Le «lunch shaming», ou comment des cantines scolaires humilient les enfants défavorisés.
La technique, particulièrement dégradante, consiste à stigmatiser les enfants pour inciter leurs parents à payer les frais de cantine. Mais rassurez-vous ce n’est pas en France que cela se passe (quoique si vous lisez la suite..), c’est aux États-Unis où cette pratique est particulièrement violente. L’AFP dans un article publié par le Monde explique que « la cantine peut vite devenir un théâtre de souffrances pour les enfants dont les parents ne peuvent pas leur payer un déjeuner ou ont simplement des retards de paiement ». « Des jeunes enfants se retrouvent contraints de passer le balai ou de nettoyer les tables devant leurs camarades en échange d’un repas. Parfois, ils sont obligés de porter un bracelet, pour que le personnel de cantine puisse facilement les repérer ».
En France, un procédé comme le lunch shaming est illégal. Le principe est aussi inscrit dans le rapport du Défenseur des droits en 2013 sur l’accès des enfants à la cantine. Mais ces principes ne sont pas respectés pour autant dans certaines communes, loin de là. Voici quelques exemples :
- Deux écoliers de l’Allier au pain et à l’eau parce que leurs parents ne payent plus la cantine depuis un an
- Besançon : des enfants refusés à la cantine, des parents crient à l’injustice
- Donges, près de Saint-Nazaire : pour cause de facture impayée, cinq enfants privés de cantine
- Impayés de cantine : La Ville-aux-Dames sévit
- A Ruffec (Charente), le maire a installé un écran numérique à l’entrée de la cantine qui affichait le nom des parents qui n’avaient pas payé.
- A La Teste-de-Buch (Gironde), les enfants dont les parents ne pouvaient pas payer la cantine se sont vu offrir un menu exclusivement composé de raviolis.
(lire l’article de l’AFP publié par Le Monde)
Un plan de lutte contre les violences faites aux enfants présenté dans les prochaines semaines, annonce Adrien Taquet
Je ne sais si le « lunch shaming » en fait partie mais Le journal La Croix nous apprend que le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance prépare un plan de lutte contre les violences faites aux enfants. Ce sujet a pris une tournure politique après qu’Adrien Taquet ait été interpellé par Olivier Faure le premier secrétaire du PS. Celui-ci avait été saisi par « La Parole Libérée« , une association de victimes de pédophilie dans l’Église. Son président expliquant qu’il avait sollicité en vain plusieurs rendez-vous auprès de quatre ministères différents.
Interpellé par Olivier Faure lors des questions au gouvernement, Adrien Taquet a annoncé la mise en place de ce nouveau plan de lutte qui sera présenté à l’occasion du 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant », le 20 novembre prochain. « Cela fait six mois que nous travaillons avec l’ensemble des ministres », a répondu Adrien Taquet, « qualifiant les violences psychiques, physiques et sexuelles faites aux enfants d' »intolérables ». (lire l’article de La Croix)
La fraude aux faux numéros de Sécu coûterait 140 millions d’euros et non… 14 milliards
Le magistrat Charles Prats avait récemment évalué à 14 milliards d’euros l’immatriculation frauduleuse à la sécu de nombreuses personnes nées à l’étranger. Cela nous avait valu un reportage ravageur dans le journal de France 2 notamment laissant supposer que les étrangers étaient à l’origine d’une énorme escroquerie ouvrant un boulevard aux thèses de l’extrême droite. De son côté, le gouvernement niait l’existence d’un quelconque problème.
La réalité est moins « croustillante » comme l’indique le Figaro. Charles Prats indiquait qu’il existait « des millions de zombies dans les fichiers de la sécurité sociale!». Finalement il n’en n’est rien et la fraude est évaluée à 138 millions d’euros. Un chiffre 100 fois moins important. Une paille… (lire l’article du Figaro)
et aussi
Plus de 10 % de la population perçoit des minima sociaux
On en a déjà parlé mais rappelons le : « fin 2017, 4,22 millions de personnes étaient allocataires d’un minimum social. En incluant les conjoints et les enfants à charge, quelque 7 millions de Français sont couverts par les minima sociaux, soit 11 % de la population, révèle la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans l’édition 2019 de son ouvrage annuel « Minima sociaux et prestations sociales »
L’évolution des effectifs des trois minima sociaux d’insertion – AAH, ASS et RSA – masque des mouvements d’entrées et de sorties très conséquents et très différents selon les minima, explique la Drees. Ainsi, 19 % des bénéficiaires d’un minimum social d’insertion fin 2017 ne l’étaient pas fin 2016. Cette part, dite « taux d’entrée dans les minima sociaux d’insertion », s’avère plus importante pour les bénéficiaires de l’ASS (26 %) et du RSA (23 %) que pour ceux de l’AAH (8 %).
24 % des allocataires « sortent » du RSA ne le perçoivent plus au bout d’un an. En 2017, 2 millions cent mille allocataires du RSA étaient concernés par les « droits et devoirs » associés à la prestation. 83 % ont été orientés par leur conseil départemental vers un organisme d’accompagnement, mais seulement 50 % de ceux ayant moins de 6 mois d’ancienneté dans le RSA. 44 % des personnes orientées l’ont été vers Pôle emploi. (lire l’article de weka)
Photo credit: Francois Karm on Visual hunt / CC BY
Revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre