser. Parce que nous ne voulons pas subir demain ce même sort »…
- Réconcilier la France : Yves Faucoup nous propose un article intéressant sur son blog « Médiapart ». Le Conseil économique social et environnemental vient en effet de publier son rapport annuel sur l’état du pays. Il met particulièrement l’accent sur les inégalités. Yves Faucoup l’a lu pour vous. il nous précise que « Le taux de pauvreté dite « en conditions de vie » (répondant au moins à 3 critères négatifs sur 9 : arriérés de loyer, ne pas pouvoir se chauffer, ne pas posséder un lave-linge, ne pas pouvoir consommer une source de protéines au moins tous les deux jours, etc…) se situe à 11,1 %, avec de fortes variantes puisque pour les familles monoparentales ce taux atteint 30,4 % (c’est-à-dire que près d’un tiers des familles mono-parentales est en situation de pauvreté en condition de vie). 4 millions de personnes sont mal logées (rapport 2017 de la Fondation Abbé-Pierre) et 12,1 millions sont en situation « fragilisée » quant au logement. Les inégalités de patrimoine sont plus marquées encore. Si les 10 % les plus riches gagnent 24 % du total des revenus, ils possèdent 47 % du patrimoine total. A l’inverse, les 10 % les plus modestes perçoivent 3,5 % des revenus, et ne possèdent (quasiment) rien.
- Précarité : La chasse aux bénéficiaires du RSA bat son plein. « Contrôle des comptes bancaires, chantage au bénévolat… certains départements dirigés par la droite organisent un flicage très serré des plus pauvres, sautant sur le moindre prétexte pour réduire ou supprimer leurs maigres allocations. Ailleurs, c’est la mesure prônée un temps par l’actuel ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le contrôle des comptes bancaires des allocataires, qui est choisie. Tout revenu annexe pouvant être retranché du montant des allocations (536,78 euros pour un bénéficiaire célibataire), la moindre économie, le plus petit cadeau, peuvent se retourner contre le bénéficiaire du RSA… »
et aussi
- Enquête sur la place et la défense des droits de l’enfant en France : accroître la connaissance des droits de l’enfant permet de mieux les protéger. « Si l’on s’attache aux résultats de l’enquête, 52% de la population générale a connaissance d’au moins un droit de l’enfant. Si 16% des personnes interrogées ont été témoin d’atteintes aux droits de l’enfant pendant les cinq dernières années, cette proportion s’élève à 22% parmi les personnes qui citent au moins un droit de l’enfant ../.. Le droit à l’éducation et le droit d’être protégé contre les maltraitances sont les droits les plus rapportés et donc les mieux connus de la population interrogée, respectivement 33% et 23%. Alors que les maltraitances physiques et verbales sont fréquemment observées, elles font peu réagir (53% et 50% de taux de démarches pour faire connaître la situation). Les situations de maltraitance, quand elles surviennent au sein de la famille, peuvent apparaître comme des problèmes « privés » dont la verbalisation peut être alors perçue comme une dénonciation.
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