« Prendre en compte la parole de l’enfant » / L’aide sociale face aux nouvelles pauvretés / Les jeunes filles sont elles aussi victimes de violences

Prendre en compte la parole de l’enfant : un droit pour l’enfant, un devoir pour l’adulte

À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, célébrée chaque 20 novembre, la Défenseure des droits, Claire Hédon et le Défenseur des enfants, son adjoint, Eric Delemar ont rendu public leur rapport annuel consacré aux droits de l’enfant en France. Intitulé « Prendre en compte la parole de l’enfant : un droit pour l’enfant, un devoir pour l’adulte », il porte sur le droit consacré à l’article 12 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) : le droit pour tout enfant d’exprimer librement son opinion sur toute question le concernant.

Ce rapport, vise à examiner les conditions dans lesquelles les enfants sont aujourd’hui en mesure de s’exprimer et d’être entendus individuellement et collectivement. Il présente 17 recommandations. Parmi celles-ci le communiqué en met en avant quelques-unes en suggérant que…

  • les établissements scolaires veillent à ce que, dans tout processus d’orientation scolaire, les enfants soient entendus et pris en considération dans les souhaits qu’ils expriment ;
  • soit organisée une consultation des enfants en amont des projets et propositions de loi ayant une incidence directe sur leur vie quotidienne ;
  • l’audition de l’enfant, qui demande lui-même à être entendu dans le cadre d’une procédure le concernant directement soit de droit, sans qu’il ne soit plus fait référence à sa capacité de discernement ;
  • les structures accueillant ou prenant en charge les enfants se dotent d’outils d’évaluation de leur dispositif de participation des enfants et du recueil de leur parole ;
  • les professionnels intervenant auprès des enfants bénéficient d’une formation initiale et continue sur les droits de l’enfant en général, sur le droit à la participation en particulier, l’écoute active et les stades de développement de l’enfant.

(Lire le rapport de la Défenseure des Droits « Prendre en compte la parole de l’enfant… »)  (Lire la synthèse du rapport)

L’aide sociale face aux nouvelles pauvretés

France Culture vient de diffuser une série de 3 émissions sur le thème de « l’économie au chevet des plus pauvres ». Dans ce 2ᵉ volet, il est question de la place de l’aide sociale. Avec une inquiétude exprimée. Notre système assistanciel sera-t-il en capacité de répondre aux demandes de plus en plus nombreuses ?

Avec l’épidémie, la quantité de personnes qui se trouvent confrontées à la pauvreté explose. Selon les chiffres avancés par le ministère de la Santé et des Solidarités, 8 millions de personnes, soit 12 % de la population française, auront recours à l’aide alimentaire à la fin de 2020.

Ce nombre de personnes pauvre est huit fois supérieur à ce qui existait dans les années 1980. Cette augmentation ne s’explique pas uniquement par la crise économique engendrée par les deux confinements précise Tiphaine de Rocquigny journaliste à France Culture. Elle parle d’un « labyrinthe administratif qui débouche sur des aides souvent insuffisantes et qui prend mal en compte les profils atypiques ». La question est posée : le système de protection social français saura-t-il répondre à l’urgence engendrée par la crise ?  (écouter l’émission de France Culture)

 

Comme les femmes, les (jeunes) filles aussi peuvent être victimes de violences conjugales

Le magazine Slate.fr n’y va pas de main morte sur ce sujet. « Des sales cons, on peut en rencontrer toute notre vie, même au début » écrit Titiou Lecoq. « Les violences conjugales, ça concerne les plus vieilles. Les mamans. Celles qui restent avec ce type sans qu’on comprenne pourquoi. Mais les filles, jamais elles ne se disent que ce sont des violences conjugales. D’abord, conjugal, c’est quand on est marié, non ?  »

Et bien non ce n’est pas que quand on est marié. Même au plus jeune âge, au moment des premiers flirts et émois amoureux, la violence eut être là dans les rapports de genre car c’est l’époque du grand amour, les filles, n’ont pas envie de s’en sortir parce qu’elles vivent une histoire d’amour de fou.

Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, avait senti depuis un moment qu’il manquait un moyen de s’adresser aux filles. D’où la création d’une structure qui s’adresse à elles dès l’âge de 15 ans (ça pourrait même être avant cet âge à mon avis). Le LAO POW’HER est destiné aux jeunes femmes de 2 Départements (93 et 75) – L’équipe reste à disposition par téléphone au 01.71.29.50.02 du lundi au vendredi de 10 h à 18 h et de 18 h à 20 h en cas d’urgence. L’éducatrice, l’animatrice, la conseillère conjugale et familiale et la psychologue assurent des entretiens individuels et ont mis en place des ateliers collectifs à distance : lao@associationfit.org (lire l’article de slate.fr)

et aussi

 

La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle

 

Photo créé par wirestock – fr.freepik.com

 

 

Partager

Articles liés :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.