- La détresse d’un enfant et de sa famille n’a pas de frontière. « Le Tribunal administratif de Grenoble a censuré la discrimination opérée par le Conseil Départemental de l’Isère (présidé par un élu « Les Républicains ») lequel violait tranquillement la loi de la République. Jusqu’alors, conformément au code de l’action sociale et des familles (CASF), il versait une aide financière aux familles en détresse sans discriminer les ressortissants étrangers. La majorité départementale a supprimé la possibilité de versement de cette aide financière aux familles démunies de titre de séjour, comme si leur détresse était moindre. Le tribunal administratif de Grenoble par jugement du 6/12/2016 ci joint annule les décisions de refus de versement de ces aides en retenant que les nouvelles règles établies par le Conseil Départemental de l’Isère sont illégales ». L’argumentaire du Département est plutôt pauvre et peu décent : il justifie pour une part son refus en indiquant avoir orienté le demandeur vers les associations caritatives subventionnées. Comme si celles ci pouvaient remplacer la puissance publique. La discrimination est bien établie.
- Hausse des frais bancaires: « Les banques s’en prennent à ceux qui n’ont pas les moyens ». Les frais bancaires vont fortement augmenter au 1er janvier 2017. Gilbert Combret, bénévole à l’association Familles de France, dénonce ces facturations, notamment vis-à-vis des familles précaires. 60% des dossiers qu’il traite sont liés à des frais bancaires jugés abusifs. Avec 75 euros de frais pour deux euros de découvert, Les banques s’en prennent à ceux qui n’ont pas les moyens et qui arrivent juste à la fin du mois, qui parfois ont un peu de découvert. Ils envoient d’abord une lettre d’avertissement et ils vous facturent d’abord des frais de fonctionnement entre 10 et 20 euros. Ça fait déjà très cher le timbre. Ensuite il y a une commission d’intervention qui vous prend également de l’argent et vous avez aussi les blocages de chèques par exemple, qui sont facturés très chers.. Envoyé Spécial sur France 2 ne dit pas autre chose : « C’est cher d’être pauvre » C’est un paradoxe : aujourd’hui en France, être pauvre coûte de plus en plus cher. Des logements vétustes plus gourmands en énergie, des voitures achetées d’occasion qu’il faut réparer plus souvent… ce sont finalement les ménages les plus modestes qui paient tout au prix fort. Et cela concerne tous les domaines : automobile, logement, mutuelle, crédit bancaire, alimentation, téléphonie mobile…
- La DREES constate une baisse de 7 % des étudiants inscrits en formations sociales entre 2010 et 2015 : En 2015, 62 000 étudiants sont inscrits dans les filières de formation du travail social. La filière éducative rassemble plus de la moitié des étudiants, tandis qu’un quart est inscrit dans la filière sociale et un sur six dans celle dédiée à la famille et l’enfance. Plus de huit étudiants sur dix sont des femmes.
et aussi
- L’Institut du travail social de la région auvergne toujours en conflit à Clermont-Ferrand : mardi 6 décembre, les salariés formateurs se sont à nouveau réunis devant l’école clermontoise. Ils protestent contre le management général de la direction et contre le licenciement d’une de leur collègue, abusif selon eux. Depuis plusieurs mois le conflit s’intensifie entre la direction et les salariés formateurs. Dans les prochains jours la direction doit organiser un audit externe afin de clarifier la situation.