Il manque 65 €. aux plus pauvres pour se nourrir / Des psychologues scolaires en plus / Un guide pour l’aide à domicile

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Pour se nourrir correctement, il manque 65 euros par mois aux Français les plus pauvres

Selon l’association Familles rurales, il manquerait 7,2 milliards d’euros chaque année au budget des familles vivant au seuil de pauvreté pour bien se nourrir. Elle rappelle que le Plan national nutrition santé recommande de manger des fruits et des légumes chaque jour, mais cela coûte trop cher pour celles et ceux qui vivent autour du seuil de pauvreté. En moyenne, un panier varié coûte entre 477 euros et 1.179 euros par mois pour une famille de quatre personnes. De plus, la plupart des Français ne mangent pas 5 fruits et légumes par jour, bien qu’ils entendent ce slogan depuis plus de 20 ans. Seuls 32 % des adultes et 10 % des enfants respectent cette recommandation.

Face à cette situation, Familles rurales propose une allocation de 65 euros par mois pour les ménages modestes, ainsi qu’un appel à la responsabilité de chacun. Le gouvernement doit investir dans un plan ambitieux pour encourager une alimentation saine, tandis que les consommateurs doivent adopter de bons réflexes pour leur santé et pour les générations futures.

Cependant, l’association souligne également que le coût des produits sains pour la santé n’a augmenté « que » de 8,3 %, tandis que les produits alimentaires ont augmenté de 12 % en général. Il est donc possible de se nourrir correctement même avec un budget serré, en faisant des choix judicieux et en évitant les aliments transformés et trop chers. L’important est de sensibiliser la population  et de les aider à mettre en pratique des choix de nourriture saine et non transformée. (lire l’article de Pourquoidocteur)

 


Santé mentale à l’école : Pap Ndiaye annonce une hausse des recrutements de psychologues

Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé une augmentation de 20 % du nombre de places disponibles pour le concours de psychologues de l’Éducation nationale cette année. il s’agit de  répondre à la préoccupation croissante concernant la santé mentale des jeunes, explique Chloé Le Dantec sur le site VNI. Il a également déclaré que davantage d’infirmières seront recrutées dès l’année prochaine pour aider à traiter les questions de santé scolaire. (et les médecins et  assistants de service social scolaires ?)

Cette annonce survient dans un contexte où les troubles mentaux chez les jeunes sont en augmentation, comme l’a récemment souligné Santé publique France. Son enquête a révélé qu’un jeune sur cinq présentait des troubles dépressifs. La crise sanitaire, l’urgence climatique et l’influence des réseaux sociaux ont été identifiées comme des facteurs contribuant à cette tendance. De plus, des enquêtes récentes ont montré que les réseaux sociaux pouvaient jouer un rôle dans l’adhérence des jeunes à des contre-vérités scientifiques. Une autre enquête a mis en lumière, dès 2021, « une augmentation des passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l’humeur chez les enfants de 11-17 ans. »

L’assassinat d’une enseignante par un élève, qui aurait été affecté par des troubles psychiatriques, a aussi mis en lumière cette nécessité. Il est urgent d’améliorer prise en charge psychologique des élèves. La décision du gouvernement d’augmenter le nombre de psychologues scolaires et d’infirmières est donc saluée par de nombreux acteurs de l’éducation et de la santé. (lire l’article de vousnousils.fr)

 


Protection de l’enfance : un guide pour l’aide à domicile auprès des familles

Le Guide Familial nous signale la mise en ligne d’un manuel qui énonce plusieurs « défis à relever pour l’aide à domicile, famille en protection de l’enfance ». Il a été rédigé par l’Uriopss Hauts-de-France en lien avec ses adhérents concernés. Ce guide s’inscrit dans un contexte : les missions de prévention, ou d’accompagnement du handicap, sont aujourd’hui contrecarrées par les difficultés de recrutement des techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF) et auxiliaires de vie sociale (AVS).

Les associations témoignent du manque de personnel qui plus est, ne postule pas. En cause, selon l’Uriopss, un référentiel de formation qui serait en décalage avec les réalités de terrain. Il est noté aussi que des étudiants n’ont pas suffisamment bien intégré le cadre d’intervention dans lequel ils devront évoluer. (Il me semble qu’il y a bien d’autres raisons relevant aussi de la responsabilité des employeurs).

Ce guide présente le métier de technicien de l’intervention sociale et familiale comme étant un métier d’avenir : c’est un(e) « expert(e) du quotidien des familles, des professionnels du travail social à part entière dans le dispositif de Protection de l’enfance. 5 aspects de ce métier sont mis en avant :

  • L’accompagnement de  la famille autour des gestes de la vie quotidienne dans un but éducatif et de soutien à la parentalité.
  • Un rôle d’aide et d’accompagnement pour favoriser l’intégration de la famille dans son environnement avec entre autres les démarches administratives.
  • L’animation d’ateliers à thème regroupant des familles pour promouvoir le lien social.
  • L’encadrement des droits de visite des parents qui se sont vus retirer la garde de leur enfant en vue de permettre la préservation et le
    renforcement du lien parents-enfant ;
  • La production d’écrits professionnels qui servent notamment de support aux actions et d’aide à la décision pour les partenaires.

 

(Lire la brève du Média Social) (télécharger le guide sur le site du M.S.)

 


Bonus : les chiffres de la protection de d’enfance en 2021

Aide sociale à l’enfance : hausse du nombre de mesures

La rédaction des ASH a publié l’essentiel des données qui concernent la protection de l’enfance en 2021 rapportées par la DREES. On y apprend que le nombre de mesures d’aide sociale à l’enfance (ASE) en France a augmenté de 1,9% en 2021, avec environ 377.000 mesures en cours à la fin de l’année. Plus de la moitié (54%) de ces mesures représentent des accueils en dehors du milieu de vie habituel de l’enfant, tandis que 46% consistent en des actions éducatives menées par un travailleur social à domicile.

La part des enfants confiés qui sont accueillis chez un assistant familial diminue pour s’établir à 40%. Celle des enfants accueillis en structures (39%) reste stable alors que celle des hébergements autonomes (7%) augmente. De plus, sur ces 173.000 actions éducatives en cours fin 2021, 70% étaient des actions éducatives en milieu ouvert ordonnées par le juge des enfants, contre 30% d’actions éducatives à domicile.

La publication de la Drees indique aussi que 38.700 mineurs et jeunes majeurs non accompagnés étaient pris en charge par les départements à la fin de l’année 2021. C’est un nombre en légère baisse par rapport à 2020. C’est la première fois que cela arrive depuis ces dernières années. (lire l’article des ASH)

 


Coup de chapeau à :

Margaux Courtney, étudiante à l’Institut régional du travail social à Nancy : le goût des autres

C’est un article positif qui présente cette étudiante enthousiaste et bienveillante. Elle a défini son parcours depuis qu’elle est toute petite : accompagner les publics en difficulté. La Nancéienne de 21 ans est inscrite en première année à l’IRTS de Nancy. Elle vise l’obtention d’un diplôme d’État d’éducateur spécialisé. « Je ne m’imagine pas ailleurs que dans ce type de métier » dit-elle. Lors d’une journée consacrée aux métiers et qualification autonomie et inclusion, organisée fin janvier à la fac de médecine de Nancy, Margaux Courtney avait accepté de venir conter son goût des autres, dans le soutien pour affronter la vie quotidienne. Elle sourit : « C’est ma voie, c’est ma vie ». (lire l’article de l’Est Républicain)

 


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