- L’avenir des enfants placés s’éclaircit : C’est une enquête qui tord le cou aux idées reçues. Et qui fera sans doute du bien aux professionnels de la protection de l’enfance. Le deuxième volet de l’Étude longitudinale sur l’autonomisation des jeunes après un placement (Elap) propose en effet une photographie inédite de ce que sont devenus 756 jeunes placés, dix-huit mois après leur sortie de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Les résultats sont plutôt rassurants : l’avenir de ces jeunes n’est pas fermé. Un an après leur sortie de l’ASE, seuls 8 % d’entre eux se retrouvent dans la rue, ce qui est plus que dans la population générale, mais loin des 40 % parfois évoqués. les jeunes ayant bénéficié d’un contrat jeune majeur jusqu’à leurs 21 ans approchent le niveau de qualification des jeunes de leur âge selon leur catégorie sociale d’origine. Cette étude nous montre que le travail des professionnels de l’aide sociale à l’enfance n’est pas vain, loin de là.
- Politique de la ville : la colère d’élus et d’associations de quartiers populaires. Depuis l’annonce, cet été, des coupes dans le budget de la politique de la ville, puis de la baisse des contrats aidés — deux décisions jugées brutales et vécues sur le terrain comme « une double peine » — maires et associations ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. « Nommez un ministre de la politique de la ville qui connaît le sujet, a lancé un membre d’une association. « Nous faisons notre part du boulot, faîtes le vôtre ! ». « La république a décidé de tourner le dos à ses quartiers populaires et à ses habitants », a dénoncé le maire (PC) de Stains (Seine-Saint-Denis), Azzédine Taïbi…
- Comment en finir avec la pauvreté ? La France compte aujourd’hui plus de 140 000 personnes sans domicile (soit 50 % de plus en dix ans), 10 % de chômeurs et plus de 14 % de pauvres. Au-delà de cette photographie, la pauvreté est aussi un phénomène dynamique qui résulte du décrochage, temporaire ou durable, de certaines catégories sociales : depuis les années 1990, les inégalités se creusent de nouveau par le haut (enrichissement des plus riches) mais aussi, depuis 2008, par le bas (appauvrissement des plus pauvres). Que faudrait-il faire ? D’abord, réformer les politiques d’aide sociale. En fluidifiant et en simplifiant les parcours d’aide, aujourd’hui ardus et inéquitables…
et aussi
- « Assistés », « profiteurs », « paresseux »… en finir avec les clichés sur les pauvres : Un président de la République qui dénonce les « fainéants », un dirigeant des Républicains qui fustige le « cancer de l’assistanat », des aides sociales rabotées parce qu’ on ne va pas « pleurer pour 5 euros » … le personnel politique n’est pas le dernier à véhiculer des caricatures des personnes en situation de pauvreté — qui concerne un Français sur sept, selon l’Insee.
Revue de presse et sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
Photo : pixabay