Hausse du coût de la vie : la consommation alimentaire à la baisse, les étudiants galèrent et les plus aisés épargnent

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Bonjour et bienvenue à cette revue de presse. Dans cette édition de cette semaine du 15 aout, j’ai rassemblé pour vous avec Michèle Flandre  les rares actualités qui nous paraissent les plus intéressantes de ces derniers jours. La hausse du coût de la vie remplit les colonnes des journaux de quoi en faire le sujet principal du jour. Installez-vous confortablement et plongez-vous dans ces résumés pour rester informé(e).

Victimes de l’inflation, les Français se nourrissent de moins en moins

Depuis son apparition il y a deux ans, l’inflation généralisée a eu un impact significatif sur le panier de courses des Français. En effet, au fur et à mesure que les prix ont augmenté, le contenu des paniers s’est réduit. Entre 2021 et juillet 2023, les prix ont gonflé de 18,4% selon l’Insee. Bien évidemment, les salaires et les allocations n’ont pas suivi à ce niveau. En conséquence, nous explique les achats alimentaires des Français ont chuté de 11,4% en volume entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre de cette année. Les consommateurs achètent moins et de moins bonne qualité, faute de moyens suffisants.

Les ménages se dirigent désormais vers les marques distributeurs et les premiers prix, au détriment de la qualité nutritive de ce qu’ils achètent. De plus, de nombreux ménages ont changé d’hypermarchés pour privilégier des enseignes low cost ou des magasins de proximité afin de ne pas avoir à prendre la voiture. En effet, la flambée des prix des carburants a également eu des conséquences non négligeables sur la consommation alimentaire des Français.

Il est surprenant de constater que toutes les classes sociales sont touchées par cette situation, y compris les classes moyennes qui ont été les plus affectées par ce « choc », selon le sociologue Julien Damon. Face à ce phénomène grandissant, le gouvernement a tenté de mettre en place des dispositifs pour aider les consommateurs. Celui-ci n’a pas fonctionné car les distributeurs n’ont pas vraiment joué le jeu avec leur panier anti-inflation. Ceux-ci sont juste des objets de promotions ponctuelles, insuffisants sur certains produits de nécessité. (lire l’article de Capital)

 


Très chères études : la hausse du coût de la vie étudiante en six chiffres clés

L’Unef, dans son rapport annuel, alerte sur la forte hausse du coût de la vie étudiante à la rentrée 2023, qui s’élève à +6,47%. Cette augmentation représente près de 50 euros supplémentaires par mois pour les étudiants, soit une hausse de près de 600 euros par an. Selon l’Unef, jamais en 19 ans d’enquête, l’évolution du coût de la vie étudiante n’avait atteint de tels sommets, ce qui témoigne d’une précarité étudiante majeure qui s’installe dans le temps.

Plusieurs postes de dépenses primaires des étudiants sont en hausse. Le prix moyen du loyer mensuel pour un étudiant est de 570,60 euros, représentant plus de la moitié de l’enveloppe du mois. Les aides au logement n’ont pas suivi le cours de l’inflation, et la hausse des loyers du parc privé a augmenté de 1,72% en moyenne. Les étudiants doivent également débourser 11% de plus pour leur facture d’électricité et 22% de plus pour celle du gaz. L’inflation des prix de l’alimentation a également augmenté de 14,3%, ce qui plombe le prix du panier moyen des achats.

L’étude évoque la mauvaise couverture des soins de santé chez les étudiants, mettant en cause la hausse du prix des mutuelles et la suppression du régime étudiant de la sécurité sociale en 2018. Les dépenses pour consultation de médecin ont bondi de 18%, les dépenses pharmaceutiques de 17%, et les dépenses optiques de 10%. De plus, 38% des étudiants ont renoncé à leurs soins de santé en 2022, faute de moyens. En ce qui concerne les transports, le coût est désormais de 268,91 euros à l’année pour les non boursiers (+5,91%) et de 255,99 euros pour les boursiers (+3,95%). Bref ce n’est pas la joie. (lire l’article de la rédaction de France Inter)

 


Les Français continuent à piocher dans leurs comptes courants… pour épargner

C’est là un curieux paradoxe face à la vie chère. Les ménages français ont continué à retirer de l’argent de leurs comptes courants au premier trimestre 2023, selon le baromètre trimestriel de la Banque de France. L’encours des billets et pièces, couplé aux comptes à vue, a baissé de 18,5 milliards d’euros entre janvier et mars. En clair les français qui le peuvent gardent moins d’argent sur leurs comptes en banque au fil des mois

Cette baisse de l’encours des comptes courants ne signifie pas que les Français consomment davantage. En réalité, l’inflation persistante a poussé ceux qui le peuvent à transférer leur argent vers le Livret A et le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) (quitte à les dégarnir ensuite). En contrepartie, l’épargne vers les assurance-vie diminue de façon notable. Ces comptes ont « dégonflé » de 15,5 milliards d’euros au premier semestre, selon les chiffres de la fédération professionnelle France Assureurs. Bref l’inflation provoque des comportements différents sur la gestion de l’argent. (lire l’article de l’AFP publié par la Tribune)

 


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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)

 

Photo : frimufilms – fr.freepik.com

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