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Les jeunes victimes de dépressions / L’inclusion en trompe l’œil / La précarité des mères célibataires

Une vague de dépression sans précédent frappe les jeunes Français

Santé publique France a publié une étude sur la santé mentale des jeunes dont les résultats sont particulièrement inquiétants : environ 20 % d’entre eux seraient sujets à des épisodes dépressifs. Le journal International de Médecine (JIM) en publie l’essentiel des résultats. Ceux-ci intègrent les « années » Covid notamment 2020 et 2021.

Ce n’est pas vraiment une surprise mais suite à cette période il a été noté une hausse des épisodes dépressifs frappant toute la population. Les jeunes de 18 à 24 ans semblent avoir été  particulièrement touchés. En 2017, ils étaient 11,7 % à déclarer et présenter des symptômes dépressifs. Selon la dernière étude de Santé Publique France, cette proportion atteint 20,8 % en 2021, soit un cinquième des 18 – 24 ans.

Loin de se cantonner à la France, la dépression aurait frappé les jeunes du monde entier. Aux États-Unis, les autorités sanitaires fédérales ont publié il y a quelques jours une étude tout aussi inquiétante que celle de Santé publique France : près d’une lycéenne américaine sur trois (30 %) aurait sérieusement envisagé de se suicider en 2021, contre 19 % en 2011. Pour en revenir à la France, Les chercheurs estiment néanmoins que d’autres hypothèses peuvent être avancées pour expliquer les résultats de l’étude, comme l’isolement dans des petits logements, la précarité financière, voire même une forme de culpabilité face à l’épidémie. (lire l’article de JIM)

 


L’inclusion en trompe l’œil

Florence Girot est enseignante dans une école élémentaire lyonnaise. Dans une tribune publiée par le site café pédagogique, elle explique combien une école inclusive à moindre coût c’est-à-dire sans moyens suffisants,  fait souffrir tous les acteurs et actrices de cette inclusion avec en premier lieu l’élève en situation de handicap.

Beaucoup d’enseignants sont peu ou pas formés pour la prise en charge de certains handicaps. Ils n’ont pas accès à des outils pré-construits, des méthodes pédagogiques ou des références d’auteurs comme point d’appui pour appréhender ces situations, ils improvisent au cas par cas et agissent de manière empirique …/… L’effort d’accueil des élèves handicapés repose désormais essentiellement sur le service public d’enseignement. Il est d’autant plus problématique qu’on mutualise au maximum les AESH – agents contractuels de l’État qui sont « sous-payés, exploités, dispatchés sur plusieurs écoles – censés accompagner ces élèves – 3 ou 4 heures par semaine ».

Les psychologues scolaires, affectés sur un nombre croissant d’écoles, ne font quasiment plus que des WISC – tests d’intelligence. Étant donné que le coût d’un accueil en établissement spécialisé est trois fois plus élevé qu’un établissement scolaire, on peut se demander si la politique d’inclusion scolaire n’est pas plutôt une politique du moindre coût qui n’a pas les moyens de son ambition. (lire la tribune dans cafepedagogique.net)

 


« Il y a un an, ce n’était pas comme ça »… Les mères célibataires de plus en plus précaires

À Marseille, la mairie et les associations s’inquiètent de la précarisation des familles monoparentales. La mairie a annoncé ce mercredi débloquer un million d’euros d’aide exceptionnelle. Un reportage pour 20 Minute de Mathilde Ceilles nous apprend que 25 % de la population vit sous le seuil de pauvreté dans la ville phocéenne. C’est dix points de plus que la moyenne nationale. Les crises en série ont fait des dégâts… particulièrement chez ces mères seules avec enfants.

Le nombre de familles monoparentales devenues précaires est nettement en hausse. La journaliste est allée à la rencontre de l’association Vendredi 13 qui distribue chaque semaine des colis alimentaires à des Marseillais en grande détresse. Sa co-fondatrice Monique Blanc explique que les familles monoparentales demandeuses d’aises sont en train de devenir aussi nombreuse que les autres familles précarisées.

La journaliste donne la parole à Leïla qui a la pudeur des mères courage qui ne se plaignent pas. Ou du moins, pas devant leurs enfants. Ses fillettes au loin, la maman se confie en peu de mots : « Je suis là parce que je n’ai pas de ressources ». Derrière Leïla, ce sont de nombreuses familles en difficulté. « Avant, on aidait durant trois mois. Maintenant, l’aide dure un mois, parce qu’il y a trop de demandes et qu’on n’arrive plus à faire face » précise la responsable de l’association Vendredi 13 (lire l’article de 20 Minutes)

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Mobilisation contre les dangers du porno chez les jeunes en Île-de-France

La région Île-de-France depuis l’été dernier une campagne de sensibilisation auprès des jeunes, de leurs parents et de l’environnement scolaire. Alors que la loi française en matière de diffusion de contenus porno­graphiques interdit qu’ils soient accessibles aux mineurs, la ­réalité est tout autre. À l’été 2020, la collectivité et le think tank ­VersLeHaut avaient lancé une étude auprès de 250 jeunes âgés de 15 à 17 ans pour mesurer l’ampleur de l’­impact de la pornographie chez les jeunes. Les résultats sont accablants : près de la moitié des moins de 17 ans (46 %) ont été confrontés au porno et 27 % affirment en « ­consommer » régulièrement.

L’essentiel du visionnage se fait sur les sites de streaming gratuits, en accès libre et à l’abri des regards. C’est d’autant plus facile car  l’accès aux sites se limite à une déclaration de majorité, et ce, malgré la loi du 30 juillet 2020 interdisant aux sites pornographiques de s’en ­contenter. La généralisation du smartphone n’a fait qu’aggraver le phénomène : 91 % des jeunes « consommateurs » réguliers le font par ce biais. (lire l’article de la Gazette des Communes)

 


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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

photo créée par 8photo – fr.freepik.com

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Une réponse

  1. Les mères seules sont paupérisées,les enfants inquiets.
    Les jeunes ne projettent plus dans le temps, ils ont un sentiment d’incertitude face à l’avenir.
    Je souhaiterais que les jeunes de cette tranche d’âge 18 ans 24 ans soient accompagnés afin d’avoir des adultes équilibrés par la suite.
    Un jeune étudiant qui déprime dans sa chambre de campus et un jeune non scolarisé qui déprime dans son lit. Le résultat est à peu près identique.
    En somme, l’accompagnement psychologique de ses jeunes parait primordial.
    L’accompagnement d’un membre d’une famille peut aider les autres par ricochet.

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