La mort d’un éducateur spécialisé, assassiné dans l’exercice de son travail…

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Ce drame est survenu le 19 mars 2015 à Nantes dans les locaux du Service Social Protection de l’Enfance (SSPE) lors d’une visite médiatisée. Alors qu’il était venu rencontrer son enfant, un homme a donné un coup de couteau mortel à la gorge de l’éducateur ne laissant aucune possibilité à la victime de survivre. Malgré les soins prodigués sur place par le Samu, il est décédé.  

Cet homme n’en n’était pas resté là. Il avait poursuivi son ancienne compagne dans la rue en bas de l’immeuble et l’avait poignardé à de multiple reprises devant les passants et les clients d’une sandwicherie médusés. La jeune femme, mère d’une petite fille qui se trouvait elle aussi non loin de là, avait été très gravement blessée. L’homme  fut  arrêté par des clients du restaurant devant lesquels les faits s’étaient déroulés. C’est aussi un nouveau drame liés aux violences conjugales et il y a beaucoup à dire et à écrire sur ce sujet. 

Cette mort n’a pu que nous laisser dans un grand désarroi. Elle nous met à la figure les risques permanents auxquels nous sommes  confrontés quand nous recevons des personnes qui n’ont trouvé que la violence pour exprimer leurs colères ou leur haine de la société et de ses représentants. Bien sûr, il ne faut pas généraliser, mais nous voyons bien que les tensions sont de plus en plus vives. Les visites médiatisées se multiplient, elles sont diligentés par des magistrats qui ne mesurent pas toujours la dimension des risques face à des personnes qui sont imperméables à la parole et au respect de l’autre.

Certes les travailleurs sociaux, les éducateurs et les assistantes sociales notamment, savent gérer la violence. Il est même surprenant qu’il n’y ait pas plus de drames alors que ces professionnels rencontrent parfois dans des conditions fort discutables des personnes prêtes à tout pour se faire entendre. Les travailleurs sociaux comme pour l’ensemble des professions d’aides et du soin sont des gens de paix. Ils n’ont comme moyens de se défendre que la parole et l’écoute. Il semble que cela ne suffise plus et c’est assez inquiétant.

Radio France Bleue avait parlé la première de cet événement tragique avec Ouest France qui avait réalisé un reportage vidéo que vous pouvez visionner ici . Le président du Conseil Général était venu aussitôt sur place.

Cette mort qui entrait dans la rubrique « faits divers » des journaux  nous a fortement marqué. J’écrivais à l’époque que nos professions sont trop  peu entendues et peu reconnues. Les Etats Généraux du travail social devaient contribuer à valoriser les travailleurs sociaux. Nos professions ont bien besoin de reconnaissance et de soutien. Ce n’est pas pour rien non plus que les centres de formation rencontrent de plus en plus de difficulté pour recruter… Mais j’en resterais là sur ce sujet car je risque de « déraper »…

Il ne faut pas que cette mort la plus brutale qui soit nous empêche de continuer de travailler dans la confiance avec les personnes que nous recevons et tentons d’accompagner malgré toutes les difficultés.  La peur est la plus mauvaise conseillère qui soit. Ces risques réels  ne doivent pas nous empêcher de continuer à aider et à accompagner celles et ceux qui sont dans les plus grandes difficultés.  Nous pensons tous encore aujourd’hui à notre collègue qui ne faisait que son travail et qui est mort à cause de cela.

La photo est extraite du reportage vidéo de Ouest France

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0 réponse

  1. Bonjour,je ne justifie aucunement la violence,et j’en profite pour présenter mes condoléances à la famille de ce monsieur.Comme éducateurs je ne connais que celui de la fille de ma compagne.L’enfant de ma compagne a été placé en famille d’accueuil quand elle a eu 3 mois,elle est toujours placée depuis,elle aura 4 ans en septembre.Je suis un ancien ETI je connais aussi la violence ,mais étrangement lorsque l’on parle de la violence de l’ASE on est souvent censuré,depuis bientôt 4 ans ma compagne souffre des exactions de l’ASE de Bressuire,celà va mieux depuis qu’elle a les moyens de se payer un avocat. Nous ne remettons pas en cause le travail des gens de terrains , ils font ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont et ce n’est pas facile j’en conviens.Mais comprenons qu’en France un enfant sur deux est placé abusivement selon l’ IGAS,pour l’odas c’est huit enfants sur dix,les critères n’étant pas les mêmes les chiffres changent c’est normal.Je suis témoin que quatre agents de l’ase se comportent comme des terroristes,rétention d’informatins,menace de ne pas honorer les visites médiatisées si l’on ne fait comme ils veulent,insultes , mensonges et diffamations,abus de pouvoir!!Quand j’ai commencé a aider ma compagne dans cette vilaine histoire ,j’ai cherché et je crois avoir trouvé la réponse.Si notre histoire vous intéressent je prendrai le temps de vous l’expliquer,vous verrez c’est abscon mais très enrichissant .Je vous souhaite bon courage à tous et merci de me laisser un espace d’expression.

    1. Bonjour madame l’éducatrice chef de service,je vous explique la situation , je travaille en décalé dans une usine ou les tâches sont compliquées et fatigantes , je gagne 1200euros par mois .Vous savez combien coute un avocat ? vous savez tout l’appareil administratif dont dispose l’ASE? en juin prochain l’échéance de placement arrive à son terme ,je suis donc allée écouter les préconisations de l’ASE c’est à dire ce que l’ase conseille au JPE.Mademoiselle xxx est très attachée à sa fille mais est trop proche d’elle ce qui empêche sa fille d’évoluer correctement.Oui madame la chef de bureau l’ASE de xxxx ose dire de telles âneries,je vous passe la façon dont me traite la psy l’éducateur et la coordinatrice technique territoriale. Dans le dossier qui sera transmis au juge (dossier qui ne sera transmis à mon avocat que 15 jours avant l’audience) en principe il n’y aura que cela d’écrit,je répète : Mademoiselle xxx est trop proche de sa fille etc etc .Et bien non pas du tout , dans ce dossier sera écrites les pires horreurs sur mon compagnon ,et des choses sur mon incapacité à gerer ma vie avec ma fille .Moi je ne me cache pas derriere l’anonymat je m’apelle xxxx j’habite au x xxxxx Faire appel me coutera combien ? sachant que les juges en appel ne font que confirmer les décisions du JPE. Les insultes ont été proferées dans les locaux de l’ase , les enregistrements en France ne sont pas des preuves ! rétention d’information ? l’ase nie tout en bloc ! menaces de ne pas honorer les visites , c’est simple c’est la JPE de xxx qui a mis les pieds dans le plat en octobre dernier , avant seul 1 visite sur 4 était honorée mais croyez le bien il a fallu que je me batte.Vous parlez de colére, mais comment ne pas être en colère quand on sait que l’ASE au niveau national a fait placé 78000 enfants sans qu’il n’y est aucune preuve.Un enfant placé génere une économie de 72000 euros par an , faites le compte ! Tout les grands corps d’état depuis 10 ans nous expliquent que la gestion de l’ase n’est pas acceptable. En xxxx nous sommes au dessus des normes , réfléchissons sur la façon dont à été menée la politique de protection de l’enfance depuis ces 5 dernieres années. Allons madame la chef de bureau vous savez bien que kidnapper les enfants c’est tout simplement créer de l’économie, il faut bien payer les salaires , les voitures , les bureaux , nous avons 230 assistantes familliales en deux sevres il faut bien remplir les lits. Lorsque des enfants sont en danger de mort ou subissent les pires horreurs alors oui madame heureusement que des gens comme vous existent. Pour le reste laisser ma fille en paix. Au lieu de proteger une corporation votre intelligence et votre énergie ne serait elle pas mieux employée à réformer le système? s’il vous plait madame aidez nous ,ne laissez plus les enfants et les parents souffrir pour de pâles raisons d’argent .En tout cas merci de m’avoir lu et merci de m’avoir répondu.
      Cordialement

      1. Madame
        je ne suis pas certaine que cela soit une bonne idée que vous livriez autant d’informations personnelles sur ce blog, lisible par tout le monde. Avec ça, plus besoin de la loi sur le renseignement, hein, tout est déjà dévoilé sur internet.

        Par ailleurs, les professionnels du service dont vous parlez sont liés au secret professionnel, donc seule votre vision de la situation pourra être exposée ici.
        Exposée, c’est bien le terme. Pour moi, vous vous mettez en difficulté en faisant ça.

        Nous sommes bien loin de l’article à l’origine de ce débat, mais sachez quand même, si ce n’est déjà le cas, que vous pouvez peut-être bénéficier de l’Aide Juridictionnelle si vous désirez faire appel.
        En attendant, si je peux me permettre, soyez prudente dans vos accusations écrites.

      2. Bonjour,
        Je comprends votre douleur qui s’entend à distance. Dans votre cas, il ne m’appartient pas de dire si les actions et préconisations de l’ASE à votre égard et celle de votre fille sont réellement justifiées ou pas du tout. Et le débat n’est ici, puisque nous n’avons pas tous les éléments. Toutefois, je persiste : Si vous vous sentez sérieusement victime d’abus de pouvoir de la part de ce service, nuisant à votre équilibre et à celui de votre enfant, il ne faut pas en rester là !!! Vérifiez votre éligibilité à l’aide juridictionnelle puisque vous gagnez – de 1393 euros. Par ailleurs, sachez qu’il existe des assurances de protection juridique qui prennent une grande partie des frais de justice en charge. Pour environ 60 euros/an (non cumulable avec l’Aide Juridictionnelle).C’est une idée que je vous soumets, vous êtes libre de l’exploiter. Non toutes les cours d’appel, ne confirment pas forcément la position du JE; Il y a aussi des surprises. Surtout si vous apportez des éléments tangibles. Vous avez le droit de partir battue!!
        La protection de l’enfance est encadrée par deux principales lois, la loi du 2 janvier 2002 relative à l’action sociale et médico-sociale, et la loi du 5 mars 2007 relative à la protection de l’enfance. Revenez calmement à tête reposée sur les fondements de ces lois, et sur la conduite du projet individuel avec ses objectifs (parfois appelé PPE), et examinez avec vos proches et votre avocat, ce qui pose réellement problème dans votre situation. A la fois sur un point administratif, judiciaire, mais aussi personnel pour avancer afin de vous préparer à la prochaine audience… Sachez qu’aucune loi ne vous interdit pour préparer l’audience d’écrire vous même votre propre rapport de situation telle que vous la ressentez, et au regard de la loi, par courrier transmis 15 jours avant la date à la Juge.
        Je suis surprise que vous puissiez faire état d’insultes de la part des travailleurs sociaux à votre égard, de ma carrière je ne l’ai jamais, vu, mais tout est possible. Je sais cependant que les conflits d’opposition entre famille et travailleurs sociaux, sont malheureusement courants, et généralement c’est l’inverse qui se produit. Dans sa forme la plus excessive cela même évidemment à la mort du Travailleur social, comme c’est le cas ici dans ce forum. Je vous invite ceci dit à dénoncer ces pratiques si elles sont réelles, et vous pouvez écrire au Président du conseil général de votre département pour demander un entretien.
        Beaucoup de démarches, je sais mais vous n’avez pas le choix pour vous défendre. Enfin, sachez qu’il existe une association en France « le Fil d’Ariane » qui pourrait vous aider.
        Par ailleurs, au delà de votre situation personnelle vous avancez l’idée qu’un placement génère de l’argent et vous parlez de kidnapping pour du fric. Là, sincèrement je peux pas vous laisser dire cette ânerie. Une mesure de placement coûte cher, de 110 à 170 euros par journée d’accueil, selon les départements, versés à la maison d’enfants qui accueille le jeune, contre environ 50 euros par jour d’intervention, dans une mesure éducative type AEMO ! Vous comprendrez alors, que le conseil général, à tout intérêt à ne pas placer, ( car par contre il est vrai que le budget de l’aide sociale représente souvent 70 à 80 % du budget général du département en comptant avec l’aide au personnes âgées) et si le nombre de signalements a bien augmenté ces dernières années, parce que la machine à signalement est plus perfectionnée maintenant, il n’en demeure pas moins, que contrairement aux apparences, en proportion du nombre de suivis, les mesures de placement baissent au niveau national, contre une sérieuse augmentation des suivis en milieu ouvert, sur lesquels, nous professionnels, nous nous interrogeons beaucoup !!! Je vous assure. Bon nombre de placements sont reculés, et l’on attend parfois, la crise d’adolescence qui fait tout exploser dans la cellule familiale pour réagir, et dans ce cas, les ados faisant peur c’est bien en foyer qu’ils finissent, les assistants familiaux pour la plupart, ne se sentant pas de les prendre en charge. A 18 ans leurs problèmes familiaux ne sont pas résolus et ils finissent livrés seuls à eux-mêmes!
        Je ne défends pas le placement, et je sais que parfois certains sont prononcés de manière abusive, mais parfois, c’est l’inverse, on maintien des situations risquées, ou l’on sait à l’avance que le soutien en milieu ouvert n’apportera rien. Le débat reste ouvert sur cette question et tous les travailleurs sociaux ne sont pas d’accords.

  2. Cet évènement est dramatique et ce ne sera pas le dernier. Nous constatons tous dans les service, une montée de l’agressivité du public. Mais il ne faut pas oublier que 99% des situations sont bien gérées pas les personnels éducatifs et sociaux. C’est ce réel savoir faire qui doit être mis en avant et valorisé pour que ce type de drame ne soit pas lettre morte et serve l’expérience

    1. Bonjour à chaque fois que j’essaie de répondre , je n’y arrive pas . Censure ou je ne sais pas me servir de mon ordi ?

      1. Bonjour,
        J’assume le filtrage des commentaires et tous ne sont pas diffusés. Les commentaires qui justifient ou approuvent la mort de notre collègue éducateur, les commentaires qui insultent ou visent à susciter des réactions par des provocations outrancières (trolls) n’ont pas de place ici. Quant aux autres, ils sont validés avec des qualités des contenus différents. Passent en priorité les commentaires qui contribuent à la réflexion collective dans le respect de chacun.
        Cordialement

    2. Bonjour Gesivi,contrairement à ce que vous dites l’ASE gere très mal les problèmes.l’.ODACE,la cour des comptes et l’IGAS nous le rappelle régulièrement.Pour ma part et j’enquête depuis mars 2014,je peux prouver preuve à l’appui que l’ASE xxxx aidé en cela par tout un appareil administratif et politique à détruit des familles et n’a pas respecté la loi.A qui profite le crime d’après vous ?Vous voulez plus d’infos ?
      Cordialement
      René-Sylvain Suire

      1. Bonjour, même si je sais que certains travailleurs sociaux de l’ASE abusent parfois, tous les services ne sont pas dans cette posture et ne généralisez pas ! Toutefois, si vous pensez réellement, être victimes, je vous cite : « de rétention d’informations, de menaces, d’insultes, de mensonges, diffamations  » alors, votre avocat, au delà de vous accompagner dans la situation qui vous oppose à ce service et au Juge pour votre enfant, devrait surtout vous orienter vers un procès engagé contre le service. Un procès contre l’administration, ce n’est pas simple, mais ça ferait avancer les choses, surtout si vous pensez détenir des preuves irréfutables comme vous le dites. N’oubliez pas de vous appuyer sur les principales lois de politique publique en matière d’actions sociale et familiales. Parfois il ne faut pas se contenter d’une colère, mais aller au bout du bout !
        Par ailleurs, je rappelle qu’aux audiences du Juge pour enfants vous avez l’espace de vous exprimer, et si pensez le juge partial, la cour d’appel existe !! Beaucoup de parents protestent contre les jugements rendus par le JE mais ne font pas l’effort d’user de leur droit d’appel. User de vos droits, c’est par là que commence votre défense, mais c’est aussi par là qu’est jugée par la justice, la cohérence des propos et des actes de la personne !
        Conseils et avis d’une éducatrice – chef de service

  3. Salut à toutes et tous.
    J’ai oublié de préciser, dans mon topo du 23/03, qu’une quarantaine de travailleurs sociaux (principalement des éducs) ont co-signé un important courrier dans lequel est exposé l’ensemble des problématiques et des phénomènes touchants notre institution:
    violence quotidienne, laxisme des autorités, mépris de notre direction, déni de réalité de la part du CG, etc…
    Ce courrier a été envoyé, en novembre 2013, aux quatre ministères concernés ainsi qu’au premier ministre de l’époque J M Hayrault et, surtout, au Défenseur des droits de l’Enfant. Cette institution qui, rappelons le, dispose d’un véritable pouvoir d’investigation devait…aurait dû…pouvait… se saisir de notre alerte collective, venir sur place constater l’ampleur du problème et demander des comptes au CG.
    Après quelques contacts téléphoniques infructueux avec une interlocutrice qui semblait pourtant motivée, notre démarche est passée aux oubliettes ou doit trainer sous un quelconque tapis de l’Assemblée Nationale puisque c’est là que se trouve ce prétendu « Défenseur des droits ».
    La déception est grande pour toutes celles et ceux, à commencer par moi, qui ont eu la naïveté de croire que cette institution de la République allait se positionner et donner un éclairage objectif à nos préoccupation de professionnels soucieux de leur éthique et des valeurs qui fondent nos métiers.
    La seule et unique motivation (pour ne pas dire obsession) des autorités de tutelle semble se limiter à des données financières et budgétaires qu’il faut à tout prix réduire.
    C’est que les pauvres, ça fini par coûter cher et il n’y a pas d’actionnaires.
    La dignité de l’accueil, de la prise en charge et de la protection des enfants ainsi que le considérable travail d’observation et d’expertise que les équipes éducatives produisent chaque jour ne semblent intéresser que les protagonistes des situations.
    Les exigences administratives nous mettent devant des responsabilités qu’aucun des décideurs n’accepte de mesurer et encore moins d’assumer. (Nous pouvons même considérer que ces « exigences » sont de véritables moyens de contrôle de notre travail).
    Car, en fait et en réalité, il s’agit bien de responsabilité au fond. Ceux et celles, issus d’une démocratie tronquée, qui devraient être les garants des fameuses « valeurs républicaines » dont ils se gargarisent, n’ont de cesse de se défausser de leurs responsabilités sur celles et ceux qui, quotidiennement, sont sur le terrain de la souffrance sociale.
    Les véritables responsables de toutes les situations de violence, qui surgissent ici ou là dans notre beau pays de France, sont tous ces décideurs coupés de la réalité sociale. Et cela à tous les niveaux. Du sommet de l’état aux directeurs d’institutions en passant par les potentats locaux de tous bords politiques. Ne nous leurrons pas, nos petites lâchetés individuelles, elles aussi, participent à la dilution de l’humanisme.
    Le travailleur social serait-il la dernière sentinelle…

  4. Si les actes de délinquance sont condamnables et ceux qui en sont porteurs doivent être condamnés, la violence institutionnelle elle ne l’est que rarement; et celle que subissent les citoyens ne fait qu’accroître la violence sociale.

  5. Je suis éducateur depuis 25 ans. Depuis plusieurs années, dans le Foyer de l’Enfance où je travaille. nous sommes victime d’une constante violence de la part des adolescents que nous accueillons. Cela va de l’insulte aux coups en passant par les menaces, les crachats ainsi que multiples tentative d’humiliation surtout envers les éducatrices. Bien qu’ayant alerté le directeur et les services de tutelle (CG) aucune mesure n’a été prise pour venir en aide aux enfants les plus faibles et aux équipes éducatives épuisées. Bien au contraire. Nous avons été pointés comme étant de « mauvais éducateurs ». Les ados qui ont commis ces faits ne sont pas inquiétés par la justice. Ils profitent et revendiquent ouvertement de leur minorité pour commettre des actes au sein des lieux d’accueil que personne ne tolèrerait ailleurs. Ils se transmettent même l’information comme quoi ils peuvent tout faire et tout transgresser puisqu’ils ne « risquent rien »… Pas de sanctions, maintien de leurs accueil malgré les actes graves qu’ils ont posés
    Du coup la violence est érigée comme une valeur. Nous devenons de plus en plus impuissants devant la dégradation massive des conditions d’accueil, (tous âges confondus), le silence des autorités et la passivité de la justice des mineurs.
    Las de ces conditions de travail beaucoup d’éducs quittent l’établissement voire le métier. Nous ne pouvons guère envisager d’amélioration car les financements ne suivent pas, bien au contraire. Le dispositif de protection de l’enfance se réduit bientôt à sa plus simple expression et les travailleurs sociaux sont devenus une banale variable d’ajustement budgétaire… CQFD. Je souhaite maintenant aux jeunes éducatrices et éducateurs qui arrivent dans la profession bien du courage et de clairvoyance pour trouver les quelques graines d’humanisme qui restent ici ou là.

    1. Les propos d’Alain sont pleins de vérités qui me font écho exerçant en foyer d’urgence ASE et faisant tout et rien vu la baisse de budget et la multitude de tâches à accomplir. Ces dernières années ils ont inventé l’accompagnement hors les murs qui permet de mettre à distance ces jeunes patates chaudes que personnes ne veut … Pour compléter tes propos (je me permets de te tutoyer) nous avons aussi à faire à des profils de jeunes qui sont border line et qu’aucunes institutions ne souhaitent accompagner. Pas assez psy pour être dans le soin, pas assez délinq pour être suivi par la PJJ qui galère bien au passage, etc … Cela vient rajouter une forme de violence chez eux (qui ne comprennent pas pourquoi on ne leur laisse pas une place pour se construire) et chez les parents qui se sentent stigmatisés encore plus. Au final, ces jeunes tournent en rond jusqu’à leur 18 ans pour souvent et malheureusement se retrouver au 115. Je les appelle les attachiants.
      Je n’excuserai jamais des actes tels que ceux qui ont été commis envers ce professionnel ainsi que sur la mère et comme j’aime à dire à certains jeunes : ta situation ne peut pardonner tes actes de violences.
      Pourtant, la façon dont les institutions peuvent traiter les personnes accompagnées ne laissent parfois à ces dernières que la colère et le désarroi.

      Courage aux familles en ces temps difficiles.
      Et paix à leur âme.

    2. Toutes mes condoléances à la famille et pensée pour ce jeune éducateur!!!! Je suis profondément touchée!!! Je suis une ancienne éducatrice et je rejoins les dires d’Alain. J’ai travaillé de nombreuses année dans le secteur de la protection de l’enfance en Basse Normandie. Notre association à fermé en novembre 2011. J’ai été victime de violences verbales, menace dans ma vie privée, et de multiples humiliation. Un arrêt de travail de 6 mois et 6 mois de mi-temps thérapeutique Pour violence physique de la part d’une ados!!! Alors que j’alertais ma hiérarchie; ma parole n’a pas été entendue.J’a vu un grand virage dans ce métier depuis les années 2002 environ; Les jeunes ne sont pas inquiets de leurs actes commis puisque l’impunité l’emporte. Alors, fugues, insultes, coups sur le personnels éducatifs, crachats, tags, dégradations sur nos voitures, menaces envers ta fille….Drogues Alcool…Arrêt de travaille à ne plus compter. Rien ne l’aient arrêtes car ils le disent eux mêmes « on peut aller faire les déclarations de tout ce que tu veux,comme ça tu seras contentes!! « Et je reste polies » Après y a rien!!!Tu remplies des déclarations toutes les semaines!!! Après ce n’est que des rappels à l’ordre par le commissariat, le juge et le jeune se sent plus fort que tout le monde!!
      Je ne veux pas noircir le tableau de ce métier mais le métier d’éducateur à perdu tout son sens. Pour mon avis personnel c’est un métier de terrain avant tout et la technocratie, le pouvoir des mots et des écrits à généré des MAUX de toutes sortes. Il a perdu son sens d’engagement et d’humanisme!!!. Pendant mon arrêt je n’ai pas eu de soutien ni de la direction, ,ni du chef de service sauf de manière conventionnel et administratif. Lorsqu’un collègue vit des choses difficiles avec un jeune C’est la faute de l’éduc La politique de Diviser pour mieux règnier est au devant de la Scène!!! Et il ne faut pas croire que nos jeunes placés se sentent en sécurité au sein d’une institution débordée par l’administratif au lieu d’être avec l’Ados!! C’est à dire  » La Protection de l’enfance »!!!Je les entends encore Vous êtes toujours dans vos bureaux!!! Pendant mon arrêt de travail je suis allée au CREAI pour envisager une reconversion et j’ai appris que le personnel du CREAI recevait tous les jours des travailleurs sociaux en vu de changer de métier. La pénibilité de ce travail n’a pas était entendu ni reconnu!!! Je trouve dommage qu’il faille un drame pour pouvoir s’exprimer.

      Parole d’une éducatrice attristée par ce drame!!!

  6. Juste une remarque : comme pour le viol, les discriminations de tous poils, les violences conjugales…etc. La victime doit prouver son innocence. C’est déjà pas commode de les faire sortir de leur spirale infernale toutes ces victimes. …
    C’est un magnifique métier qu´être éducateur spe ou EJE.
    Voeu laïc et raisonnable : des visites médiatisées en binôme ?!!
    Un bémol : il existe aussi des femmes violentes et porteuses de couteau…
    Courage : cet événement est à la marge. Heureusement!

  7. Effare par ce drame qui nous rappelle combien notre société se délite a grand pas avec des individus qui trouvent dans l’hyper violence, le moyen d’exprimer leurs frustrations. Il est en effet regrettable que les médias n’aient pas traiter à sa juste place ce drame pour alerter nos consciences collectives.

  8. condeleances a tous les travailleurs sociaux,le danger existe partout,travailleur social depuis le burkina faso

  9. Toutes mes condoléances à la famille.Je suis touchée par ce drame . Une éducatrice en deuil !

  10. Condoléances à la famille. Je suis très touchée. J ai travaillé en visite médiatisée, et maintenant en aide éducative à domicile. Je me suis déjà retrouvée da ns des situations critiques. Je pense que les juge des enfants ( en protection de l enfance c est bcp plus souvent eux qui fixe les visites médiatisées que les jaf) pensent des fous trop aux droits dss parents qu aux droits des enfants. Un homme dangereux l est tout autant pour des educateurs que pour des enfants. Lorsque le juge des enfants donnent sa decision, il y a des vigiles au tribunal, lorsque le parent vient en visite médiatisée il n y a plus que des travailleurs sociaux ou administratifs, et des parents, des enfants et des ass familiales qui sont oresents et risquentvleur vie! ! Ce n est pas diminuer le nombre de mesures qui fera changer cet etat de fait, bien que ce serait important (40 enfants confiés par travailleur social…) mais une reflexion et une prise en compte réelle de nos mises en danger (40 euros de prime de risque pour travail avec un public en difficultés, voilà la prise en compte du danger….vous croyez que ça va me sauver la vie???

  11. Respect et condoléances. Mais Je vous livre mon temoignage : je suis ingénieur, en très bonne santé, ai une bonne situation, le soutien de ma compagne , de ma famille, je n’ai pas de probleme pour m’exprimer oralement et par ecrit, ni pour payer les avocats…et pourtant je fais de gros efforts pour rester non violent…face à la brutalité des decisions sommaires et expeditives de la justice familiale relatives a mon divorce difficile. Notre justice familiale est une honte pour notre pays ( comme nos prisons,…et beaucoup d’autres services publics très mal gérés). DONC JE COMPRENDS qu’un PERE moins aisé moins riche moins en bonne santé moins entouré puisse en arriver à ces actions desespérées face à un système dépassé et injuste pour bon nombre d’hommes et de femmes !

    1. Vous comprenez qu’un homme que vous décrivez comme désespéré en arrive à ces extrémités, avec un éducateur qui n’est en rien responsable de la décision du juge ? Avec une femme qui ne voulait pas revoir le père de l’enfant afin d’échapper aux violences conjugales ? Devant son enfant, victime lui aussi de toutes ces violences puisqu’il y assiste ?

  12. mes condoléances à la famille… notre travail n’est pas reconnu et ne risque pas de l’être puisqu’il n’existe pas de mobilisation réelle pour que ça le soit… une éduc en colère

  13. Qui va se porter partie civile pour le futur procès? à part les familles?…les travailleurs sociaux sont l’exécutif d’institutions qui ont l’habitude de donner une tape sur l’épaule aux TS qui ont pris des coups, été blessés…en leur disant que ça va aller…mais combien prennent les choses en main, et se sentent réellement pris à partie dans ces actes de violences? Que se passerait-il, s’il s’agissait du président du Conseil Général (Départemental, mais ce sera le même demain!….), du président du tribunal, ou de l’association concernée…Mais à part écrire et fort peu que font les travailleurs sociaux face à cette violence, mis à part un petit commentaire, et beaucoup de parlottes à la pause café? Que font les syndicats et autres associations professionnelles? Au travers de l’individu, c’est notre système qui est agressé, mais tout le système se tait. Une action en justice apporte du réconfort à la victime mais dit aussi de ceux qui l’ont engagé qu’ils n’acceptent pas la violence et envoie des messages forts.
    Quand dirons-nous non officiellement à la violence? Quand dirons nous aux victimes et à leurs proches combien nous sommes agressés de leur agression autrement que par des mots et l’abandon juste derrière. Quand pourrons-nous apporter des chiffres sur les agressions de TS? Et quand les médias y trouveront-elles un intérêt.
    Quand nous réagirons en justice, dans le travail d’équipe où la victime ne sera pas juste affublée de « la(le) pauvre » mais ou chacun aura conscience qu’il a été agressé.
    (mais mettre de multiples protections physiques dans les locaux ne servira à rien…)
    et arrêtons de nous juger mutuellement comme dans ces commentaires ,c’est tout à fait stérile et inefficace. d’autant que dans toutes les strates de la hiérarchie, c’est pareil…
    toutes mes condoléances à la famille et à ses collègues directs.

  14. La violence à l’encontre des intervenants sociaux est repérée depuis longtemps. Notre groupe de travail mène une recherche action à ce sujet. Il est temps que cet aspect soit réellement travaillé en formation initiale http://www.gesivi.fr
    Notre livre traite de cela (pour que ce type de drame soit évité au maximum)http://gesivi.fr/Articles/Livre-gesivi-intervenants-sociaux

    1. vu les circonstances ce n’est pas le moment de faire sa pub !!!!!!!!

  15. bonjour

    Que dire!!!
    J apprends cette affreuse nouvelle, directeur de centre d hébergement je suis inquiet de cette montée en tension et crains pour mes collègues qui reçoivent les personnes.
    Bien sur la détresse humaine est notre lot, nous sommes et avons été formé pour travailler avec des personnes en souffrance, mais au fil du temps notre intervention ce technocratise, les moyens pour accueillir et accompagné diminuent, chacun se repli sur sa compétence alors que nous n avons jamais autant parlé du travail de réseau
    Le travail social se banalise, y a cas , faut qu on, est souvent la devise des financeurs et des politiques, mais les budgets de la prévention baisse, les Chrs sont sous financés et le manque de place grandit
    On nous bassine avec le logement d abord et la fluidité des dispositifs que l on nous laisse travailler et que l on considère notre travail et que l on nos donne les moyens de notre intervention !!!!!!
    Bon
    je salue la mémoire de cet éducateur et adresse mes pensées à ces proches et à ces collègues
    Mich

  16. Les conditions d’activité des travailleurs sociaux sont extrêmement difficiles. Nous sommes « sur le front » avec en face de nous des personnes qui souffrent, des personnes dont le vécu dépasse l’entendement tant il est emprunt de violences, d’humiliations en tout genre, de non-droits. Ces mêmes personnes s’insurgent contre une société qui ne les entend pas, contre un système qui nourrit les exclusions…Comme elles font bien de crier leur colère, de déposer leurs rancoeurs, de s’imposer ou de s’opposer parfois à des administrations qui ne prennent pas en compte leurs demandes. Comme je les comprends!!! En revanche, elles ne sont plus légitimes dans leurs revendications lorsqu’elles insultent, frappent ou tuent un travailleur social qui tente de faire son métier de la façon la plus noble qu’il soit (il n’y a peut-être rien de grand et noble dans le fait d’organiser des rencontres médiatisées entre un parent et son enfant mais si ces rencontres sont instituées c’est à la demande du/des parent(-s) ou d’une instance décisionnelle). Comprenons par là que le travailleur social est mandaté pour exercer ses fonctions en vertu de missions spécifiques qui lui sont conférées. Il répond à une « pyramide hiérarchique » et n’a fondamentalement aucun pouvoir décisionnel (pas plus pour l’octroi d’aides financières que pour le placement d’un enfant ou le maintien de celui-ci dans sa famille). Halte à la violence!!!! Nous n’avons pas à devenir les cibles désignées du public que l’on tente d’accompagner dans l’exercice de fonctions parentales, dans la gestion d’un budget, dans l’accès aux droits…Ou alors, que les autorités prennent les mesures nécessaires pour renforcer notre sécurité mais aussi celle des blouses blanches, des pompiers qui se font « caillasser » lors de leurs interventions dans des lieux dits « sensibles ». Que chacun (usagers des services publics et hauts responsables de notre pays) prenne la mesure de ses responsabilités….
    « JE SUIS ASSISTANTE SOCIALE »

  17. J’ai fais ce travail aussi. Cela aurait pu m’arriver comme à nous tous qui travaillons dans un service de placement . A toute sa famille ,mes sincères condoléances . Une collègue du lot et Garonne.

  18. sincère condoléance .A la suite de ce drame gardez courage et continuez le travail sans armes et sans portique de sécurité car c’est les premmières barrières non souhaitable et ce metier est justement là pour briser les barrières .

  19. Toutes mes condoléances à la famille de ce travailleur social. Je m étonne cependant que l on parle de violences qui n est pas la cause mais la conséquence d une probable pathologie dont souffre le pere. Cet événement est bien entendu terrible. Mais ce que l on peut questionner, ce sont les causes qui font que les travailleurs sociaux se sentent de plus en plus exposés à la violence. Défaillance de prise en charge du secteur psychiatrique ? Qu est ce qui fait que le social reçoit cette souffrance ?

    1. Toute mes condoléances à la famille.
      Je suis moi même monitrice éducatrice , je suis confrontée à la pathologie dans le cadre de mon travail ainsi que dans mon couple. J’ai apporté devant le JAF des faits concrets qui témoignent des troubles du comportement de mon ex conjoint et malgré cela le JAF a accordé au père un droit de visite et d’hébergement provisoire, le « provisoire » dure depuis 12 mois. A mon sens il n’y a pas assez de moyen pour prendre en compte la maladie psychiatrique,bien que j’ai sollicité une expertise psychiatrique qui à été purement refusée par le JAF, car les faits de mise en danger de mes enfants remontent à 2013, et nous sommes séparés depuis Janvier 2014?!. J’ai demander un droit de visite en milieu neutre refuser également. Donc je me retrouve à occuper le rôle de médiateur au sein de ma famille sans avoir une d’aide ce qui me met dans une position plutôt délicate.

  20. J’ai mis un terme avec beaucoup d’amertume à ma formation d’éducateur technique spécialisé. Peut être trop sensible peut être pas assez, j’ai été choqué de voir des usagers ayant des déficiences différentes, travaillés dans des conditions déplorables à l’occasion du brûlage des sarments. Certains les yeux irrités, suffoquant, d’autres qui se brûlaient la manche de leur manteau, et pour parfaire la situation l’un d’entre eux qui me regarde fixement, l’air dépité, et jette les sarments sur moi. Avec le recul, je ne sais pas si j’ai bien fait, mais en tout cas je suis persuadé que beaucoup d’éducateurs souffrent des mentalités et pratiques institutionnelles, du manque de soutien et reconnaissance. J’ai beaucoup de choses à dire sur les 4 mois de formation et la désinvolture que j’y ai ressenti, voir l’humour désobligeant de certains formateurs.
    C’est un beau métier alors courage les ets, ne faites pas comme moi, garder le cap pour changer les choses!

  21. Les assistantes familiales sont également confrontées tous les jours a ce genre de violences et nous n a pparessons pas dans l article

  22. Bsr,
    Avant tout je vous présente toutes mes condoléances. ..
    Je me permet d’ecrire car Je suis éducatrice dans un internat éducatif qui appartient à la ville de Lyon, c’est un établissement de prévention au décrochage scolaire ainsi qu’à la délinquance. C’est un établissement alternative avant le placement judiciaire.
    Or aujourd’hui nous luttons contre la fermeture de l’internat, nous sommes démunis face à cet décision prise par Mr le MAIRE, malgré nos mobilisation et nos manifestations rien n’y fait. .. en voyant ce regrettable malheureux je suis en colère et attristé car notre internat permet vraiment d’évacuer toute ces colères.
    Si vous lisez ce msg aider nous a nous battre et à faire du bruit avec nous afin que ce genre d’acte sois limiter voir disparaître. .. plus il y aura du bruit et plus on gênera et notre établissement vivra. ..
    Encore une fois toutes mes condoléances

    1. Mes condoléances à sa famille, à ses amis, collègues de travail. On vient de fermer notre association (école des parents et des éducateurs de l’Isère) qui travaillait depuis plus de 40 ans dans le domaine de la prévention, la coéducation et le soutien parental. On ne coûtait pas grand chose (convention collective de « l’animation ») mais on nous a dit qu’il fallait privilégier le protection de l’enfance qui pourtant ne voit rien venir en matière de soutien supplémentaire… Plus de médiation familiale dans mon département ; dans l’application de la loi, les moyens des juges sont de plus en plus limités, les travailleurs sociaux rament, la passerelle (point rencontre) a également fermé, les parents, les enfants désespèrent de se faire aider et respectés dans leur dignité… Que font nos politiques pour l’avenir de notre société? Quel jeune a aujourd’hui envie de s’orienter vers nos métiers. Un ex-directeur d’association qui cherche à se réorienter

  23. Toutes mes condoleances a la famille ainsi qu a ses collegues. Courage. Une educ

  24. Affreux he oui les services sociaux tellement facile , des proies facile arrêtons de,mettre les salariés en danger
    Respect a la famille

  25. « …Educ spé : un métier à risques, comme pour tous travailleurs sociaux…Dans la situation politique, économique et sociale actuelle, entraînant stigmatisation, exclusion, repli sur soi, désespérance, mal-être…étonnons-nous que ça ne soit pas plus fréquent… »

  26. Je reprends ces mots « Certes les travailleurs sociaux, les éducateurs et les assistantes sociales notamment, savent gérer la violence. Il est même surprenant qu’il n’y ait pas plus de drames alors que ces professionnels rencontrent parfois dans des conditions fort discutables des personnes prêtes à tout pour se faire entendre. Les travailleurs sociaux comme pour l’ensemble des professions d’aides et du soin sont des gens de paix. Ils n’ont comme moyens de se défendre que la parole et l’écoute. Il semble que cela ne suffise plus et c’est assez inquiétant.  »

    les educateurs sont ils confrontés a la violence d’ou qu’elle vienne dans leurs etudes ?

    Educateur specialisé est un metier a risques .. les risques sont ils suffisement calculés ? ..

    respect a tous les educs , sincerement …

    eve

  27. Nous sommes souvent confrontés à cette violence….que fait l état afin de protéger une personne ds l’exercice de ses fonctions sachant que c était une rencontré médiatisée. ….
    Beaucoup trop de violences conjugales et autres….
    Nous devrions réfléchir à ce qui pourrait se faire …..
    Condoléances à la famille…..

  28. Mes condoléances à sa famille.
    je suis Technicienne d’Intervention Sociale et Familiale en Charente, je travaille aux domiciles de familles dans le cadre de la prévention et de la protection de l’enfance. Notre profession aussi rencontre parfois ces problèmes de violence dans le quotidien des familles, mais aussi lors de visites encadrées ou médiatisées.
    Il est certain qu’il manque dans le secteur du social et médico-social un réel manque de budget et de temps.
    Il serait appréciable que les pouvoirs publics portent plus de considération aux professions du social et reconnaissent les risques de ces métiers.

    1. Je présente mes sincères condoléances à la famille.
      Je suis aussi TISF, et il serait bon de rappeler que nous sommes les seuls travailleurs sociaux à intervenir au domicile, les interventions (il ne s’agit pas ici de VAD) allant de 2 heures à la journée complète.
      Dans le cadre des visites « accompagnées » ordonnées par le juge, nous sommes seuls au domicile, avec tout ce que cela implique en termes de danger …
      Si les pouvoirs publics pouvaient penser aussi à nous, car les travailleurs sociaux ne se résument pas aux ES et aux AS.

      1. Bonsoir, je me permets juste de rectifier ce propos, non il n’y a pas que les TISF qui interviennent au domicile mais la plupart des TS. Étant ES, je n’effectue pas les mêmes tâches mais je m’y rends. Cordialement.

