Le passage à l’âge adulte des enfants placés
Un article du Monde s’intéresse à la question : Comment les jeunes placés gèrent-ils leur passage à l’âge adulte ? Le projet ELAP, première enquête quantitative menée en France sur le sujet, livre des éléments de réponse. 1 622 jeunes de 17 à 20 ans pris en charge par l’ASE dans sept départements ont participé à l’enquête en répondant à un questionnaire, entre 2013 et 2014. « généralement, la moitié des jeunes entre 17 et 20 ans disent ne pas avoir de personne relais dans leur entourage en cas de coup dur. Ce sont des jeunes qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes » . L’enquête a permis de montrer que près d’un jeune placé sur deux ignore, refuse ou hésite à signer un contrat jeune majeur à la veille de sa majorité. Actuellement (2018-2019) une dernière vague d’entretiens est en cours de réalisation, les jeunes ont entre 22 et 24 ans. (lire l’article du Monde)
Elisabeth, « écoutante » au Samu social: « On reçoit en direct toute leur détresse »
La République des Pyrénées publie un reportage de l’AFP édifiant sur ce que vivent les écoutants du 115 « Mon travail consiste à dire : Non, on ne peut pas « . Après quatre mois passés à répondre aux milliers de sans-abris qui appellent chaque jour le standard du Samu social, constamment saturé, Élisabeth a décidé de partir « parce que c’est trop dur ». Les bons jours, les écoutants arrivent à répondre à un appel sur quatre. Les mauvais, seuls 10% des appels aboutissent. …/… « »Ca use émotionnellement et psychologiquement. Ca nous affecte mais j’arrive à prendre de la distance », dit Reza, qui pratique aussi des sports de combat « pour évacuer ». Malgré tout, le jeune homme qui a quitté un emploi mieux rémunéré dans une banque pour le 115, dit aimer son métier parce que « le Merci que je reçois ici, c’est parfois un Merci, vous m’avez sauvé la vie ». (Lire l’article sur le site de la République des Pyrénées)
La Haute-Garonne choisie pour expérimenter un fichier biométrique des mineurs isolés
la Haute-Garonne, l’Isère, l’Essonne et le Bas-Rhin devraient expérimenter les nouvelles dispositions « dès la parution du décret ». La récente loi asile-immigration prévoit la mise en place d’un fichier biométrique de « mineurs non accompagnés » (MNA). Une mesure qui fait polémique. Le Défenseur des droits Jacques Toubon et le Conseil national des Barreaux ont demandé son abandon, le Conseil national de protection de l’enfance (CNPE) a rendu un avis défavorable, et plusieurs ONG ont dénoncé un fichier qui « porte gravement atteinte à la vie privée de ces mineurs » sans « la moindre amélioration de leurs conditions d’accueil et de protection ». (lire l’article de France 3)
et aussi
30 ans après la création du RMI, quel bilan ?
Le 1er décembre 1988 naissait le Revenu minimum d’insertion. Remplacé en 2009 par le Revenu de solidarité active, il ouvrait la voie aux politiques d’insertion. À l’heure des annonces d’Emmanuel Macron sur la mise en place d’un service public de l’insertion, Serge Paugam, sociologue, et Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarité, livrent leur analyse sur la situation dans cet article très intéressant à télécharger ici sur le site de l’UNIOPSS
Le Samu social de Paris donne la parole aux femmes hébergées qui sont allées voir le film « Les invisibles »
Cela donne ceci (entre autres)
« J’ai beaucoup pleuré, mais j’ai vraiment beaucoup rigolé aussi » (3/4)
photo Pixabay
sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre