- Toujours les bons et mauvais pauvres… : Yves Faucoup nous propose sur son blog une analyse sur la façon dont la pauvreté est prise en considération par le gouvernement mais aussi les médias fortement inspirés par une idéologie libérale qui n’est pas nouvelle. Il va aussi plus loin en posant cette question : « Si pour vivre décemment un individu handicapé ou âgé, ne pouvant pas ou plus travailler, doit disposer de 900 ou 1000 euros pour vivre, pourquoi celui qui est au RSA, qui n’a pas plus droit à des indemnités chômage, ne percevrait pas une somme équivalente ? Alors qu’il touche 470 € par mois ! Voilà la vraie question sur laquelle le Premier ministre aurait dû être interrogé. Au lieu de cela, il a répété qu' »il faut en France que ceux qui travaillent, ceux qui produisent de la richesse aient un gain de pouvoir d’achat ». Sous-entendu : pas les assistés (excepté les handicapés et les vieux)…
- Les trois quarts des pauvres vivent hors des quartiers prioritaires. Moins d’un quart des personnes pauvres vivent dans un quartier dit « prioritaire » de la politique de la ville. C’est logique: ces territoires, si souvent mis en avant, ne rassemblent qu’une toute petite partie de la population: 4,8 millions sur 58,9 millions de personnes, soit 7,5 %. Dans ces quartiers, la part de personnes pauvres est toutefois très élevée. A l’heure de la mode du «big data», du «fact-checking», notre pays a du mal avec les données de base qui pourtant ont du sens dans le débat public. Si l’on veut mettre en place des politiques qui répondent aux besoins, il y a urgence à mieux comprendre le territoire et faire la part des choses…
- Les bénéficiaires du RSA suivent des parcours «professionnels» plus souvent que «sociaux». Une étude de la DRESS dévoile les accompagnements proposés aux allocataires du revenu de solidarité active (RSA), dans le cadre de leurs « droits et devoirs ». A la fin 2015, quatre bénéficiaires sur cinq avaient été orientés vers un tel suivi. Et ce parcours n’était « social » que dans 38 % des cas …/… La Drees relève que ce « type de parcours suivi dépend fortement de l’âge des bénéficiaires ». Ainsi, l’accompagnement social devient majoritaire (65 %) pour les bénéficiaires d’au moins 60 ans. Et il est proposé régulièrement (à 48 %) aux moins de 25 ans – qui « sont essentiellement de jeunes parents, pour une bonne part isolés »…
et aussi
- Le travail social et l’héritage d’une société en pénurie de valeurs morales : Malgré ce qu’on en pense et ce qu’on en dit, on devient travailleur social par passion. C’est la profession qui nous choisit et non l’inverse. Dans mon plus jeune âge, ne saisissant pas bien les fondements et subtilités de ce qu’était la vocation, j’ai craint que la religion me choisisse ! Aujourd’hui, cette idée me fait sourire. Je comprends néanmoins avoir été habitée par une forte volonté d’engagement social et de dévotion qui s’est plus tard traduite dans le choix de ma profession…
- «En Catalogne, des services d’urgences sociales peuvent être déclenchés» : Des travailleurs sociaux ont pu être mobilisés à Barcelone, après l’attentat du 17 août. En Catalogne en effet, certains proposent des premiers secours psychosociaux aux victimes de catastrophes. Présentation par la responsable de la commission « urgences », au Collège officiel de travail social de Catalogne. Un article d’Olivier Bonnin pour le guide familial.