Pourquoi je préfère être éducateur que policier !
C’est une tribune parue dans Lien Social signée Jacques Trémintin. « Le livre que vient de publier le journaliste Valentin Gendrot, qui s’est infiltré dans la police en s’y faisant recruter, est édifiant … » écrit-il « …mais il risque malheureusement d’avoir peu d’effets, tant les témoignages s’accumulent, sans que rien ne change. »
N’est-ce pas un peu la même chose dans le secteur social ? aurait-on envie de demander. Du côté policier le réflexe corporatiste est compréhensible. « Le travail qui est demandé à ce corps de fonctionnaires est éprouvant : sous effectifs chroniques, locaux parfois délabrés, surcharge de travail (accumulation de 23 millions d’heures supplémentaires), pression psychologique pesant sur le taux de suicide (supérieur de 36 % à celui de la moyenne des français) etc. »
Jacques Trémintin prend exemple sur l’aide sociale en Loire Atlantique qui, si elle s’était illustrée négativement au sujet de 2 jeunes maliens dormant dans un squat (Le Département avait été condamné à une astreinte), L’institution a remarquablement réagi dès lors qu’elle a eu connaissance de faits gravissimes d’un éducateur directeur d’un centre d’accueil à la Ducherais en Loire Atlantique. Le détail de cette affaire assez sordide est à découvrir sur le site du journal (lire l’article de Lien Social)
Hormis les jeunes, la lutte contre l’exclusion parent pauvre du plan de relance ?
800 millions dans un budget de 100 milliard ! Au lendemain de la présentation du plan de relance par le Premier ministre des questions apparaissent sur les mesures en faveur des publics les plus précaires et la place de la lutte contre l’exclusion explique le site en ligne Localtis.
La cohésion est pourtant présentée comme l’une des trois priorités du plan de relance, avec l’écologie et la compétitivité. Jean-Noël Escudié fait état du communiqué du 3 septembre, signé par le collectif Alerte qui voit dans ce plan « une occasion manquée de lutter contre la pauvreté ».
Mais attention le Premier ministre a toutefois expliqué, qu’en matière de « lutte contre la précarité », la « traduction » financière passera surtout par le PLFSS ( le projet de loi de financement de la sécurité sociale) qui doit être présenté d’ici la fin du mois… Wait and see ! (lire l’article de Localtis)
La petite Enfance oubliée du Plan de relance gouvernemental ?
Décidément, ce plan de relance gouvernemental provoque des remarques et des inquiétudes. Cette fois ci c’est la Fédération Française des entreprises de crèche (FFEC) qui font part de son désappointement.
Elle appelle à ce que les crèches ne restent pas oubliées du plan de relance afin que les familles puissent bénéficier de plus de places. « Avant la pandémie, les acteurs constataient que les objectifs du Gouvernement de créer 30 000 places de crèches PSU entre 2018 et 2022 ne seront pas atteints : seulement 1 800 places nettes créées en 2018, soit 6% de l’objectif quinquennal.
Il manque environ 230000 places de crèches en France précise la Fédération. Dans son communiqué elle propose quatre solutions pragmatiques permettant d’inverser la tendance :
- Sortir de la logique de paiement à l’heure d’accueil effectif : une décision qui peut être prise par la Caisse nationale d’Allocations Familiale.
- Publier les décrets de simplification des normes sur la base de ce qui a été discuté à l’assemblée.
- Étendre le Crédit d’impôt dont bénéficient les employeurs qui réservent des places de crèches pour leurs salariés aux Indépendants, professions libérales et autoentrepreneurs.
- Lutter contre la destruction de places de crèches en offrant aux familles qui n’ont pas de place réservées par leur employeur ou leur mairie, des places selon une tarification PAJE, identique à celle pratiquée dans les micro-crèches. (c’est un peu technique mais les initiée(e)s comprendront…
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle