Près d’un million de jeunes exclus de l’emploi et de la formation
le service de statistiques du ministère du Travail (Dares) a recensé plus de 963.000 jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation.Dans le langage des statisticiens européens, ils sont appelés les NEET (pour Not in Education, Employment or Training).
Derrière ces chiffres, explique Grégoire Normand journaliste à La Tribune « la situation de ces personnes révèle parfois des parcours chaotiques et une scolarité souvent hachée ». Les statisticiens du ministère du Travail ont brossé un portrait sombre et précis : deux tiers des jeunes ayant abandonné les études au collège ou pendant leur BEP ou leur CAP sont ni en emploi ni en formation contre un tiers des jeunes qui ont obtenu un CAP ou un BEP, et un jeune diplômé de l’enseignement supérieur sur six ».
Les résultats de l’enquête indiquent qu’un jeune qui a au moins un parent au chômage a beaucoup plus de probabilités de se retrouver sans emploi ni formation qu’un enfant de cadre. Mais cela on le savait déjà. Des milliers de jeunes restent en dehors des circuits d’insertion malgré la baisse du chômage.
Le gouvernement n’est toutefois pas indifférent à cette situation : l’obligation de formation jusqu’à 18 ans doit entrer en vigueur à partir de septembre 2020. « Tous les jeunes de cette tranche d’âge devront se voir proposer une formation. (lire l’article de La Tribune)
Vanille : Beaucoup de questions … peu de réponses
Vanille, âgée d’un an a été assassinée par sa mère, alors qu’elle l’avait auprès d’elle, au titre d’une autorisation de visite accordée par un juge des enfants. Cette annonce n’a pas tardé à déclencher une fois de plus la polémique.
«Est-ce que c’était l’intérêt de l’enfant d’être remis à sa mère alors qu’elle était dans une famille d’accueil et qu’elle avait droit elle aussi à une seconde famille, une seconde chance ? Ce sont de vraies questions », affirme Martine Brousse de la Voix de l’enfant. «Le maintien des liens du sang coûte que coûte a un prix, ici c’est la vie d’une enfant de un an», affirme de son côté Lyes Louffok, faisant un rapprochement avec sa propre mère atteinte de troubles psychiatriques qu’il voyait toujours dans un cadre protégé. «Combien de décès et de vies brisées faudra-t-il attendre pour que la protection de l’enfance agisse dans un réel bon sens ? Quand arrêterons-nous de privilégier les liens du sang à tout prix ?» a lancé l’actrice Ingrid Chauvin affirmant que cet enfant aurait dû être adoptée.
Quant à Adrien Taquet, secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, il s’est interrogé sur France Info, quant à la décision de permettre à la mère de voir son enfant toute seule alors que son état psychiatrique posait question. Encore faudrait-il connaitre la réalité de ce qui s’est passé : Toutes ces déclarations très émotives semblent méconnaître les circonstances exactes du drame.
Du côté des enquêteurs, on rapporte que la mère « n’est pas connue comme ayant eu un comportement violent à l’égard des enfants ou comme représentant un danger pour ceux-ci ». Christian Gillet, procureur en charge du l’affaire confirme lui aussi qu’il n’y a pas eu de négligences : « il y a une zone de liberté dans laquelle on doit pouvoir essayer de restaurer les liens entre la mère et l’enfant. Dans cette zone-là il n’arrive que très peu de drame, mais ce jour-là, il est arrivé un drame »
Dans un billet paru sur le site de Lien Social, Jacques TREMINTIN explique le quotidien des professionnels de la protection de l’enfance : « Travailler avec un enfant en danger c’est être systématiquement traversé par le doute (…) Qui sommes-nous pour orienter son destin ? (…) Un questionnement constant nous taraude. Avons-nous le droit de priver un enfant de son parent ? Devons-nous au contraire tout faire pour le rapprocher de lui ? N’aurions-nous pas dû nous montrer plus conciliant ? Avons-nous eu assez de rigueur dans nos choix ? Que répondrons-nous si plus tard l’enfant nous reproche de l’avoir laissé si longtemps avec des parents toxiques ou au contraire de ne pas avoir donné sa chance à son père, à sa mère ? (…) L’erreur nous mortifie. Mais, elle ne peut faire sens, car chaque situation est unique et singulière. Ce qui n’a pas fonctionné pour un enfant, pourra être pertinent pour un autre. Et inversement. » (lire le billet de Lien Social)
Les mesures d’Emmanuel Macron pour que les personnes handicapées aient « une vie comme les autres et au milieu des autres »
Le journal Le Monde recense les mesures spécifiques qui ont été annoncées hier dans le cadre de la conférence nationale du Handicap. Le chef de l’État s’est assigné « trois objectifs ». Le premier est de faire en sorte que « plus aucun enfant » ne soit « sans solution de scolarisation à la rentrée de septembre » 2020. Deuxième objectif : faire en sorte que « d’ici à 2021, aucune personne » handicapée, « enfant comme adulte, ne soit laissée seule dans la recherche de sa solution ». (Aujourd’hui, 6 500 adultes et 1 500 enfants handicapés sont hébergés dans des établissements en Belgique, faute de places en France). Troisième objectif : « Permettre à chacun de vivre une vie digne, une vie libre », a martelé le chef de l’Etat.
Emmanuel Macron veut garantir aux personnes handicapées le « droit d’être parent ». Une mère ou un père handicapé qui a besoin d’une assistance technique ou physique pour la prise du biberon, du bain ou du repas de son enfant pourra bénéficier d’une aide financière pour ces tâches quotidiennes. Cette nouvelle aide sera versée à travers la prestation de compensation du handicap, aujourd’hui financée à 70 % par les départements.
Pour les personnes victimes d’un handicap irrémédiable, le gouvernement a d’ores et déjà ouvert la possibilité d’avoir des « droits à vie ». Ils n’ont ainsi plus à justifier de leur infirmité, tous les trois ans. Au sujet de l’Allocation Adulte Handicapé le président de la République a pris l’engagement « que l’AAH ne se diluera pas dans le RUA», le futur revenu universel d’activité. Une déclaration solennelle en réponse aux fortes inquiétudes sur la disparition à terme de cette prestation. (lire l’article du Monde) et (celui de 20 Minutes)
La conférence du handicap a aussi été mise en ligne :
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La politique d’Emmanuel Macron a favorisé les plus riches
Le Dossier Social reprend une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques pour expliquer que les foyers les plus aisés ont profité de mesures fiscales décidées sous ce quinquennat. Le centre de recherche rattaché à Sciences Po détaille les gains et les pertes découlant de ces mesures.
Deux réformes fiscales entrées en vigueur le 1er janvier 2018 favorisent les personnes les plus riches : 1. la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), devenu impôt sur la fortune immobilière (IFI), et 2.La création du prélèvement forfaitaire unique (PFU), qui, en touchant l’essentiel des revenus du capital, a allégé leur imposition.
« A contrario, depuis le début du quinquennat, les 10 % de ménages les plus modestes restent en moyenne les perdants de la mise en place des mesures » sociales et fiscales de la législature, poursuivent les auteurs de l’étude. Les retraités et les chômeurs ont été globalement écartés des gains qui ont profité aux « actifs ». La hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour certains foyers de retraités et le durcissement des règles de l’assurance chômage le 1er novembre 2019 ont pénalisé ces deux populations. (lire l’article du Dossier Social)
Photo : Gratisography
Revue de presse réalisée également avec le concours de Michelle Verrier Flandre