L’intégration professionnelle exemplaire des jeunes migrants
Le saviez-vous ? S’il est bien un public en protection de l’enfance qui pose le moins de problème d’intégration professionnelle, c’est bien celui des mineurs non accompagnés. Arrivés en France seuls, sans rien connaître du pays, ils s’intègrent par l’apprentissage, dans des métiers en tension comme le bâtiment, la restauration, l’automobile.
Ils sont très appréciés par les employeurs qui ne sont pas fâchés de les voir arriver. « Ce sont des apprentis très consciencieux, ponctuels, et compétents, assure Guy Sorbadère, président de la Chambre de métiers du Gers. Ces apprentis-là, on ne les laisse pas partir, on les embauche ! Surtout qu’ils travaillent dans des secteurs où on peine vraiment à trouver du personnel… »
Ce ne sont pas les jeunes migrants qui posent des soucis à l’Ecole des Métiers : « ils sont là pour apprendre, pour pouvoir travailler, et ils ne se posent pas de questions,. Nous ne rencontrons aucun problème de discipline ou de comportement avec eux : ces gamins sont des exemples d’intégration. » résume Sandrine Bayle-Gosse, directrice adjointe du CFA de Pavie qui accueille près de 70 jeunes migrants arrivés seuls en France. Un seul regret : le manque de moyens ne permet pas au CFA d’en accepter plus ! (lire l’article de la Dépèche)
Ouvrir le travail social aux personnes avec handicap
Le paradoxe n’est pas banal : le secteur social accompagne des personnes handicapées, mais n’en recrute pas (sauf dans des fonctions administratives ou la restauration). Quant aux formations, elles n’en accueillent qu’un nombre infime. Initié, en 2012, par Faire ESS (ex-IRTS Languedoc-Roussillon regroupé avec le CFAS et l’Ifocas), Oasis Handicap ouvre aux personnes en situation de handicap l’accès aux formations et aux métiers du social, à tout âge et quel que soit leur parcours.
Un sas de « préformation » de 420 heures, sur quatre mois environ permet de faire connaître le secteur social et médico-social, de démythifier les concours et les diplômes en montrant qu’ils sont accessibles, de faciliter l’immersion professionnelle par des stages, et de convaincre les employeurs qu’ils peuvent embaucher des personnes handicapées.
L’OETH propose, par an, 500 euros d’aides financières aux employeurs pour les stagiaires Oasis et 10 000 euros à ceux qui les recrutent en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. (lire l’article de la Gazette Santé Social)
Agression au Samu Social de l’Oise
Les travailleurs sociaux de ce SAMU Social ont eu une grande frayeur. C’était le 6 décembre, une maraude, comme il y en a régulièrement devant la gare de Creil. Et puis une personne inconnue, qui avait déjà cassé à coups de barre de fer pas mal à l’intérieur du bâtiment en sort et s’attaque au premier véhicule venu. Il se trouve que c’est celui du SAMU. Beaucoup de dégâts matériels et une grande peur chez les intervenants.
La violence subie par les travailleurs sociaux est plutôt limitée au regard de la précarité et du désespoir des publics qu’ils accompagnent. Mais, ce n’est pas pour cela qu’ils sont vaccinés face à de tels actes. Comme tout un chacun, ils ne peuvent qu’être choqués et ébranlés. Même si le réflexe professionnel est alors instinctif de tenter d’apaiser la colère et l’agressivité, la tétanisation, la paralysie et le blocage peuvent survenir, provoquant un réflexe de sauvegarde et de protection. Personne ne peut prétendre savoir comment il réagira en de telles circonstances. (lire l’article de l’AFP publié par Orange)
et aussi
Si tu ne vas pas au cheval, le cheval viendra à toi avec Clémence, assistante sociale
On peut être adulte en situation de déficience mentale moyenne et profonde et adorer faire des gratouilles, des papouilles, des câlins… …à Viktorio, cheval de pure race espagnole. Au fil des mois, les douze résidents seniors du foyer des Lauriers à Villeneuve-d’Ascq ont réussi à se réapproprier des sensations qu’ils n’éprouvaient plus, à communiquer, à prendre des initiatives, apprentissages qui leur redonnent confiance en eux.
« Je suis passionnée des relations humaines et des chevaux, ce métier me permet donc d’allier mes deux passions » explique Clémence Debarge qui a quitté sa carrière d’assistante sociale, il y a deux ans, pour aller se former en Belgique et acquérir la qualification d’hippothérapeute, spécialité pas assez reconnue dans notre pays. Cette discipline propose une approche relationnelle et sensorielle, une thérapie assistée par le cheval, une rééducation par le cheval et l’équitation adaptée. (lire l’article de la Voix du Nord)
vite dit, mais à retenir :
- Un ado dans la spirale de l’enfermement (Club médiapart)
- Mort d’un adolescent placé à Suresnes : le Département mis en cause (le média social)
- Le communiqué d’Adrien Taquet secrétaire d’État à la protection de l’enfance suite à la mort de l’adolescent de Suresne. (compte Twitter d’Adrien Taquet)
- Des agents de la Protection Judiciaire de la Jeunesse occupent les locaux du STEMOI d’Amiens (le Courrier Picard)
- Chaque soir à Paris, plus de 500 enfants dorment dans la rue, les associations montent au créneau (Ouest France)
Cette revue de presse a été rédigée pour l’essentiel par mon collègue Tom Léducspé qui comme son nom l’indique est travailleur social… Merci à lui pour ce coup de main
Revue de presse réalisée également avec le concours de Michelle Verrier Flandre
Photo by Etty Fidele on Unsplash
Une réponse
Le problème pour ces jeunes surgit plus tard: à 19, 20, 21 ans. Quand l’apprentissage prend fin, que la préfecture fait tout pour ne pas renouveler le titre de séjour, ou quand les délais sont dépassés, ce qui empêche les employeurs de renouveler les contrats. Non l’intégration professionnelle n’est pas exemplaire. Pour beaucoup, elle ne dure hélas qu’un temps.