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La précarité du travailleur social : l’enfer du décor
Ce témoignage de travailleur social est édifiant. Cela se passe en Belgique et c’est la même réalité en France. Une réalité trop peu souvent abordée, celle des contrats à durée déterminée où le travailleur social est « corvéable » à merci : « Autour de moi, ceux qui ne sont pas travailleurs sociaux pensent que nous avons relativement la belle vie : des horaires, si pas lights, au moins respectés, une charge de travail plus que correcte, un métier pas trop difficile … Une belle vie de fonctionnaire en somme. » « Je n’ai pas choisi la précarité de l’emploi, ni un salaire qui me permet à peine de garder la tête hors de l’eau et qui, très ironiquement, est relativement proche des revenus de nos bénéficiaires … C’est malheureusement la réalité de beaucoup d’entre nous : de nombreux emplois du non marchand dépendent de subsides au futur incertain ». (Lire cet article sur le site guidesocial.be)
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À Dieppe, la prévention en mode 2.0 avec les jeunes
« Le travail d’éducateurs de rues est-il en pleine mutation ? À écouter les intervenants du Foyer Duquesne, une « mise à jour » du métier est en train d’être opérée. « Les jeunes sont aujourd’hui captés par les écrans : il faut des professionnels de la prévention dans ces espaces. Avant, un enfant victime de harcèlement à l’école pouvait souffler en arrivant à la maison. Aujourd’hui, il est cyber-harcelé, il n’y a plus de pause. Nous réfléchissons à un projet de promeneurs du net, expérimentés, avec des personnes référentes qui iront sur les réseaux sociaux » explique Alexis Douala, le directeur de l’association Foyer Duquesne qui encadre une équipe de 14 salariés dont cinq éducateurs de rues … (lire la suite sur le site du journal Paris-Normandie)
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Réforme des études : Corinne Michel, (DGCS) n’a « aucun doute » sur la bonne application de la réforme des formations.
L’adjointe du directeur général de la cohésion sociale a été interviewée par TSA quotidien. Extrait « Dans le Journal officiel du 23 août ont ainsi pu être publiés 8 textes réglementaires et 41 annexes, couvrant plus de 400 pages, élaborés depuis janvier. Ce fut un travail de bénédictin. » Pourquoi a-t-il donc fallu autant de temps ? » demande Olivier Bonnin journaliste pour TSA: « C’est la phase de consultation et le parcours juridique des texte qui en sont la raison : » Pour commencer, les quinze référentiels liés aux cinq diplômes devaient être validés par la CPC – ce qui fut fait le 22 janvier dernier. La rédaction des textes ne pouvait pas commencer avant ce point de départ. C’est en mai que nous avons pu présenter les projets de textes réglementaires à la CPC Commision Professionnelle Consultative). Sur la base de quoi, l’un des décrets devait être soumis au Conseil d’Etat. Il fallait en outre passer par une phase de consultation extrêmement nourrie, avec pas moins de dix-huit instances à solliciter dans différents ministères. Ce temps de rédaction, de consultation et de formalisation a ainsi duré jusqu’en août. Les textes désormais parus ont été particulièrement travaillés et ne devraient susciter aucune incompréhension de la part de leurs lecteurs futurs – voire du juge ! » N’hésitez pas à prendre connaissance des autres précisions apportées cet interview qui donnent des clé de compréhension sur le travail réalisé au sein de la DGCS.
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Les enfants pauvres ne partent pas en vacances
Cet article intéressant signé Rachid Zerrouki nous rappelle cette réalité et nous en explique les conséquences. « En France, selon l’Observatoire des inégalités, 50% des enfants des familles les plus modestes ne partent pas en vacances, contre seulement 5% de ceux dont les parents sont des cadres supérieurs. L’une des raisons principales est bien évidemment le manque d’argent. Les colonies de vacances ont oublié la mixité : Le passé nous apprend pourtant que l’injustice estivale n’est pas une fatalité. Un rapport datant d’avril 2016 et écrit par neufs chercheurs explique que dans les années 1960, les colonies de vacances accompagnaient un véritable projet social d’ouverture et de mixité. Peu à peu, il a été remplacé par un projet plus lucratif et destiné exclusivement à des enfants d’un milieu aisé. Là encore, ce sont des choix politiques qui sont derrière ce phénomène. Selon cet article du Monde, les subventions de la Caisse des allocations familiales (CAF) aux centres de vacances sont passées de soixante-quinze millions en 1994 à quarante millions dix ans plus tard ».
Photo : pexels
Merci à Michelle Flandre qui a réalisé cette veille sociale et contribué ainsi à vous proposer cette sélection d’articles