Les assistants familiaux demandent plus de reconnaissance
« Thierry n’est pas le père de Julien ». Il est assistant familial nous précise le site vià Occitanie. Le journaliste Patrick Mallet a retrouvé Thierry devant le Conseil Départemental du Gard à Nîmes. Une manifestation y était organisé jeudi dernier. Il était accompagné de plusieurs de ses collègues comme Angélique. Elle aussi, est venue faire part de sa colère.
Les aidants familiaux s’inquiètent aussi du manque d’attractivité de la profession. Un métier dont les besoins pourraient augmenter avec la crise sanitaire est-il expliqué. Ce problème dépasse largement les frontières de l’Occitanie. Au final cette difficulté concerne toutes les régions et les départements du territoire.
Voici son reportage :
Covid-19 : de nouvelles instructions pour la prise en charge des personnes précaires
Une instruction interministérielle en direction des préfets liste une série d’actions à mettre en œuvre dans la prise en charge et le soutien aux populations précaires face à l’épidémie de Covid-19, notamment sur la mise à l’abri par l’accès à l’hébergement, l’accès au logement et l’aide alimentaire. Le site Localtis (banque des territoires) en propose ici un résumé.
Il est demandé aux préfets « d’ouvrir autant de places que nécessaire » en s’appuyant sur le nombre de demandes non pourvues par le 115. Les hôtels peuvent être mobilisés mais pas les gymnases et autres ensembles collectifs propice à la diffusion du virus. Les demandeurs d’asile sont pris en considération avec une décentralisation des places du dispositif national d’accueil. Les nouvelles places qui vont être mobilisées devront viser un tarif journalier de 30 euros.
Cette instruction concerne aussi le fonctionnement des associations :
L’ensemble des associations, y compris celles qui ne sont pas agréées au titre de l’aide alimentaire, pourront mettre en place des actions d’aide alimentaire et recevoir des contributions publiques. Il est par ailleurs demandé aux préfets de maintenir dans la mesure du possible les maraudes et les accueils de jour. Les bénévoles intervenant devront disposer de leur attestation, et cocher la case « déplacements professionnels ». La justification du déplacement du ou des bénévoles doit toutefois être fournie par la direction des établissements associatifs aux bénévoles.
il est aussi demandé aux préfets une tolérance pour les personnes accompagnés par les associations, qui peuvent être en difficulté pour produire une attestation. Il est également demandé aux forces de l’ordre de faire preuve de discernement à l’occasion des contrôles des personnes sans domicile fixe ou en grande précarité.
Une cartographie des points d’eau devra être réalisée dans les départements. Celle-ci devra être connue de tous les acteurs intervenant. Enfin, cette instruction détaille en annexe les structures qui mettent en œuvre l’accès aux soins des personnes précaires et dont l’activité nécessite d’être poursuivie autant que possible. (télécharger l’instruction aux préfets sur la prise en charge et le soutien aux populations précaires face à l’épidémie de Covid-19)
La Fondation Abbé Pierre recense « 300.000 SDF en France », un « électrochoc »
Le nombre actuel de SDF en France tourne autour de « 300.000 », un chiffre qui doit servir d' »électrochoc », affirme Christophe Robert, dans les colonnes de plusieurs médias dont l’Express, redoutant la reprise des expulsions à partir du 1er avril prochain. Interrogé par l’AFP, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre qu’il y a « environ 185.000 personnes en centres d’hébergement », « 100.000 dans les lieux d’accueil pour demandeurs d’asile », et « 16.000 personnes dans les bidonvilles ». « S’y ajoutent les sans-abris, plus difficiles à quantifier » précise-t-il
La crise économique ne va pas diminuer ces chiffres et tout au contraire, ils risquent fort de repartir à la hausse. En effet « avec la crise économique et le chômage de masse, beaucoup de gens risquent de ne plus pouvoir payer leur logement ». Les CHRS et autres structures d’hébergement vont avoir fort à faire dans les semaines et les mois qui viennent. La fondation Abbé Pierre demande notamment « la création d’un fonds d’aide au paiement des loyers et des charges, doté de 200 millions d’euros ». (lire l’article de l’AFP sur l’Express)
et aussi
Un amendement du Sénat pour lutter contre le non-recours aux aides sociales
« La demande d’une aide sociale doit déclencher l’examen automatique de l’éligibilité à toutes les autres ». Les sénateurs ont adopté cet amendement du groupe socialiste déposé sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021. de garantir aux personnes qui sont éligibles à certains droits sociaux de pouvoir effectivement en bénéficier chaque fois. La chambre haute, à majorité LR et centriste, a voté en faveur de l’amendement déposé par Rachid Temal et cosigné par ses collègues du groupe socialiste, écologiste et républicain, contre l’avis du gouvernement.
Comment expliquer un tel refus ? C’est Adrien Taquet qui a répondu aux sénateurs : Le secrétaire d’État a fait savoir qu’il «partageait pleinement» l’objectif poursuivi, il s’est prononcé défavorablement car selon lui, il se heurterait à « un certain nombre d’impossibilités matérielles », certains organismes n’ayant pas accès à toutes les données concernant la situation particulière de chaque personne. Pourtant les élus qui ont voté estiment que dans un délai de 3 années ces difficultés peuvent être surmontées d’autant qu’Adrien Taquet a reconnu que des recherches sur les droits des personnes pourront être automatiques, grâce à des techniques d’analyses de données (data mining). Il s’agirait ensuite de les informer afin puissent faire la demande des droits qui ne leur sont pas versés. (lire l’article de Public Sénat)
Photo : capture d’écran issue du reportage vidéo de Patrick Mallet pour le site vià Occitanie
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle