« Gosses de France » : la pauvreté à hauteur d’ado
France Inter nous parle d’un documentaire diffusé sur France 2 à une heure tardive malgré son grand intérêt : il donne la parole à des adolescents qui nous explique ce qu’est pour eux la pauvreté. « C’est un film sur Benjamin, Sofia, Jassim et Brocéliande. Quatre gamins qui ont entre 13 et 21 ans. L’un habite en Moselle, l’autre dans le Beaujolais, une autre encore en région parisienne ».
« Dans le frigo, il n’y a que de la lumière » nous explique Sofia : il n’y a aucun misérabilisme dans ce documentaire, mais des témoignages concrets. Les parents témoignent aussi. Ce sont d’ailleurs les passages sur les liens entre enfants et parents qui sont les plus bouleversants. Tous racontent le sentiment de honte vis à vis des autres enfants, parce que les chaussures sont trouées, ou parce qu’il faut aller au Secours Populaire chercher à manger. (découvrir Gosses de France en replay France 2)
Les violences faites aux femmes handicapées, « angle mort des politiques publiques »
Le media Social vous alerte sur le sort des femmes handicapées victimes de violence en présentant un peu avant tout le monde un rapport de la délégation aux droits des femmes du Sénat. Le fait d’être en situation de handicap « accroît le risque d’être victime de violences, notamment sexuelles, a fortiori pour les femmes, car le handicap constitue une cause de vulnérabilité évidente ».
Ce rapport alerte aussi sur le fait que les violences sont omniprésentes dans la vie de ces femmes dans la mesure où « elles sont généralement commises par leur entourage familial ou institutionnel ». Sur ce dernier point, la délégation insiste sur les agressions subies par les enfants placés en institution et recommande de renforcer le contrôle du personnel intervenant dans les établissements spécialisés (lire l’article de Diane Poupeau dans le Média Social)
Revenu universel d’activité : la consultation citoyenne, c’est parti !
Êtes-vous pour ou contre ? Quelles allocations doit-il intégrer ou pas ? Pensez-vous qu’il faut en faire bénéficier tous les Français touchés par la pauvreté ? Doit-il être conditionné par la recherche d’un emploi ?…. Si le projet de création d’un « Revenu universel d’activité » vous intéresse, c’est le moment de donner votre avis explique Le Parisien
Le journal fait état de la consultation citoyenne et explique qu’il est « inspiré du Revenu universel défendu par Benoît Hamon durant la campagne présidentielle de 2017 et expérimenté depuis par quelques départements socialistes ». (Or ce projet est très différent du Revenu Universel ou encore du revenu de base) (lire l’article du Parisien)
( Participer à la consultation citoyenne sur le projet de revenu universel d’activité )
Les associations de personnes handicapées en colère contre le futur revenu universel d’activité
« Le comité d’entente des cinquante-cinq associations de handicapés et de leurs familles est en colère et ne cache pas son inquiétude à propos de la nature du futur revenu universel d’activité (RUA), en cours de discussion » nous explique le journal Le Monde. Pour Roselyne Touroude, vice-présidente de l’Union nationale de familles et amis des personnes malades ou handicapées psychiques (Unafam), a précisé lors d’une conférence de presse que l’allocation aux adultes handicapés [AAH] n’est pas un minima comme les autres.
Les association rappellent que l’AAH est un revenu d’existence pour ceux qui sont dans l’incapacité totale ou partielle de travailler en raison de leur handicap, un revenu garanti par la solidarité nationale et non la solidarité familiale, même si celle-ci a évidemment une place. Or une fusion avec le RSA ferait disparaitre l’idée même de revenu de substitution. Et nous ne serions plus alors dans la solidarité nationale… (à mon avis fusionner l’AAH avec les autres prestations liées à l’activité professionnelle n’est as logique au regard de la nature de cette allocation) (lire l’article du Monde)
Revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre
Photo : capture d’écran du film « Gosses de France » réalisé par Andrea Rawlins-Gaston : Benjamin 15 ans « mes amis ne savent pas que je vais au secours populaire ». S’ils savaient, ils se moqueraient de moi ».