- « Jacques Ladsous, éducateur historique s’est éteint dimanche matin— Il s’apprêtait à fêter prochainement ses 70 ans d’engagement aux CEMEA. C’est le journal Lien Social qui nous a informé de la disparition de celui qui fut nommé « l’homme qui ne baisse pas les bras« . Militant infatiguable, il fut vice président du Conseil Supérieur du Travail Social. « Le militant Jacques Ladsous, qui aime à dire aux élèves éducateurs qu’ils ne vont pas exercer un métier mais une profession, sait que le combat est rude, en ces temps de reflux des dépenses publiques. Mais il ose affirmer que si des moyens doivent être débloqués, la tâche la plus difficile est d’accomplir le changement profond des mentalités. Redéployer autrement les moyens existants en « cassant les murs » dans les têtes et dans les institutions constitue l’enjeu majeur de véritables politiques sociales pour demain, le plus tôt possible. » À la fin de la guerre, le Conseil national de la Résistance a souhaité que l’on « casse les murs » : ceux de l’asile, avec le mouvement de rénovation psychiatrique ou, comme nous, les murs des maisons de correction. Les éducateurs d’alors voulaient faire sortir de l’ombre les enfants « difficiles » et d’autres responsables ceux que l’on appelait les « débiles ». Jacques Ladsous, toute sa vie, aura tenté de « casser les murs »… Il était âgé de 90 ans.
et aussi
- Psychiatrie : un rapport pour améliorer la prise en charge des mineurs. 50 % des pathologies apparaissent avant 16 ans. Si la psychiatrie a fait l’objet de plusieurs rapports au fil des dernières décennies, la psychiatrie des mineurs n’a que rarement été étudiée de façon spécifique. Chaque année, près d’un million de jeunes font appel à la pédopsychiatrie tant à l’hôpital public que dans des structures associatives ou privées. Les enfants vont mal : le manque de moyens dans le domaine de la pédopsychiatrie est indéniable, d’où l’importance des résultats de la mission publiés hier. Parmi ces objectifs, diagnostiquer plus rapidement les troubles de santé mentale, mieux différencier enfant en souffrance sociale et enfant qui pourrait présenter une maladie psychiatrique ou encore améliorer l’intégration des jeunes radicalisés.
- Handicap : «Je veux», une appli pour communiquer. L’application pour smartphones et tablettes “Je veux” aide à communiquer sans la parole. C’est le grand-père de Maëlle, jeune adulte polyhandicapée, qui l’a inventée. Il la met à disposition gratuitement sur Google Play. La personne touche le pictogramme de son choix ou la flèche permettant de naviguer d’une page à l’autre. Après avoir exprimé sa soif, par exemple, une deuxième page propose un choix de boissons. Un logiciel traduit ensuite ce choix vocalement, afin que la tierce personne présente dans la pièce puisse l’entendre.
- Un rapport du Sénat mise sur l’action sociale des collectivités pour prévenir la radicalisation : Nombreuses sont les collectivités qui mènent des stratégies territoriales de prévention de la radicalisation. Ces exemples doivent inspirer leurs collègues sur l’ensemble du territoire, selon le rapport « Les collectivités territoriales et la prévention de la radicalisation » présenté à la presse le 11 avril. Le rapport distingue la lutte contre le terrorisme et la radicalisation de la prévention de la radicalisation. La première relève des compétences régaliennes de l’État et les collectivités peuvent épauler ce travail mené sur le terrain pour combattre la radicalisation violente.
- Territoires zéro chômeur : «On fait des gens heureux». Et si l’argent servant à indemniser et à aider les chômeurs était utilisé pour créer des emplois ? Pourquoi ne pas employer cette manne pour développer des activités au lieu de tenter d’amortir socialement les effets chômage ? Tel est le pari d’ATD Quart Monde : l’association de lutte contre la pauvreté estime que l’Etat débourse environ 17 500 euros par an pour chaque chômeur de longue durée – le calcul prend en compte les allocations, la formation, la CMU et le manque à gagner fiscal. Soit près d’un smic brut pour 35 heures par semaine. Si cette cagnotte était reversée à des entreprises créées ex nihilo pour embaucher les exclus du marché du travail, le chômage de longue durée disparaîtrait. Et avec lui, un drame social : estime de soi en miettes, déprime, niveau de vie en chute libre, familles qui éclatent…
Photo : Jacques Ladsous le temps d’une rencontre organisée par les CEMEA à Montpellier
2 Responses
Votre article dit que Jacques est décédé a 70 et a 90 ans.
Permettez moi de vous demander de correctement informer
Bonjour,
Jacques Ladsous était âgé de 90 ans mais il a passé 70 ans auprès des CEMEA. Il préparait effectivement une rencontre avec tous ses amis d’engagement et de travail pour fêter ses 70 années de participation aux CEMEA et était âgé de 90 ans. Il n’y a pas d’erreur. Si vous relisez bien mon court texte, c’est bien de cela qu’il s’agit.
Cordialement
dd