  29. Très triste devant ce drame qui laisse 1 collègue sur le carreau alors qu’il tentait juste de faire son travail !…Ca mérite 1 réelle réflexion sur les risques de ce métier de Coeur où le travailleur social reste constamment exposé, où il est en 1ère ligne…Je présente mes condoléances sincères à ses siens.
    Une éducatrice en berne. <3

  30. L’enterrement a t il déjà eu lieu? Si non est il possible savoir l’adresse pour envoyer une gerbe de fleur de la part de tout les étudiants éducateur de mon centre de formation?
    Merci d’avance

    Un éducateur en deuil

    1. Non l’enterrement n’a pas eu lieu. Il est fort probable qu’il se déroule dans l’intimité familiale. Le service où s’est déroulé de drame est le SSPE service social pour la protection de l’Enfance à Nantes dont l’adresse est publique. L’enterrement est prévu en milieu de semaine prochaine. Cela peut être l’occasion d’un temps de recueillement et de rassemblement au sein même de votre centre de formation

      1. Bonjour, j’ai assisté cette semaine à Narbonne au 35ème Assises Nationales du CNAEMO sur le thème «  »contrôle social des pauvres » très intéressant. Vendredi matin tous ensemble (plus de 700 personnes) nous avons fait une minute de silence pour notre collègue (et ami de certain présent). Merci pour cet article. Pensées pour la famille de notre collègue.

  31. Salut Didier, il est évident que ce triste évènement nous affecte tous et vous plus encore en Loire Atlantique. Pour autant l’émotion ne doit pas nous amener à tirer trop vite des conclusions sur les pratiques professionnelles des magistrats. Tu sais que les violences sont toujours multifactorielles, la colère est légitime mais elle n’est jamais de bon conseil.
    Bien à toi
    Manu

    1. Bonjour Manu, Effectivement, il y a lieu d’être prudent dans nos écrits et réactions. et ne pas rechercher de boucs émissaires ni de responsables qui pourraient être accusés injustement. Bien sûr, l’origine de la violence est multifactorielle.. C’est surtout un grand désarroi et une immense tristesse qui prédominent ici. Sans doute aussi ce rappel à la réalité du risque et de la réalité de cette violence que la parole ne peut endiguer….

  32. toutes mes condoléances à sa famille!! je suis assistante familiale (famille d’accueil) depuis 18 ans! pour ma part, je n’ai jamais eu de problème avec les familles des enfants que j’accueille, mais beaucoup de mes collègues sont régulièrement confrontées à des problèmes quand elles vont seules le week-end, amener les enfants dans leur famille ! les travailleurs sociaux ne travaillent pas le week-end…nous, si!!..et nous nous retrouvons donc seules à faire face à des parents parfois violents…!! il n’y a pas assez de sécurité au niveau de tous ces emplois dans le social!!

    1. il y a des travailleurs sociaux qui travaillent le samedi, les T.I.S.F lors des visites encadrées aux domiciles des parents. en tout cas c’est le cas en Charente et dans d’autres départements.

  33. Toutes mes condoléances à la famille et aux proches.
    Pour ma part je suis diplômée depuis 2ans et par choix j’ai décidé de ne prendre que des CDD afin de varier mes expériences et découvrir toutes les branches du social.
    Ce qui m’a amené à me retrouvé dans des structures en grande souffrance. En l’espace de 2 ans j’ai été frappé 2fois, j’ai reçu 3 coups de pieds au visage et la deuxième fois j’ai été frappé avec des béquilles ! Réactions très différentes de ma hiérarchie qui a littéralement ignoré ce fait de violence la première fois malgré mon arrêt ! Et qui là deuxième fois a réagit rapidement et de façon adéquate mais à finis par ne par renouveler mon contrat.
    Alors , finalement dans les deux situations je me suis retrouvé bien seule face à tout cela encore aujourd’hui j’y pense beaucoup…
    Alors il nous faut plus de moyen, mais il faudrait aussi un changement au sein même de nos structures. L’éducateur doit être pris avec plus de considération et obtenir plus de soutien par sa propres hiérarchie et collègues.

    1. Martinette64, c’est vous qui avez raison : la hiérarchie ne sait que minimiser les difficultés. Et c’est vous qui êtes au charbon.

    2. Je suis bien d’accord, les directeurs et chefs de service se soucient peu de la sécurité des éducateurs, et la pression est très grande. Les violences sont banalisées d’une manière inquiétante. Personnellement je n’ai jamais subi d’agression physique, mais des menaces verbales oui! Des dézingués du ciboulot parmi les parents que l’on accompagne j’en ai croisé des tas, ça ne pose aucun problème à personne qu’un éducateur prenne des risques, lors de visites à domicile, ni même avec des ados violents. Ce n’est pas près de changer, je vous assure, car, étudiante en cycle CAFERUIS actuellement pour devenir chef de service ou directeur adjoint, la problématique de sécurité dans le travail social n’est absolument pas abordée dans les centres de formation (ou de manière superficielle à la travers le document des risques professionnels, sur lequel on passe à la vitesse de la lumière). Preuve alors qu’on en a rien à foutre. Vous bouffez du management participatif à gogo, mais la sécurité et la bientraitance d’une équipe nada. Je voudrais aussi dire un mot sur cette loi de 2007 en protection de l’enfance, qui n’aide guère les familles et les professionnels. En ce sens, qu’aujourd’hui, la notion de placement est toujours très connotée, (en mal) la diversification de ces formes peine à bien se développer encore, malgré quelques petites avancées dans certaines régions, et la philosophie de la loi française et des pratiques socio-éducatives actuelles, autour de la famille sont celles de préserver d’abord et avant tout le lien familial, à tous prix. Je dis bien à tous prix. Résultat pour éviter des situations de placement d’enfants, on retrouve ces suivis et ces dossiers, dans les couloirs de l’AEMO et de la visite médiatisée. Des services largement dépassées dans leurs missions de protection. Les faiblesses de cette loi 2007 ont été pointées dans un rapport, et Michèle MEUNIER ET HUGUETTE DINI, auraient déposées de nouvelles propositions de loi. Bien sûr les médias n’en parlent pas, ce n’est pas vendeur, et effectivement, il est bien vrai que les journalistes préfèrent évoquer la mort d’un policier en exercice. ça permet à nos politicars de vendre leur programme de sécurité, et ça sert de support permanent à la stigmatisation. Un gendarme qui arrête un voleur, c’est vendeur, un éducateur qui fait du social, n’a rien de génial pour un journaliste. Mais cette absence de reconnaissance du professionnel va loin, car au nom de l’amélioration des pratiques et des évaluations, l’Anesm bien au delà de guider le professionnel, croit pouvoir donner des leçons, en éditant des fiches et des listes de recommandations réduisant le professionnel à un bêta qui ne pense pas, et qui doit devenir un mouton à exécuter !!!
      Voilà il y a du boulot en France, pour faire évoluer les pratiques. Avec ce que je sais, Si j’avais 20 ans, je ne m’engagerais pas dans ce secteur, devenu autiste malgré lui, et fragilisé par une économie peu favorable au maintien des valeurs associatives.

  34. Toutes mes condoléances à la famille, et courage à ses collègues. Un educ spe.

  35. Quelle tragédie pour ce monsieur et sa famille ainsi que la famille accompagnée. Seul regret de cet article a t on besoin sans cesse de rappeler l’origine des gens…

    1. effectivement cela n’apporte pas d’information utile cela aurait pu survenir quelle que soit la nationalité de la personne… je retire donc cette précision inutile ici..

  36. Cette cruauté ne doit pas etre pris en compte comme un simple accident de travail!
    Un homme est mort dans sa profession d educ!
    C est tout un travail en amont qui doit se faire avec toutes les professions pluridisciplinaires telles que psychiatre,traducteur,pedopsy,et egalement la police!!!pour etablir une enquete sociale au vu des observations des educs en internat et en ase!
    Bien souvent et malheuresement il y a cette distance entre les educs ase et internat,et du fait de tout cela on passe á cote d’observation et conclusion pour un suivi et une aide efficaces au sein des familles et de la personne accueillie!
    Notre profession devrait eetre revaloriser respecter!
    Dans des professions il y a ce qu’on appelle prime de salissure et dans notre profession aucune prime de risque surtout sur les groupe d’accueil d’urgence ou les groupes à « risque » avec les problemes psy et les « les incasables »

  37. Dans cet article d’une triste réalité, vous parlez des éducateurs travaillant en protection de l’enfance. Je souhaiterais quand même préciser que le risque de notre travail concerne tous les champs de l’education spécialisée (insertion, handicap y compris)

  38. He ben, c’est horrible. Je me demande bien ce qui a pu se passer dans sa tête pour qu’il décide de tuer un travailleur social :/

  39. Trop c est trop
    en qualité d assistante sociale en Martinique je constate une nette progression des menaces injures envers les professionnels , tavailler dans le social est un métier à haut risque au même titre que d autres professions , il faut que les pouvoirs publics agissent et reconnaissent notre rôle de soupape dans une société en crise , avant hier en martinique au sens du Siao une professionelle a reçu 5 coups portés par arme blanche par un usager , doit on tous mourrir.en exercant une profession que nous avons choisi
    que fait l’Etat?
    En tous cas soyons solidaire devant cette triste réalité

    1. Bonjour ,je suis infirmière ,l état fait des restrictions budgétaires dans des domaines où il ne devrait pas ,santé publique ,juges des affaires familiales ,éducation ,mais les gens ne s en rendent compte que lorsqu ils ont à faire à tous ces services publics ,et c est bien dommage ,le jour où ils comprendront il sera peut être trop tard

  40. Je rends hommage à ce monsieur, cet éducateur qui ne faisait que son travail… Je pense fort à sa famille, à ses collègues et à ses proches… Et merci à vous pour votre article… Qu’il repose en paix… Une TISF émue

  41. Nous espérons que, suite à cette tragédie, des dispositions seront prises en terme de renforcement des moyens humains dans notre profession (ratio de suivi pour un travailleur social trop élevé) et surtout qu’il élèvera la prise de conscience des pouvoirs publics que notre travail n’est pas vain…

    Nous travaillons souvent tels des sous-marins pour protéger aux mieux les personnes les plus fragiles, nous sommes pacifistes, mais soumis à la loi, à des mandats judiciaires qui peuvent nous plonger au cœur de l’effroi, sans filets pour garantir notre sécurité…
    Beaucoup de situations sont parfois désamorcées par notre capacité de dialogue, d’écoute, mais le décès de notre collègue vient nous heurter dans ce que nous représentons…

    Nous n’en voulons pas non plus davantage de sécurité telle que des présences policières et de gendarmes en permanence à nos côtés, mais, quand nous faisons état des tensions et parfois de menaces d’une grande minorité des personnes que nous suivons, qui peut-nous protéger ou prendre en compte notre exposition au risque?

    Nous continuerons à œuvrer en matière de protection de l’enfance, car il s’agit d’un enjeu majeur dans notre société et dans la construction identitaires des futurs générations et y compris les plus fragiles.

    Pour conclure, nous rendons hommage à notre collègue, à sa famille et à l’équipe dans laquelle il exerçait.

    1. Ca fera peut être réfléchir les magistrats avant de coller des visites médiatisées à tout va … ! Les juges abusent des droits des pères en les privant de leurs enfants sans raisons ou juste parce que la mère raconte des conneries … Il ne faut pas donc s’étonner que certains pères pètent les plombs et en arrivent à commettre l’irréparable… La justice est en partie responsable de ce qui est arrivé.

      1. C’est ce que nous constatons, bien tristement. Je suis du Québec et nous allons faire LE PONT avec l’Europe prit au piège de ce même fléau de société «à notre honte à tous».

      2. Bonjour ,mes enfants ont étaient en visites médiatisées pendant 6 mois ,il est bipolaire diagnostiqué ,manipulateur pervers ,et paranoïaque ,il a tenté de me  » supprimer  » ainsi que ma fille ,lors d une permission d un hôpital psychiatrique où il restait 5 mois .Ne juger ses mères ,mêmes s il est vrai que certaines inventent .Le réel problème ,c est qu il n y a pas assez de juges aux affaires familiales et que ceci entraine des procédures de divorce très très longues avec des reports à tout bout de champs ,d où des tensions de plus en plus vives ,un affaiblissement psychologique qui peut hélas mener à l irréparable

      3. J’ai moi même en qualité de père, été victime d’abus de la justice en l’occurrence d’un JAF qui a « bu » les paroles de mon ex-compagne et qui a mis en place des visites médiatisées sans aucune preuve des dires de mon ex et malgré une enquête sociale qui n’a absolument rien révélé non plus à mon encontre…j’ai eu le droit de voir mes enfants 8 mois apres l’audience faute de place au centre Médialis ! Au final tout ce qui a été dit sur moi s’est révélé faux ! Je peux vous dire que j’ai quelque fois eu des envies de de dezinguzer cette justice et ceux qui en sont complices… Aujourd’hui tout est rentré dans l’ordre mais on m’a humilié, sali et j’en passe … Voila ce qui fait qu’un jour malheureux quelqu’un passe a l’acte …

      4. Quand un personne égorge un éducateur et poignarde dans la rue son ex femme je pense que le juge n avait en rien bafoué les droits de ce père car en agissant ainsi il n a en aucun moment penser à son enfant et il a sûrement été éloigné de son enfant a cause de sa violence !!!!

      5. et ça ne vous viendrait pas à l’idée que le père soit dangereux et violent et que c’est pour cette raison que les visites se font en lieu médiatisé. faudrait voir à ouvrir les yeux, toutes les mères ne racontent pas des conneries et tous les pères qui ont ce style de rencontre ne poignarde pas les éducateurs et leur ex femme…ce mec était un psychopathe dont on a sous évalué la dangerosité et c’est l’enfant qui aurait pu en faire les frais en visite classique.

      6. « L’homme, déjà condamné en 2012 pour violences conjugales selon la procureure, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue. »

        « L’homme, qui avait «bu» au moment des faits, a alors «sorti un grand couteau de cuisine» »

        Effectivement, j’imagine que la mère a menti sur son alcoolisme et sur sa violence, la preuve en est qu’il a réagi avec calme et pondération, pauvre homme, obligé d’enlever la vie à un travailleur social, tout ça parce que l’horrible mère de sa fille et les magistrats ont « abusé » des droits des pères, heureusement maintenant il pourra voir sa fille quand il le souhaite, en photo et elle pourra grandir sereinement, vilains magistrats et vilaine mannnmann…

        1. bonjour à vous
          attention à ne pas provoquer de polémique qui n’aurait pas lieu d’être. Chacun a une expérience, une histoire singulière et il ne faudrait pas généraliser à partir d’une seule expérience de vie aussi intéressante soit elle. Ce qui nous unit est d’abord le refus de la violence même lorsque nous sommes en profond désaccord et que cela peut nous heurter au plus profond de nous même. Je ne souhaite pas que sur ce blog des discussions dégénèrent car vous le savez, ce qui est écrit peut parfois blesser ou heurter votre interlocuteur même lorsque vous n’en n’avez pas l’intention. Prudence donc : ne généralisons pas et limitons nos propos dans un but de partage sans aller au delà. merci à vous et bien cordialement. dd

      7. Celui qui est prêt à planter un couteau dans la gorge d’un éduc, puis dans celle qui a porté son enfant et qui vient de le lui amener pour visite en centre médiatisé, qui est prêt à trancher une carotide devant sa fille… Celui là devrait perdre ses galons de père.

        Et ce n’est pas faute d’être alertés, appelés au secours par les mères, que les juges, les procureurs, les flics, prennent vraiment en compte toute l’ampleur atroce de la situation vécue par ces familles. Il est clair que là du coup, on peut dire que la mère n’avait pas raconté n’importe quoi au juge, mais qu’elle n’avait pas été assez entendue pour qu’on l’autorise à ne plus s’exposer à ce dingue avec sa gamine. Le « droit des pères » jusqu’au droit de vie et de mort sur femmes et enfants, va falloir quand même arrêter de faire n’importe quoi en 2015…

      8. Je suis pas d’accord même ce papa était dans son bon droit et fourvoyé par la décision de la magistrature son geste reste inexplicable péter les plombs mettre une « patate » dans la tête de l’éducateur OK mais le poignarder c’est pas péter un plomb c’est être un criminel complètement déséquilibré d’ou la décision très certainement saine et logique d’éloigner sa famille de lui.

      9. Vous parlez d’un meurtre et vous le justifiez… Le seul responsable est celui qui l’a commis.

      10. Alors la il faut réfléchir avant de dire des choses pareilles!!
        Il n’y aurait pas du avoir de visites du tout!
        Quand un père est violent envers sa femme, ( les « conneries « comme vous dites que la femme raconte sont en général prouvées et récidivantes )
        En l’occurence et dans ce cas, lorsque le père est capable d’en arriver là, c’est carrément la déchéance de ses droits parentaux qu’il faut remettre en cause! Comment éléver un enfant si on ne sait pas se controler soi-m^me???
        En plus le droit de visite reste souvent acquis au père m^me quand il à tué la mère!!! Que peut on faire de pire à un enfant que de tuer sa mère???

        On ne peut excuser une telle violence, et elle fait autant souffrir les auteurs que les victimes!
        Que les personnes concernées se fassent soigner avant de pouvoir prétendre à élever des enfants qui sinon, perpétrons ce malheur infiniment!
        Comment peut on incriminer le juge devant une acte de ce type en excusant la victime?
        Ce sont des criminels dangereux, et comme tous criminels, ils ont leurs raisons et leurs excuses mais il n’empêche qu’ils sont dangereux, m^me pour eux mêmes, et qu’il faut éviter qu’ils aient leurs enfants tout court.

      11. Avoir subi une injustice n’est en aucun cas une excuse,ni une raison pour perpétrer un crime de cette teneur là. On a toujours le choix.

      12. Euh ce commentaire me glace. N’est ce pas insiduement justifier la violence? Si « la mère raconte des conneries »dites vous… la justice n’est elle pas là pour chercher à vérifier que le droit des enfants est respecté? Je propose juste que les visites se fassent dans de meilleures conditions matérielles (pourquoi les parents sont ils présents en même temps et se croisent-ils s’il y a eu violence signalée?). Des visites plus tôt dès le conflit signalé des parents s’il n’y a pas eu violence. Des visites plus souvent pourquoi pas, mais surtout avec plus de personnel et qu’il soit qualifié, et entendu et rémunéré davantage. Ces travailleurs sociaux ont un rôle si important dans la vie des enfants. Et la justice est si lente du fait de peu de moyens.

      13. Heu non, le juge avait bel et bien raison de demander une visite médiatisée, cet enfant a besoin de protection devant ce père violent qui a bien montré qu’il ne contrôlait en rien ses pulsions de violence. La mère ne raconte pas de conneries, elle veut protéger son enfant et la justice lui a donné raison !!

      14. Pour moi, c’est plutôt l’inverse qui se passe : le droit du parent a largement tendance à primer sur le soi-disant « intérêt supérieur de l’enfant ». Le parent prend un avocat. Il exige des droits de visite. Les enfants n’ont généralement qu’un travailleur social pour les défendre devant un magistrat qui ne comprend pas forcément bien le sens de leur travail. Le TS n’a pas le langage consacré du droit, et ses arguments peuvent paraître plus faibles que ceux de l’avocat du parent. Aux yeux du Juge j’entends.
        Tout cela se fait au détriment de l’enfant.
        Merci l’idéologie française familialiste.

      15. un homme capable de poignarder deux personnes en présence de son enfant ne me paraît pas être un homme en colère parce qu’on l’a privé de ses droits… Mais probablement un homme qui battait déjà sa femme et/ou ses enfants ou qui montrait des signes inquiétants de violence latente. Ne tue pas parce qu’il est en colère ou en plein désarroi n’importe quel homme croisé lors d’une visite médiatisée…
        Ce qui est plus inquiétant c’est que l’état de cet homme n’est pas été évalué, ou pire, que son état ait été ignoré… Parfois mieux vaut couper tout lien plutôt que les maintenir en visite médiatisée. Mais c’est un pas que peu de magistrats osent franchir. Si la justice est responsable, cela serait plutôt à mon avis en ce sens. Mais la responsabilité bien sûr, ne l’oublions pas, est avant tout celle de cet homme assassin.

      16. Rien ne justifie cet acte, le coupable c’est ce gars, qui a sans doute décompensé. c’est un acte de folie, l’oeuvre d’un psychopathe.

      17. Dans mon département toutes les associations de médiation familiale ont fermé, par manque de moyens….

      18. Oui des visites médiatisées ou pas pour maintenir le lien avec un parent (la plupart du temps le pere) même toxique même pervers, sans écouter l’enfant… Ma fille et moi en avons fait les frais et maintenant c’est au tour de mon fils… Quand acceptera t on que certains parents ne sont pas dignes de l etre ? Cet éducateur a pris le coup destiné à son enfant… A la mere… Bref il y a des parents réellement DANGEREUX et la justice n’entend pas…

    2. Je ne comprends pas votre réaction, désolé…

      Je ne dis pas que les éducs spés n’ont pas besoin de moyens humains supplémentaires, mais dans ce cas précis, ça n’aurait servi à rien… Il s’agit malheureusement d’un forcené qu’il aurait fallu maitriser par la force…

      Donc, ne dites pas qu’il faut être plus nombreux, mais sans forces de l’ordre. Si un individu semble pouvoir/vouloir faire preuve de comportements violents, on demande la présence d’un flic armé; une balle voyage plus vite vers une tête qu’une lame vers une gorge.

      1. L’idée que la violence conjugale soit toujours le fait d’un forcené nous effleurera-t-elle un jour ? Toutes ces femmes qu’on tente de placer selon les disponibilités dans des centres, et qui seront toutes et toujours condamnées à s’exposer à ce forcené au nom du lien père enfant, ne pensez-vous pas qu’elles rêveraient d’avoir un policier sur le palier un vendredi et un dimanche soir sur 2 ?

        Une amie à moi l’autre jour a ouvert sa porte et s’est fait casser le nez en guise de bonjour. Son ex a emmené le petit (légèrement inquiet devant l’état du nez de sa maman) pour le week end, puis l’a ramené le dimanche l’air de rien (Nième ITT de 10 jours, Nième plainte classée) ; 2 semaines plus tard, ça sonne, prise de panique elle n’ouvre pas : elle vient de saisir le jaf qui lui accorde en référé des droits de visite en centre de médiation à compter du mois suivant… Elle ne veut plus ouvrir à ce fou…

        6 mois plus tard, à cause de ce vendredi où elle n’a pas ouvert, et bien que depuis elle a TOUJOURS respecté les droits de visite médiatisée (quand il y avait lapin de posé, c’était par Monsieur), elle a été condamnée à 1000€ avec sursis pour l’amende, puis 1300 de dommages et intérêts pour le type qui lui a déjà plusieurs fois pété le nez…

        A la visite médiatisée suivante, l’éduc vient la voir pour lui demander, un peu grondeur, pourquoi elle ne laisse pas la poussette quand elle amène le petit : « ainsi ce serait plus facile pour son père de l’emmener en balade »…

        La gorge trop serrée, elle n’a pas pu répondre, que pendant l’heure et demie de visite, elle utilise la poussette comme chariot pour faire les courses à Lidl. Sans pension alimentaire (plaintes classées…) c’est pas facile de faire autrement.

      2. Et bien peut être que si il y avait plus de moyens, le suivi pourrait être plus régulier, les visites plus nombreuses et les personnes se sentiraient certainement moins oubliées ce qui éviterait dans bons nombres de cas à la violence de monter …

        Toutes mes condoléances à la famille.

      3. Une visite médiatisée pour un enfant qui verra son père visé d un revolver de flic …. t sérieux ! ? C bien aux juges d etre plus preccotionneux avant de maintenir des liens avec un pere qui a du se montrer tres violent deja auparavant. La mère s en été surement plaind…elle, elle devait bien savoir qu il était dangereux !! je connais ces femmes victimes et on les entend peu ou mal dans bon nombre de commissariat, qui refuse qqfois de prendre les mains courantes. (Une As depuis 15 ans en polyvalence de secteur en idf)

    3. le thème: c’est les éducateurs spécialisés. Ils sont là pour encadrer vos enfants en situation fragilisée. Et il va falloir être plus vigilent sur la sécurité de ces hommes et femmes dont la vocation n’est pas de se faire tuer pour passer la colère de certains énergumènes incapable de s’exprimer qu’autrement que par la violence.
      Condoléances à la famille, de la part d’une femme dont la fille poursuit ses études d’éduc spé.

    4. Bonjour par le biais d’un ami sur le réseau je viens d’apprendre cette terrible nouvelle.
      Toutes mes pensées vont vers la famille et ses collègues.
      Je vais faire suivre l article car non cette tragédie ne dois pas être un fait divers et surtout comme vous le dite nous devons être informé qu’un homme dans l’exercice de sa fonction a perdu la vie par les mains d’un autre qui lui aussi à tout perdu et à fait l irréparable.
      Karina