Les Roms, tenus à l’écart de l’insertion / Hommage à la madone des déclassés / Une maternité pour femmes en détresse

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Roms : En France, une communauté tenue à l’écart de l’insertion

Ils sont 15.000 en France particulièrement stigmatisés. « Passage à tabac, jet de cailloux, camionnettes incendiées, insultes racistes… Trente-six actes de violence ciblant des Roms ont été recensés en quelques semaines à Paris et dans des communes de la petite couronne, selon le décompte du collectif national des droits de l’homme Romeurope« . Mais il n’y a pas que cela. Les roms font face à des difficultés d’accès au logement, à l’éducation, à l’emploi. « L’inaction des pouvoirs publics contribue à marginaliser » est-il précisé dans un article de Libération. Ali Nabti, formateur référent au Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie) de Plaine-Commune (Seine-Saint-Denis) souligne une difficulté spécifique : l’accès à la langue. « La plupart ne sont jamais allés à l’école en Roumanie, donc il est encore plus difficile pour eux d’apprendre à lire et écrire le français. L’Etat devrait mettre le paquet dans les cours d’alphabétisation, ça les aiderait vraiment » . (lire l’article de Libération)

Meurtre dans un supermarché du Doubs : hommage à la madone des déclassés

Jeanine Dessay, 69 ans, ancienne assistante sociale à Pontarlier (Doubs), a été poignardée à mort lundi par un homme qui venait de sortir de prison. Jeanine  avait accepté d’être filmée dans le cadre de son travail auprès des plus démunis. Le documentaire, « Des nouvelles d’ici bas », avait été diffusé sur France 3 en 2008. «Bienveillante tout en restant professionnelle », François Royet interrogée par le journal Le Parisien  évoque  une femme « impressionnante. » Comme on la découvrait dans le film, grands yeux noirs, coupe à la garçonne et assurance indéfectible. Atypique, Jeanine Dessay avait rapidement compris que pour mener à bien sa mission, elle devait délaisser son bureau pour la rue, afin d’être aux côtés de ces « enfermés dehors » – selon les mots de l’un d’eux, qu’elle tentait de remettre sur pied. Elle a été tué par un homme qui ne savait rien d’elle. (lire l’article du Parisien)

À Montreuil, une maternité pour les femmes en détresse

« Fatouma n’a pas de papiers. Mireille a été mise à la rue par son compagnon. Sabrina a été battue par son mari. Toutes sont suivies par la maternité de Montreuil. Un dispositif unique en France, réservé aux femmes en situation de très grande précarité. »  Pauline Baron et  Yann Castanier sont allés à la rencontre de ces femmes et ont réalisé un reportage intéressant sur l’engagement des professionnel(le)s qui interviennent au sein de cette maternité. Les parcours de certaines de ces femmes est époustouflant. Tant de violences et tant de misères qui atterrissent ici dans cette maternité nous permettent de mieux comprendre l’importance et la nécessité de ce type de structure (lire l’article de Street Press)

et aussi

« La conférence familiale met en avant le pouvoir d’agir »

La conférence familiale est une pratique qui nous vient du peuple maori en Nouvelle Zélande. Cette démarche est très souvent mise en oeuvre en Australie, aux Etats-Unis, et au Canada aussi. Elle consiste à mobiliser la famille autour d’un problème qui se pose à un de ses membres en organisant des réunions familiales appelées conférences. Le département de la Gironde a organisé un colloque européen sur ce mode d’intervention, présenté comme une forme de travail social assez nouvelle en France. TSA-quotidien interroge Martine Jardiné, vice-présidente du conseil départemental  porte un  plan d’action qui prévoit de diversifier les pratiques professionnelles et de promouvoir des démarches participatives des personnes accompagnées dans le cadre du développement social. (Le Département de Loire Atlantique avait aussi organisé il y a quelques mois une présentation de cette pratique auprès de ses travailleurs sociaux de polyvalence. c’était bien !)

 

photo : benkamorvan prise le 14 février 2008 Certains droits réservés

 

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