«Je vis à côté du monde, sans en faire vraiment partie» : les grandes difficultés des familles monoparentales
En trente ans, leur nombre de familles monoparentales a presque doublé en France. 85 % de ces familles « solos » sont assumées par des femmes. Le journal Le Monde parle ainsi de Christelle N. qui a connu son lot de galères, même si elle a toujours travaillé. Son CV est une longue litanie de ces petits boulots sous-payés, majoritairement féminins, qui abîment les corps : femme de ménage, aide-soignante, serveuse, opératrice téléphonique Les contrats, quand ils existent, sont prolongés au compte-gouttes. En 2006, pour la première fois, Christelle N. pousse les portes des Restos du coeur. « J’en ai pleuré de honte », dit-elle, le souvenir encore vif de ces fois où elle a failli « [se] jeter d’un pont avec [sa] gamine ». Habituée « à [se] débrouiller seule », elle reprend ses études, pour devenir auxiliaire de puériculture. Entre-temps, son conjoint est revenu. Pour mieux repartir, quatre mois après la naissance de sa cadette. « Quand on vit la violence psychologique, on est marqué dans sa chair comme au fer rouge », dit-elle pudiquement…. (lire l’article du Monde)
Grenoble interdit d’expulser les mauvais payeurs sans les reloger
Le maire écologiste de Grenoble a signé un arrêté rendant obligatoire de trouver une solution de relogement avant d’expulser les locataires ne payant plus leur loyer. Selon cet arrêté, «lors de toute expulsion de domicile sur le territoire de la commune, il devra être fourni au maire ou à son représentant qualifié la justification qu’une solution effective, décente et adaptée de logement ou le cas échéant d’hébergement, ait été proposée à la ou aux personnes intéressées». Si d’un côté le droit à la propriété doit être respecté, explique la mairie dans un communiqué, «il est indispensable que de l’autre côté le droit au logement et à l’hébergement le soit tout autant». Eric Piolle précise que ce ne sera évidemment pas aux propriétaires de trouver une solution de relogement, «mais à l’État».(lire l’article du Figaro)
L’Uniopss perd une subvention suite à une interview dans TSA
L’association s’est vue supprimer une subvention annuelle de 50.000 € en provenance du Haut-Commissariat à l’économie sociale et solidaire (ESS). Le Canard enchainé explique qu’il s’agit d’une mesure de rétorsion de la part de Christophe Itier Haut Commissaire à l’ESS. Il n’a pas apprécié d’avoir été critiqué par le Président de l’Uniopss. L’origine de ce différent remonte à avril 2018. Dans un entretien au journal TSA, Patrick Doutreligne a eu l’audace de déclarer « Christophe Itier, le Haut commissaire à l’ESS, [qui] développe souvent un discours très négatif sur les associations ». Si c’est le cas, c’est vraiment mesquin.
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Elections européennes : des détenus ont pour la première fois voté en prison en France
C’est une première ! Des détenus ont voté dans leur prison pour les élections européennes. Un vote par correspondance permis par une loi et un décret de mars dernier, pour des détenus inscrits sur une liste électorale et qui ne sont pas privés de leurs droits civiques bien évidemment. France Culure est allé en reportage : « Sur les quelque 700 personnes détenues au centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse, seul établissement pénitentiaire de l’Ain (qui compte un quartier maison d’arrêt et un quartier centre de détention), ils sont 64 à avoir demandé de voter par correspondance pour ce scrutin. Après vérifications, 39 détenus ont été admis à voter dans l’enceinte de la prison. Lucien non plus ne se voyait pas faire l’impasse sur ce vote. « Les européennes, c’est quand même l’avenir de nos enfants et de tous ceux qui viennent derrière. « L’Europe doit se faire ou ne pas se faire, mais on doit participer à la faire valoir ou non cette Europe. Elle a besoin de nous tous, alors même si on est en prison, on doit voter », souligne l’homme de 68 ans. (lire l’article de France Culture)
photo : Craig Adderle pexels
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre